Méto, le roman de 2008

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Méto, le roman de 2008

Messagepar Greenheart » Mar 6 Fév 2024 07:05

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Méto (2008)
Traduction du titre du latin : je moissonne, je fauche, je récolte.

Ce roman appartient à la série Méto et est suivi par Méto : l’île. (2009).
Attention, la trilogie annoncée est devenue en 2022 une quadrilogie avec Méto : Zone Noire.


Sorti en France le 3 avril 2008 chez SYROS FR (broché).
Réédité en omnibus (seulement les trois premiers tomes) Méto l’intégrale le 4 octobre 2018 (version anniversaire),
Réédité le 6 octobre 2022 avec porte-folio des couvertures et carte de l’île.
Réédité en poche le 18 avril 2013 chez PKJ aka POCKET JEUNESSE FR.
Adapté en bande dessinée Méto: La maison le 6 juin 2018 de Lylian / Nesmo chez GLENAT FR.

De Yves Grevet.

Pour adultes et adolescents.

(Dystopie) Soixante-quatre enfants coupés du monde dans une grande maison, astreint à un sport violent, ignorant de ce qui leur arrivera quand ils auront trop « grandi » ou de ce qu’il est déjà arrivé à ceux qui tombent malades ou disparaissent.

*

Spoiler : :
Illustration de couverture magnifique comme d’ordinaire chez SYROS chez qui Yves Grevet publie régulièrement des récits pour jeunes adolescents ou adultes. Méto est une série parfaitement adapté à la mode des dystopies pour jeunes adultes notamment popularisées au cinéma par l’adaptation des romans The Hunger Games avec Jennifer « je suis la première actrice à jouer les femmes d’action au cinéma, avant 2012 il n’y en avait aucune autre la faute à ces mâles blancs toxiques qui régnent sur le cinéma d’action » Lawrence.

Seulement Méto n’est pas une imitation des Hunger Games, ou de Divergent ou Maze Runner : Le labyrinthe mais simplement l’imagination prospective de Yves Grevet — un professeur de plus parmi tous ceux qui signent les romans de Science-fiction pour la jeunesse depuis que l’édition française a enfin écouté l’appel du porte-feuille de l’Education Nationale pour approvisionner les bibliothèques des écoles en récit qui feraient enfin lire les élèves — et dont les références dépassent, il me semble de loin les quelques titres cités dans les commentaires Amazon.

A ma connaissance, cela n’a fonctionné qu’avec les jeunes dont les parents lisaient déjà, tandis que les autres sont aujourd’hui rivés à leur console de jeu nuit et jour et n’en sortent de leur nez qu’en cas de coupure générale d’électricité — et encore, tant qu’ils n’ont pas épuisé les batteries.

Mais ce qui fait vraiment du bien avec Méto, et d’une manière général tous les romans et nouvelles de Yves Grevet que j’ai pu lire, c’est l’alchimie d’une intelligence, d’un français limpide mais non vidé de ses nuances grammaticales, et là encore d’un illustrateur au top qui assure que le jeune lecteur qui sait déjà lire et bien lire et imaginer le cinéma dans sa tête — sera accroché par une couverture qui de toute manière ne le piégera pas.

Lire aussi les bandes dessinées, en tout cas l’adaptation du premier tome si vous voulez pousser l’immersion graphique dans cet excellent récit. La question qui se pose cependant depuis 2008 et l’adaptation réussie en bande dessinée, c’est pourquoi personne n’a encore été fichu d’en faire une série télévisée ou un film (français), mais d’un autre côté, vu le niveau et les biais de qui finance la production télécinématographique, c’est peut-être aussi bien.


*

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Le texte original français de Yves Grevet publié en 2008 chez SYROS, d’après la réédition en poche chez POCKET JEUNESSE FR.

CHAPITRE
I


Crac!... Le bruit est à peine audible, mais il réveille tout le monde. Les respirations sont coupées. On attend dans un silence angoissat. Il est cinq ou six heures du matin. On sent poindre le jour à travers l’oculus. Soudain Servius chuchote :
— C’est Quintus !
— Non, c’est pas moi ! répond l’autre, comme si on l’injuriait.

Taisez-vous tous, gronde Claudius, taisez-vous ou ils vont venir. Allez ! Tout le monde dort, espérons que ça ne se verra pas.
Une heure plus tard, le moment est venu de se lever. Chacun se redresse et descend lentement de son lit, puis en fait le tour en pinçant délicatement avec son pouce et son index les fines planches qui l’entourent.

La plupart du temps, ce geste quotidien est presque un plaisir. En l’accomplissant, on s’assure que tout va bien. Ce matin, c’est différent, un lit a craqué pendant la nuit. Un de nous est en danger, et vit peut-être ses dernières heures dans la Maison.
— C’est Quintus !

La phrase est partie comme une flèche, mais cette fois on ne sait pas qui l’a prononcée. Quintus est assis par terre, la tête entre les mains. Tous les enfants passent près de lui. Certains lui touchent l’épaule en signe d’affection, les autres osent à peine le regarder. Marius pleure bruyamment.

Nous nous dirigeons vers la salle des lavabos. Marcus s’approche de moi et me glisse à l’oreille d’une voix hésitante :
— On ne peut pas continuer comme ça !
—Je sais, Marcus, dis-je sans le regarder. Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?

A peine avons-nous franchi la porte à battants qu’une sirène nous intime l’ordre de ne plus bouger et de fermer les yeux. On entend un bruit de pas rapides dans le couloir. Ils sont au moins cinq. Je pense tout à coup à Rémus que je n’ai pas vu se lever. Que va-t-il lui arriver quand, venant chercher Quintus, ils le verront dormir ?

*
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