Windjammer, le film de 1958 en Cinérama

Les films sortis de 1941 à 1960.

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Windjammer, le film de 1958 en Cinérama

Messagepar Greenheart » Mer 27 Mai 2015 17:52

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Windjammer: The Voyage Of The Christian Radich (1958)

Sorti aux USA le 8 avril 1958.
Sorti en Norvège le 25 avril 1958.
Sorti en Angleterre le 14 mai 1958.
Sorti en blu-ray américain le 25 septembre 2012 (multi-régions, pas de version ou sous-titres français, image médiocre)
Sorti en blu-ray français le 2 juin 2015.

De Bill Colleran et Louis De Rochemont III, sur un scénario de James L. Shute d'après le livre de A.J. Villiers (Capitaine Alan Villiers). Avec Bjørn Amvik, Arne Andersen, Per Antonsen, Sven Erik Libaek, Harald Tusberg, Pablo Casals, Arthur Fiedler.

En Norvège, L’hiver vient tôt et reste tard. Les norvégiens sont habitués aux longs hivers, et les jeunes l’apprécient autant que l’été. Cet hiver là, le voilier école Christian Radich mouillait, et les journaux annoncèrent qu’il ferait un voyage extraordinaire à destination des États-Unis en passant par Madère et les Indes de l’Ouest. Le capitaine Yngvar Kjelstrup a conçu et construit le Radich, et croit que chaque jeune norvégien devrait faire un voyage à bord d’un tel voilier. Il y eut foule de jeunes pour faire ce voyage, non seulement pour être qualifié pour naviguer, mais aussi par tradition familiale. Le capitaine Kjelstrup ne retient que les jeunes hommes en forme et ayant des bonnes notes à l’école, et le nombre de recrues sélectionné sera inférieur à cinquante. Ils viennent de toutes les parties de la Norvège et sont très différents, la plupart ont 17 ans, le plus âgé revient du service militaire, et les deux plus jeunes ont 14 ans. L’un des marins est un pianiste et n’aura pu embarquer qu’à la condition qu’un piano le suive à bord. Parmi les officiers,Lasse Kolstad, membre de l’équipage, un acteur et un chanteur populaire en Norvège alos.

Le roi Olaf VI passe lui-même en revue l’équipage en uniforme, et salue le capitaine, dont ce sera le dernier voyage avant son départ à la retraite. Ils ont ensuite trois minutes pour dire au revoir à leurs familles et à leurs amis.
Pour ne prendre aucun risque, le capitaine utilise un remorqueur pour quitter le port. Ils vont restés dans les eaux calmes proches d’Oslo afin d’apprendre les gestes de base, notamment la première règle : une main pour le vaisseau, une main pour soi, c’est-à-dire le fait de toujours garder une prise, quelque soit la tâche que l’on accomplissent ; connaître par cœur les cordages, les voiles. Tout cela fait que beaucoup de pères norvégiens pensent qu’il n’y a rien de mieux pour forger un caractère qu’un tel navire école. Une fois le capitaine satisfait, le Christian Radich gagne enfin la haute mer. Et justement, le premier orage de l’Hiver les attend pour voir à quel point ils ont progressé dans leur métier de marin.

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Re: Windjammer, le film de 1958 en Cinérama

Messagepar Greenheart » Mer 27 Mai 2015 18:19

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Windjammer, le blu-ray américain multi-régions de 2012.

Il s'agit d'un film tourné en Cinemiracle - format plus ou moins équivalent du Cinerama, l'imax des années 50/60, c'est à dire avec une image qui vous entoure. Le film est apparemment inédit en France. Le blu-ray est multirégions et jouera sur les lecteurs français. Un DVD double couche est inclus dans le boitier.

Sur le film : En 1958, comme le veut la tradition norvégienne, une trentaine de jeunes aspirants font leur service militaire à bord d'un voilier qui va traverser l'Atlantique jusqu'au Caraïbes et revenir. C'est un documentaire à vocation spectaculaire, qui aujourd'hui permet de redécouvrir des lieux et des modes de vie d'il y a près d'un demi-siècle. Là encore, pratiquement l'époque des premières aventures de la série Langelot. Malheureusement, comme pour This Cinerama, la restauration est beaucoup trop limitée, même si le cas est un peu moins catastrophique, la copie du musée d'Oslo étant en meilleur état, mais pas de beaucoup non plus... et en avant donc pour un festival d'images en définition standard aux couleurs délavées à la colorimétrie incohérente non seulement plan par plan mais également dans chaque plan, pour cause du négatif original non utilisé ou non utilisable, et surtout pour cause de budget manquant.

Image : Médiocre - 2.59 (présenté en Smile Box) - Aucun détail fin n'est vraiment visible, même si dans certains plans on devine ceux des décors. Les couleurs sont passés, les zones claires et sombres sont confuses, les petits dégâts à l'image n'ont pas été enlevés (petits points blancs, quelques rayures et tâches notamment quand on passe d'un plan à un autre), les démarcations entre les parties centrales et latérales de l'image se voient pratiquement toujours sous la forme de zones décolorées, et il y a parfois des images démultipliées aux jonctions. Notez que le prologue au format 4:3 est en couleur, il n'a été reproduit que dans un sixième d'écran 16:9ème, alors que scanné en HD et convenablement restauré il aurait très bien pu présenter une HD honorable sur un vrai 4:3.

Son : Médiocre - Anglais 5.1 (original 7.1) - Beaucoup de souffle, parfois un écho sur la voix du commentaire (effet volontaire ou pas, je ne saurais le dire), image sonore confuse mais puissante, immersion limitée. Pas de piste française, pas de sous-titres anglais ou français. Cependant, le narrateur étant un jeune norvégien, son anglais est très facile à suivre car il parle avec des mots simples et en soignant son articulation, sans aller trop vite.

Bonus : Bons. Documentaire de 56 minutes 16:9 HD, la bobine en cas de panne de l'un des trois projecteurs, constituées de trois scènes coupées présentées. Et là c'est en quatre tiers, avec les couleurs moins virées, plus éclatantes et naturelles que dans le film. Certains détails fins de certains éléments du décor ou des vêtements sont visibles, avec des petits dégâts à l'image (coups = points blancs) non nettoyés. La restauration du film à partir d'un film complètement viré (l'eau de la mer est rose). Le Christian Radich au festival de voiliers de 2010 au Danemark à Aalborg (HD 16/9ème sans commentaire). La bande-annonce reconstituée et divers diaporamas d'une durée allant jusqu'à 9 minutes HD.

En conclusion : Comme pour This Is Cinerama, le film est un document historique d'une valeur impressionnante (la seconde escale inclue par exemple un bref concert de Pablo Casals). La vie à bord du bateau, le vocabulaire marin est détaillé, avec ses adages. Bien sûr, tout est mis en scène et certains cadets n'ont pas toujours le regard brillant que suppose le ton du documentaire, la musique et les chansons ont été composées et écrites spécialement pour le film, ce qui donne un côté faux à tout ces passages musicaux censés être spontanés, mais en fait tournés après le véritable voyage, avec seulement une partie des jeunes marins.

Mais cela reste un témoignage précieux, qui frappe aujourd'hui par l'importance de la culture dans la vie à bord, et je ne pense pas que ce soit de la mise en scène, car j'ai déjà pu recueillir des témoignages directs de la vie à bord des grands navires de cette époque, fussent-ils industriel : aucun Ipod à l'horizon, il y a un piano, un accordéon et tout le monde participaient aux concerts d'alors. Bien sûr, il y a sans doute la censure, et j'imagine que les sermons du capitaine avant le débarquement devrait aussi et sans doute principalement sur les maladies vénériennes plutôt que sur je ne sais quel code de bonne conduite, les jeunes gens recrutés au départ l'ayant aussi été sur leur bonne éducation. Après tout, c'est un film familial...

Windjammer est bien un film exceptionnel, et il est vraiment dommage qu'il n'ait pas pu être restauré avec davantage de moyens. Quand je vois les comparaisons d'image entre deux transferts d'un même film, l'un réalisé sans moyens, l'autre avec moyens (cf. Patton) je pense que les films Cinerama auraient mérité, du point de vue historique, une bien meilleure restauration, avec de gros moyens.

***mise à jour***

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La jaquette du blu-ray français indique une remasterisation, mais c'est aussi le cas du blu-ray américain, donc méfiance.
Si en revanche, la restauration du film avait été refaite avec de meilleurs outils ou à partir du négatif original, cela serait génial... mais attendons voir.
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Re: Windjammer, le film de 1958 en Cinérama

Messagepar Greenheart » Lun 23 Avr 2018 20:56

Le 8 mai sur le site de l'éditeur, le 15 sur Amazon.com : nouveau master.



La restauration officiel HD : https://youtu.be/C_LwpI2kZFs

Apparemment il y a du (beaucoup) mieux question couleur et détails, et effacement des lignes de séparation des trois films.
Reste à voir sur pièces, ce que j'espère d'ici le mois prochain ?

*



Et la bande-annonce du nouveau master officiel HD : https://youtu.be/Gbri0NLucas

*



Et quelques scènes en démonstration : https://youtu.be/rTD8GQLq5QE

***

Il y a encore du virage dans l'air, mais au moins les cols sont blancs et les tenues bleues, et les peaux ont l'air plus naturelles.
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Re: Windjammer, le film de 1958 en Cinérama

Messagepar Greenheart » Jeu 9 Déc 2021 10:05

Enfin reçu la nouvelle restauration du film avec les dégâts supprimés à 95%, en particulier les jonctions entre les trois panneaux qui étaient souvent abîmées par plusieurs causes.
Le travail de restauration est formidable. Il a été effectué à partir de davantage de sources et avec une technologie plus avancée (tous les logiciels sont cités dans le making of).
Je n'ai pas pu le vérifier, mais le montage m'a paru différent et plus long que pour la première édition blu-ray, notamment je ne me souvenais pas de certains numéros musicaux.

Cependant, le film en 4:3 qui précède n'a pas été restauré avec le même soin : des bandes colorées sont clairement visibles et les détails HD n'y sont pas.
Ce film d'introduction aurait également pu être présenté en plein écran en bonus, car le parti-pris de le montrer en petit format pour contraster avec le format smilebox empêche de voir l'image originale en HD.

***edit**
Il y a encore des petits coups à l'image (45-46 minutes, la veste sombre de l'officier perché sur la rambarde) qui auraient facilement pu être effacés en copiant collant de l'image précédente ou suivante à l'image abîmée.
Etrangement, les coups se limitent la à zone de la veste, ce qui fait penser à un oubli ou un bug du logiciel de restauration car toute l'image aurait dû porter le même genre de coups, pas seulement la veste.

***
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