Place au Cinérama, le film de 1952

Les films sortis de 1941 à 1960.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
0
Aucun vote
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
1
100%
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Place au Cinérama, le film de 1952

Messagepar Greenheart » Dim 24 Mai 2015 15:50

ImageImage

This is Cinerama (1952)

Sorti aux USA le 30 septembre 1952.
Sorti en Angleterre le 30 septembre 1954.
Sorti en blu-ray américain le 25 septembre 2012 (multi-régions, pas de version ni de sous-titres français).
Sorti en blu-ray français le 2 juin 2015 (le livret est conservé mais les bobines en cas de casse de l'édition américaine ont disparu des bonus)

De Merian C. Cooper, Gunther von Fritsch, Ernest B. Schoedsack, Michael Todd Jr. . Présenté par Lowell Thomas.

En 1952, Cinérama est le dernier cri en matière d’image et de son divertissants. Lowell Thomas, commence par présenter l’histoire de la peinture, des hommes des cavernes à la Renaissance – sur un petit écran de cinéma ordinaire pour l’époque de format 4 :3 et en noir et blanc.

En Allemagne, cent ans après la Renaissance, on invente la lanterne magique et ses diapositives. Puis les premiers dessins animés quand les diapositives peuvent être mises en mouvement à la main. Ensuite Daguerre en France propose des portraits extraordinaires, y compris de paysages. Puis un contemporain de Daguerre s’intéresse à la persistance de la vision, avec le jouet de l’oiseau dans la cage, une carte représentant d’un côté un oiseau, de l’autre sa cage. Les travaux conduisent au zootrope, des cartes placées dans un tambour, dont la rotation donne l’illusion que le dessin s’anime. Puis Matthew Grady photographie la guerre civile américaine en action. Dans les années 1870, Leiland Stanford prétend prouver que les sabots d’un cheval au galop décollent du sol : un système permet alors de prendre des photos échelonnées d’un évènement, et Stanford gagne son pari. Puis Edison construit une caméra, et avec le film d’Eastman, le premier film de cinéma peut être créé et imprimé. Les Penny Arcades proposent alors des courts pour un penny – et du coup les films d’actualité, les scènes de rues de l’époque sont désormais conservées. Avec les Nickelodéons, des salles proposent désormais de suivre un récit en images animées, comme l’attaque d’une banque ou d’un train. En 1926, le star système fait vendre les films – Rudolf Valentino, de la romance et encore plus de spectacle et de violence. Puis arrive la télévision plus proche encore du présent.

Cependant le film Cinérama n’aura pas d’intrigue, c’est un pur spectacle projeté sur un écran englobant largement les spectateurs, avec un son diffusé par des dizaines de haut-parleurs les plongeant au cœur de l’action visuelle comme sonore. Première démonstration : un tour de montagnes russes, suivi d’un ballet extrait de l’opéra Aïda filmé à la Scala de Milan, avec près d’une centaine de participants sur la scène, grandeur nature pour les spectateurs du Cinérama. Puis c’est l’envol d’un hélicoptère américain, et les paysages extraordinaires des chutes du Niagara vues du ciel…

Puis Thomas reprend sa présentation du procédé, mais cette fois en couleur et sur grand écran, et avec sa voix qui se déplace dans l’espace de la salle, au fur et à mesure qu’il se déplace sur l’écran dans son bureau, pour cette fois-ci la démonstration d’un chœur qui chante The Fourth Wonder Of The World en avançant de part et d’autre de la caméra pour prendre position devant de part et d’autres des grands-orgues, tandis que leurs voix avancent de la même manière, et que la résonance de l’Eglise emplit celle de la salle de cinéma. Puis le chœur entonne l'Halleluja extrait du Messie de Haendel.

Ensuite s'enchaîne un voyage en Europe: Venise, la place Saint Marc - L’Écosse, l'Espagne, Vienne... Suivi des merveilles des États-Unis.

ImageImageImageImage

***



La bande-annonce officielle HD : https://youtu.be/lII5rXbxcCs

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10980
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Place au Cinérama, le film de 1952

Messagepar Greenheart » Dim 24 Mai 2015 16:07

Image

This Cinerama, le blu-ray américain de 2012.

Sur le film : Il s'agit d'un film de démonstration d'un procédé technique visant à élargir la projection de manière à remplir complètement le champ de vision du spectateur, comme pour l'IMAX, mais dans les années 1950. Le film propose un voyage sonore et à travers l'Europe et l'Amérique, pour assister à divers évènements ou expériences, comme naviguer sur les canaux de Venise, assister au ballet d'Aïda à la Scala de Milan et ainsi de suite. Ceux qui ont vu ces projections à l'époque avaient réellement la sensation d'y être, et les retours sur le blu-ray sont qu'en aucun cas la vidéo ne restitue cette expérience. Et pour cause : les négatifs originaux ont été maltraités et du coup, le transfert se fait à partir d'un duplicata de résolution inférieur et très détérioré, alors qu'un autre film en cinérama (La conquête de l'Ouest), lui, raflait la mise sur tous les plans.

Depuis, plusieurs films en cinérama sont sortis, cette fois transférés à partir de leurs négatifs d'origine, et là, la HD est respectée, et si des défauts persistent comme les jointures des trois parties de l'image et des décolorations, l'effet est déjà beaucoup plus spectaculaire. Le vrai problème est le manque de budget de ces transferts, même si encore une fois, dès que le négatif d'origine est utilisé, le résultat est honorable.

Sur l'image : Médiocre. 2.56:1, non respecté. (original 2.59:1). Le procédé Smilebox vise à compenser les déformations de l'image originale quand elle n'est pas projetée sur un écran géant courbe, notamment en corrigeant les lignes de fuites. Cependant, il entraine une déformation de l'image (personnage maigres). Il est possible selon les systèmes de zoomer dans l'image, mais la définition de ce transfert demeure trop basse pour que le zoom fasse apparaître de nouveaux détails. Les couleurs sont passées comme des vieilles photographies, et ce, après restauration digitale. Aucun détail fin n'a survécu, ce qui est simplement inacceptable quand on considère la taille de la pellicule à l'origine. La jonction des trois projections (gauche-centre-droit) se voit pratiquement toujours.

Sur le son: Médiocre à bon. Anglais DTS HD MA 5.1 c'est beaucoup plus positif, mais inégal. La projection commence en mono pur, pour mieux surprendre le spectateur par un son surround de qualité supérieure, avec des fortes inégalités selon le type de spectacle. Par exemple l'image sonore des premiers chœurs est très confuse, et d'une manière générale, ça crisse. Là encore un vrai budget, de vrais compétences auraient certainement fait des miracles, puisque cette fois la production disposait des bandes originales... Par contre, à l'entracte, la démonstration de la puissance de l'orchestre est effectivement remarquable de basses et de fidélité.

En conclusion: si revoir le monde à l'époque des premières aventures de Langelot Agent Secret est toujours une expérience remarquable - en fait unique -, force est de constater qu'il s'agit à nouveau d'un transfert médiocre de la part de l'éditeur Flicker Alley, qui s'est spécialisée dans l'édition de blu-ray brut de décoffrage, la pire des qualités alternant avec le meilleur, le point commun étant la rareté des films, inédits ou introuvable - et le tirage limité qui fait que le blu-ray est vendu à prix d'or (comptez 40 euro et plus) tant qu'il est disponible, et à prix de platine quand il ne l'est plus (500, 700 euros). Visiblement le modèle marketing de demain...

***

Image

Mise à jour : le blu-ray français arrive, allégé de quelques bonus, moins cher de moitié (moins de 24€ à cette heure). Je doute fortement que les français aient amélioré l'image et le son du transfert américain.
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10980
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Années 1940 et 1950

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités