La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

Les films sortis de 1921 à 1940.

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La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

Messagepar Greenheart » Sam 28 Oct 2017 07:50

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Bride of Frankenstein (1935)

Sorti aux USA le 20 avril 1935.
Sorti en France le 7 juin 1935.
Sorti en coffret 8 blu-rays anglais le 1er octobre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en coffret 8 blu-rays américains le 2 octobre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en coffret 8 blu-rays français le 2 novembre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en blu-ray américain individuel le 2 septembre 2014.
Sorti en blu-ray français individuel le 4 octobre 2016.
Sorti en coffret 4K+br américain UNIVERSAL US le 3 octobre 2023.
Annoncé en coffret 4K+br français steekbook le 5 novembre 2025.

De James Whale ; sur un scénario de William Hurlbut et John L. Balderston ; d'après le roman de Mary Shelley ; avec Boris Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson, Ernest Thesiger, Elsa Lanchester, Gavin Gordon, Douglas Walton, Una O'Connor, Dwight Frye, E.E. Clive, Lucien Prival, O.P. Heggie, Reginald Barlow, Ted Billings.

Pour adultes et adolescents.

(Epouvante fantastique, faux Frankenstein, savant fou, monstre) 1816 ? Un manoir aux hautes tours au sommet d’une colline par une nuit d’orage, dans les Alpes Suisses. Une seule haute fenêtre est brillamment éclairée tandis que le vent siffle : à la fenêtre du salon, un un homme encore jeune (Lord Byron) d’allure dandy aux cheveux bouclés gominés se tient mains sur les hanches à la fenêtre, tandis que derrière lui, une dame (Mary Shelley) en longue robe vaporeuse ornée de cristaux brillants, brode assise sur un canapé, et un autre homme encore jeune (Shelley lui-même) écrit dans un cahier assis à une chaise à accoudoir, dos tourné à l’imposante cheminée et à son supposé bureau, sur lequel est posé un candélabre à trois chandelles.

Il y a plusieurs candélabres dans la pièce, mais étonnamment, c’est la nuit noire d’orage et ses éclairs intermittents — ni pleine lune, bien entendu, éclairs qui n’ont rien d’aveuglants.

Tandis que le tonnerre retentit encore une fois, une vieille servante à jupe longue noire, bonnet et tablier blancs, promène quatre lévriers pas le moins du monde inquiété par le fracas répété de l’orage, preuve s’il en était que le bruitage ne s’est pas fait pendant que la scène était tournée. Peu probable que la servante ait jamais eu la force de retenir quatre grands lévriers habituellement utilisés pour la chasse (au gibier ou à l’homme), mais peu importe, comme apparemment tout le reste dans ce film.

En redingote, Lord Byron s’extasie à la lueur intermittante des éclairs et non du spectacle : « Ô combien merveilleusement dramatique ! La plus sauvage et crue manifestation de la Nature le jour de sa pire humeur. »

Si c’était vraiment le cas, Dame Nature aurait enfoncé les vitres et emporté le toit d’une tornade, mais encore une fois, peu importe dans ce film.

Byron se retourne vers les deux autres, marchant pour se placer au côté de Shelley : « Et nous autres trois, les trois élégants à l’abri. »

Shelley lève haut son cigare fumant en levant l es yeux au plafond, gardant une main à sa hanche : « J’aimerais penser qu’un Jéhovah irrité pointe ces flèches de tonnerre directement sur ma tête, la tête jamais révérencieusement baissée de George Gordon Lord Byron, le plus grand pécheur d’Angleterre… »

Shelley , au moins aussi bouclé que Byron, mais plus blond, lève les yeux vers l’orateur, la bouche ouverte soit d’excitation soit de réprobation, soit des deux à la fois. Byron poursuit : « Mais je ne peux pas me flatter à cette ampleur. »

Shelley baisse les yeux en souriant, reprenant son écriture. Shelley ajoute : « Possiblement ces tonnerres sont pour notre cher Shelley : l’applaudissement des cieux pour le plus grand poète d’Angleterre… »

Et Byron de poser sa main sur l’épaule, ou plutôt l’omoplate, ou plutôt le bas de l’omoplate (NDT : sans jeu de mots) de Shelley.

Le plus grand poète d’Angleterre relève la tête et semande : « Et pourquoi pas de ma Mary ? »

Byron commence « C’est… un ange ! », tandis que c’est au tour de Mary Shelley de relever les yeux de ses travaux en l’occurrence de couture, et son regard n’est pas vraiment cordial.

Entendant le mot « Ange », Mary Shelley sourit presque diaboliquement : « Vous le pensez vraiment ? »

Nouveau coup de tonnerre. Souriant, Byron tend le bras et ouvre sa main vers la haute fenêtre : « Vous entendez ? »

Puis c’est à Mary Shelley qu’il tend sa main, qui tient toujours le cigare fumant : « Venez, Mary, venez regarder l’orage ! » Et de tendre à nouveau son autre main vers la haute fenêtre.

Mais Mary Shelley a baissé les yeux et reprit son ouvrage, pour minauder : « Vous savez combien l’orage m’alarme… »

Puis d’ajouter à l’attention de son mari : « Shelley chéri, seriez-vous assez aimable pour allumer ces chandelles pour moi ? »

Byron rit et se lève au service de son épouse chérie, tandis que Byron qualifie Mary de « créature étonnante ». À ces mots, Mary regarde Lord Byron, lui demandant s’il parle bien d’elle. Byron s’empresse de préciser : Mary a peur du tonnerre, de l’obscurité – et malgré cela, elle a écrit un conte à lui glacer le sang. Mary éclate de rire, et Byron renchérit : que Shelley regarde son épouse – peut-il croire que ce joli front dépourvu de rides ait pu concevoir Frankenstein (le roman, pas le monstre), un monstre créé à partir de cadavres sortis de tombes excavées, n’est-ce pas étonnant ?

Mary Shelley, toujours à son crochet, réplique tranquillement qu’elle ne sait pas pourquoi Byron devrait le penser : qu’attendait-t-il ? Le public a besoin de quelque chose de plus fort qu’une mignonne petite romance – alors pourquoi n’écrirait-elle pas à propos de monstres ? Byron lui répond qu’il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un certain Murray ait refusé de publier le livre de Mary : Murray prétend que son public de lecteur serait trop choqué. Mary Shelley, agacée mais toujours souriantes, réplique que son livre sera publié – elle suppose. Son mari lui répond qu’alors, sa chère épouse aura beaucoup d’explications à fournir. Mary se détourne et remarque que les éditeurs n’ont pas vu que son but était d’écrire un conte moral – celui de la punition qui échoit à un simple mortel quand il ose imiter Dieu.

Byron répond que quel qu’ait été le but de sa chère Mary, il s’est grandement délecté à déguster chacune des horreurs individuellement, les roulant dans sa bouche... Mary interrompt Byron : qu’il ne lui rappelle pas ce qu’elle a écrit à cet instant. Et pourtant, Byron poursuit : quel décor que ce cimetière d’église où procède un enterrement au couchant – les pleureuses, la première pelletée de terre sur le cercueil... c’était un joli frisson. Puis Frankenstein (le docteur) et son nain qui volent le cadavre dans sa tombe encore fraîche – ou encore à couper la corde du pendu alors que ce dernier balance encore en faisant grincer le gibet dans le vent ; le génie de Frankenstein dans la haute tour de son laboratoire, dépeçant les morts et construisant un monstre humain, si redoutable, si horrible, que seul un cerveau à moitié dérangé aurait pu le concevoir. Et ensuite, les meurtres...

Et Byron de revenir à Mary Shelley : et ce furent ces fragiles doigts pâles qui ont tracé à la plume ce cauchemar ! Et comme Byron effleure le bras de Mary, celle-ci pousse un cri et se lève : à cause de Byron, elle s’est piquée avec l’aiguille de son crochet ! Percy Shelley accourt pour prendre la main de son épouse, qui constate qu’elle saigne. Percy tamponne le doigt blessé avec son mouchoir, puis remarque qu’il croit cependant que c’est dommage que Mary ait terminé son histoire si abruptement. Mary réplique avec fierté que ce n’était pas du tout la fin de l’histoire. Et de demander à Byron s’il veut entendre ce qui est arrivé après...

Mary s’assoit et explique qu’elle se sent d’humeur à le révéler : c’est à ses yeux la nuit parfaite pour le mystère et l’horreur – l’air lui-même est rempli de monstres. Byron répond que ses oreilles sont grandes ouvertes : tandis que les cieux bombardent la nuit, que Mary ouvre ses gouffres infernaux. Alors Mary commence : imaginez-vous, debout devant les ruines du moulin – le feu s’éteint et bientôt le squelette à nu de la construction sera visible, les échafauds décharnées sur le fond du ciel, et la foule célébrant la chute des dernières poutres de ses cris de joie...

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La première bande-annonce SD ROTTEN TOMATOES : https://youtu.be/VR2uBTMBKVg

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Générique et prologue HD : https://youtu.be/l09L3w0slt8

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Re: La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

Messagepar Greenheart » Sam 28 Oct 2017 08:11

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La Fiancée de Frankenstein (1935), le blu-ray du coffret Universal Monsters: The Essential Collection de 2012

Sorti en coffret 8 blu-rays anglais le 1er octobre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en coffret 8 blu-rays américains le 2 octobre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en coffret 8 blu-rays français le 2 novembre 2012 (multi-régions, français inclus).
Sorti en blu-ray américain individuel le 2 septembre 2014.
Sorti en blu-ray français individuel le 4 octobre 2016.

Sur le film : Contrairement au premier Frankenstein, la Fiancée est une comédie grand-guignolesque. Alors que tous les héros du film précédent étaient morts, ils sont ressuscités en dépit du bon sens : le docteur Frankenstein était lancé à la volée du haut d'un moulin de plusieurs étages, la créature cuite par la chaleur de l'incendie et étouffée pour les fumées incendiaires, la jeune épouse du docteur étranglée l'attend à sa porte surexcitée - ils se relèvent comme si de rien n'étaient. Les réactions des personnages sont incohérentes : la même domestique hystérique qui a vu le monstre tuer et ressortir des ruines (et tuer encore) va ouvrir la porte au premier venu qui frappera assez fort contre sa porte, sans personne pour la protéger - et ainsi de suite, puis avec l'arrivée de Pretorius et ses créatures miniatures en bocal, place au délire total tandis que ce qui a trait à l'horreur est de la redite du film précédent - bref, c'est la fête, mais certainement pas celle du roman ou de la Science-fiction.

Sur l'image 1080 / 24p : très bonne, détails fins jusqu'aux cils, avec des plans parfois légèrement gommés, probablement à cause de la réalisation d'origine.
Sur le son : plutôt bon Anglais DTS-HD MA 2.0 48kHz un peu de souffle, et la musique qui crisse un peu, mais la présentation reste agréable ; français, italien, allemand, espagnol DTS 2.0 plus les sous-titres.

Bonus : pas encore tous visionnés, mais certainement bons. Documentaire "She's alive", la création de la Fiancée de Frankenstein; Archive de la Fiancée de Frankenstein, les bandes annonces de Frankenstein, la Fiancée de..., le Fantôme de..., la Maison de... ; le documentaire 100 ans d'Universal, restoration des classiques ; commentaire audio de Scott MacQueen.

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Re: La Fiancée de Frankenstein, le film de 1935

Messagepar Greenheart » Mer 1 Oct 2025 18:59

Le prologue ne sert qu'à :

a) jouer la montre.
b) introduire un montage pour résumer le film précédent que tout le monde a priori a déjà vu, et du coup divulgâcher.
c) essayer de faire passer Mary Shelley pour l'autrice du rata qui va suivre.

Clairement la production a dépenser du fric et les uns et les autres ont tourné une espèce de fan-fiction à partir de passages existant du roman, mais en étirant au maximum des scènes et des personnages recyclés du film précédent, et d'autres plagiés sur d'autres succès d'épouvante au cinéma à cette époque (le coup des poupées sous vert, le personnage du sorcier qui les fabrique etc.). Tout le monde surjoue, impossible d'y croire.

Puis arrive enfin la dite fiancée et le film est plié en cinq minutes, peut-être dix, avec absolument aucun développement, juste des poses et des formules.

Il existe d'autres versions du même sujet, en oubliant les autres films d'exploitation qui ont suivi :

The Bride avec Sting, correct.
Gothic de Ken Russell, sulfureux comme d'hab, mais efficace.
Et bien sûr, Guillermo del Toro lui-même qui s'y colle pour la fin de l'année 2025.

J'ai dû m'y reprendre à trois fois pour le revoir dans une copie HD pourtant de grande qualité, celle du coffret Universal Monsters sorti pour l'anniversaire des 100 ans du studio : passez votre chemin.

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