Les Nibelungens 1: La mort de Siegfried (1924)

Les films sortis de 1921 à 1940.

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Les Nibelungens 1: La mort de Siegfried (1924)

Messagepar Greenheart » Ven 22 Jan 2016 18:00

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Die Nibelungen: Siegfried (1924)
Traduction du titre original : Le peuple du Brouillard, Victor-La-Paix.

Notez qu'il existe de nombreuses versions de ce film.
La version la plus récente éditée en HD chez Eurêka n'aurait jamais été projetée telle quelle et a été reconstituée à partir de plusieurs versions et des négatifs des rushs survivants.
Noter qu'à sa première, ce film était accompagné de la musique extraite de la Tétralogie du Ring de Wagner, et non de sa musique originale.

Sorti en Allemagne le 14 février 1924.
Sorti aux USA le 23 août 1925.
Sorti en blu-ray anglais MASTERS OF CINEMA le 29 octobre 2012 (intertitres allemands sous-titrés anglais, musique originale HD MA 2.0 et HD MA 5.1).
Sorti en blu-ray américain KINO le 6 novembre 2012 (musique LPCM 2.0 ; HD MA 5.1.

De Fritz Lang (également scénariste), sur un scénario de Thea von Harbou ; avec Paul Richter, Georg John, Margarete Schön, Hanna Ralph, Theodor Loos, Hans Carl Mueller, Erwin Biswanger, Frida Richard, Bernhard Goetzke, Hans Adalbert Schlettow, Hardy von Francois, Rudolf Klein-Rogge, Grete Berger, Georg August Koch.

Siegfried, le premier chant : comment Siegfried tua le dragon.

Un arc en ciel au-dessus de la montagne. Un homme hirsute active le soufflet d’une forge tandis qu’un jeune homme blond, Siegfried, fils du Roi Siegmund, forge la lame d’une épée, épié par un vieillard hirsute et borgne, Mime le forgeron. Le jeune homme vérifie la rectitude de sa lame quand Mime vient le trouver, et examine lui-même la nouvelle lame. Puis Mime arrache la plume d’une volaille pendue au mur et la laisse tomber sur la lame, qui tranche la plume en deux.
Mime dit alors à Siegfried de rentrer chez lui à cheval à Xanten, car même lui, Mime, ne peut plus rien lui apprendre. Très fier, le jeune homme nettoie la lame, tandis que l’ouvrier hirsute quitte la caverne du forgeron. Quatre de ses congénères sont assis en face de l’entrée, l’un à moudre du grain avec une pierre, deux autres à tailler et dévorer de la viande et le dernier à la quémander. Mime sort à son tour, puis Siegfried. L’ouvrier ramène le cheval blanc de Siegfried et place un drap sur le dos de l’animal.

Comme Siegfried tranquillise son cheval, l’attention du jeune homme est attiré par le discours du plus vieux des quatre sauvages. Celui-ci parle d’une forteresse remarquable : le château de Worms sur le Rhin, où vit le roi des Burgonds. Là-bas, devant une rangée de soldats, passe une procession de jeunes filles, puis la cour et enfin le roi, et l’on sonne les cloches. Ils se rendent à une messe, et le vieux conteur vante alors la beauté de Kriemhild, la sœur du roi Gunther. Siegfried déclare alors qu’il se rendra au château et gagnera Kriemhild. Il demande que le sauvage lui montre le chemin, sans quoi il le tuera, et il l’empoigne. Mime le fait relâcher et déclare qu’il guidera lui-même Siegfried, et ils s’en vont dans la forêt le long d’en sentier encaissé. Une fois Siegfried mis sur la route, Mime le laisse et lui souhaite bonne chance. Cependant, alors que Siegfried est loin, Mime se réjouit : selon lui, jamais le jeune homme n’atteindra le château de Worms. En effet, Mime sait que sur la route de Siegfried l’attend un dragon affamé…

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Ici un extrait officiel HD : https://youtu.be/45-8eZViYOE

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Re: Les Nibelungens 1: La mort de Siegfried (1924)

Messagepar Greenheart » Ven 22 Jan 2016 21:13

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Sur le film : un très beau livre d'images animés avec de courtes pages à lire entre chaque scène, d'après la légende déjà adaptée par Wagner avec la Tétralogie du Ring. La direction artistique, les décors sont formidables et au moins personne n'a la fumeuse idée de flouter le dragon au moment critique. En gros c'est le Seigneur des Anneaux bien avant que Tolkien ne l'écrive, sans les Elfes, mais déjà avec les Nains. Il y a aussi plusieurs plans que Peter Jackson semble avoir repris dans ses films, avec beaucoup moins de soldats numériques (normal puisqu'à l'époque le numérique n'existait pas). Si aujourd'hui il faut un gros temps d'adaptation avant d'arriver à suivre le film comme on l'aurait suivi dans les années 1920, une fois dedans, c'est quasiment un spectacle hypnotique, un rêve éveillé. L'autre signe qu'il s'agit d'une œuvre culte d'une grande richesse est que le film, bien au-delà du Seigneur des Anneaux au cinéma, donne rapidement envie d'écrire d'autres aventures de Fantasy.

Sur l'image : il s'agit d'une reconstitution, pas de la version originale de l'époque. Certaines séquences sont plus abîmées : dans le pire des cas, c'est une pluie de rayures, mais on peut avoir une image qui saute, des coups de poinçon au milieu de l'image probablement pour indiquer la fin de la bobine, et sous prétexte de respecter les techniques de teinte de l'époque, des ombres et des halos sur les intertitres, alors que les intentions de la production étaient bien des caractères clairs sur fond noir. Dans l'immense majorité des plans, l'image est belle, légèrement palpitante à cause de la technique de l'époque je suppose - en tout cas, sans correction de l'instabilité lumineuse, là aussi non voulue par la production. Les lignes peuvent scintiller par intermittence. Question HD, c'est plus beau qu'en DVD, mais on est loin de l'extraordinaire HD du Cabinet du Docteur Caligari, qui nous transportait sur le plateau et allait jusqu'au détail fin des cils. Aucun cil n'est visible dans ce transfert, les textures de peau semblent plus fondues qu'autre chose (aucun poil de barbe ou duvet), les cheveux fins aux abonnés absents. Reste les textures des costumes, parfois finement détaillées, souvent à la peine, et celles des décors, plus ou moins brouillées selon le plan. Mais encore une fois, dans ce transfert, ce qui change la donne, c'est une clarté d'image et une profondeur de champ qui rend la projection plus agréable qu'avant.

Sur le son : HD MA 2.0 et HD MA 5.1. le film est muet même si les dialogues de l'époque existaient ont été possiblement enregistrés comme pour Metropolis. La musique est celle composée pour le film, très belle et appropriée mais aucun thème ne m'est vraiment resté dans l'oreille. Apparemment, ceux qui ont acheté l'édition anglaise (ou allemande) se sont fait carottés du LPCM 2.0 annoncé pour l'édition américaine, merci pour eux. Les bancs d'essai se contredisent sur les différentes versions et l'utilisation de la musique de Wagner pour présenter le film dans les années 1930. Il était possible de présenter aussi les versions remontées contre l'avis de Lang, comme l'édition Critérion du Brazil de Terry Gilliam a montré la version Love Conquers All que le studio américain voulait imposer à Gilliam, ce qui nous aurait permis de vérifier ce que racontent les uns et les autres sur la question, parce que vu les bobards que je lis et j'entends désormais sur pratiquement tout, que ce soit les séries ou les films les plus récents ou les livres et films que j'ai lus et vus à leur sortie, je pense que les éditeurs feraient bien de fournir des faits et pas seulement des prêches.

Sur les bonus : pas encore visionné.
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