La 4ème dimension S01E26: Exécution (1960)

Les séries commencées entre 1961 et 1970.

Comment avez-vous trouvé cet épisode ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
0
Aucun vote
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
1
100%
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

La 4ème dimension S01E26: Exécution (1960)

Messagepar Greenheart » Ven 30 Déc 2016 14:25

Image Image

The Twilight Zone S01E26: Execution (1960)
Traduction du titre original : Les gens sont partout les mêmes.
Titre français: Tous les gens sont partout semblables.

Diffusé aux USA le 1er avril 1960 sur CBS US.
Diffusé en France le 2 mars 1991 sur TF1 FR.
Sortie en blu-ray américain de la saison 1 le 14 septembre 2010 (région A seulement).
Sorti en blu-ray français de la saison 1 le 25 octobre 2011 (région B seulement, plus compressé que l'américain, bonus manquants).

De Rod Sterling (également scénariste) ; d'après une histoire de G. C. Johnson ; réalisé par David Orrick McDearmon ; avec Albert Salmi, Russel Johnson.

Pour adultes et adolescents.

Novembre 1880 dans l'état du Névada. Un homme blond mal rasé et mal peigné aux poignets liés est conduit à cheval jusqu’à un arbre mort à la branche duquel pend un nœud coulant : c’est un lieu commun en matière de distraction plutôt sinistre en société connu sous le nom de Fête de la Cravate. L’invité de déshonneur est un vacher du nom de Joe Caswell, à quelques instants de la corde et d’une courte danse à quelques pieds au-dessus du sol, suivi de l’éternité ténébreuse réservée à tous les méchants hommes. Monsieur Joe Caswell, qui, lorsque le Seigneur faisait passer une conscience et un cœur rempli d’égard envers les autres hommes – devait être sorti prendre une bière et a raté la distribution. Monsieur Joe Caswell, dans un dernier moment de paix dans une vie de violence.

Parmi la petite troupe qui accompagne Caswell à la potence, un prêtre descend de son cheval. Mais comme le révérend va pour ouvrir sa bible au bas de son cheval, Caswell déclare qu’il n’a pas besoin de sermon. Choqué, le révérend lui demande si Caswell s’intéresse à son âme immortelle. Caswell rétorque cyniquement que c’est son cou mortel qui l’intéresse à cet instant. Puis haussant le ton pour s’adresser aux trois témoins de son exécution, il remarque que ce sera un plaisir pour eux de voir son cou prochainement étiré de deux pieds. Et de conclure qu’étant donné que la Bible du révérend n’aidera en rien, autant que le révérend soit bref et qu’ils en finissent. Le prêtre se retourne vers son voisin, le juge, lui passant la parole.

Le juge demande à Caswell s’il a encore quelque chose à dire, vu que c’est son droit. Caswell répond que puisque si c’est droit, il déclare que le jeune gars à qui il a collé un trou dedans avait trop de bouche et pas assez de cervelle ; Caswell l’inviterait à sortir se battre en duel à nouveau dès le lendemain si tout était à refaire. Alors le troisième témoin, resté à cheval un peu plus loin répond que Caswell a abattu son fils en lui tirant une balle dans le dos, et cela est à un bon mile en rase-campagne d’une invitation à se battre en duel – et si c’est tout ce que Caswell a à dire, voilà ce que lui a à ajouter : il aimerait que l’exécution prenne un bon moment ; il aimerait que Caswell ressente le moindre détail de son agonie ; et le plus il donnera de coups de pieds, le plus le père de sa victime estimera qu’il y a de la Justice dans le monde. Caswell rétorque alors qu’en ce cas, il dansera la gigue pour lui, qu’il appelle alors Papi – Caswell dansera la gigue comme une marionnette.

Puis le meurtrier toise le juge et demande s’il ne serait pas temps d’en finir. Mais apparemment non, puisque le juge répond à Caswell qu’il peut lui dire cela : Caswell est une méchante personne ; il est une maladie ; et le pendre est un service rendu à l’Humanité. Puis il ordonne l’exécution. Alors l’un des bourreaux claque sur la croupe du cheval de Caswell, qui hennit et part au galop, laissant Caswell pendre au bout de sa corde. Mais d’un coup, la silhouette du meurtrier s’efface… et il n’y a plus que le nœud coulant qui oscille au bout de la branche, vide – sous les yeux effarés du prêtre et du juge, et du père de la victime. Le prêtre en appelle à son dieu, tandis que le juge s’interroge : qu’est-il arrivé à Caswell ?

Caswell, quant à lui, se réveille, frissonnant, sur un canapé, dans un lieu dont il ignore tout, avec un homme distingué en costume cravate penché au-dessus de Caswell qui lui conseille de se détendre et lui affirme que tout va bien se passer pour le meurtrier – l’inconnu lui expliquera ce qui est arrivé. Et comme Caswell demande d’une voix rauque où il se trouve, l’inconnu lui répond en souriant que Caswell est très loin, très loin de chez lui – l’appelant « mon vieil ami ». Comme Caswell insiste, l’inconnu finit par répondre qu’ils sont à New-York City, quatre-vingts années après le dernier moment dont Caswell peut se souvenir.

ImageImageImageImage

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10939
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: La 4ème dimension S01E26: Excécution (1960)

Messagepar Greenheart » Ven 30 Déc 2016 14:38

L'épisode peut impressionner par l'ironie et le côté "bien fait pour leur pomme", mais ce la reste une apologie de la peine de mort soutenue par une accumulation de jeux de c..ns particulièrement insultants pour l'intelligence : non seulement l'inventeur de la machine à voyager dans le temps était parfaitement au courant qu'il avait attrapé un pendu (il s'en vante), il sait que c'est une brute, un menteur et que la pendaison n'est pas un châtiment ordinairement réservé à de doux innocents.

Ce savant complètement irresponsable déclare également savoir qu'il risque de lâcher un meurtrier sur des victimes innocentes de son siècle et la seule précaution qu'il envisage est de prier pour les futures victimes du meurtrier. Puis, dépassant toutes les limites de la bêtise, va dire en face au meurtrier qu'il va le renvoyer à sa corde et ose lui faire un sermon - sans avoir aucune arme, ni aucun moyen pour retenir, alors que franchement, il était tout de même facile de ligoter le voyageur temporel suspect en attendant d'évaluer sa dangerosité. Et quand il se reçoit un poing dans la gu..., tout ce que le savant trouve à faire, c'est d'essayer d'appeler la police au téléphone sous le nez du meurtrier, pour évidemment se faire tabasser davantage.

De plus, compte tenu de la nature de ses recherches, l'incroyable bêtise du savant persiste après sa mort : on entre et on sort de son laboratoire comme dans un moulin. Et au final, l'épisode se conçoit comme une quadruple exécution pour le seul divertissement du public voyeur, sans jamais aborder les différents problèmes que soulèvent l'idée de Science-fiction - comme le trafic d'êtres humains en la personne des voyageurs temporels, le problème d'être juge, jury, et bourreau - sans oublier qu'on se demande ce que le savant pouvait bien trouver d'intéressant à enlever un individu sans intérêt d'une époque sur lequel il connait tout ce qu'il y a connaître : il aurait enlevé l'assassin de Kennedy ou Obama, il y aurait peut-être eu un intérêt historique, mais dans ce cas, pas de quoi soutenir une thèse - comment entendait-il prouver d'ailleurs que Caswell venait du Farwest ?
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10939
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Les séries des années 1960

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités