La bête, le film de 2024

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La bête, le film de 2024

Messagepar Greenheart » Ven 12 Jan 2024 16:05

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Ne pas confondre avec le film de 1975 de Walerian Borowczyk du même titre.
Ne pas confondre avec le film La Bête dans la jungle de 2023 adapté de la même nouvelle de Henry James.


Sorti au cinéma en France le 7 février 2024.
Sorti en blu-ray français AD VITAM FR le 7 juin 2024.

Toxique : le film prétend défendre l'humanité et la liberté d'émotion pour conclure le contraire et ne montrer que des personnages pas plus humains que des zombies à n'importe laquelle des trois époques de leurs vies antérieures. On croirait le film tourné pour persuader le spectateur de se laisser décérébrer parce qu'une intelligence artificielle le lui aura dit, une intelligence artificielle programmée et tordue par on ne sait quel ennemi définitif de la nation et de l'humanité.

Spoiler :

Spoiler : :
Le film donne aussi, comme tous les films woke, une image déplorable de la femme, l'héroïne étant d'une passivité, débilité, d'une imprudence suicidaire tout en jouant les bourges sophistiquées cédant invariablement à ses passions pour a) mourir noyée ou brûlée vive bien que prévenue sur le risque incendie des lieux, b) violée après assassinée par un nécrophile bien que prévenue et disposant de toute latitude pour échapper à son sort, c) prête à subir une lobotomie sous prétexte qu'elle veut qu'un déjà lobotomisé tombe encore amoureux d'elle.


De Bertrand Bonello (également scénariste), sur un scénario de Guillaume Bréaud, Benjamin Charbit, librement adapté du roman du 26 février 1903 The Beast in the Jungle (La bête dans la jungle) de Henry James; avec Léa Seydoux, George MacKay, Guslagie Malanda, Dasha Nekrasova, Martin Scali, Elina Löwensohn.

Pour adultes

(presse, prospective fantastique, vie antérieure, woke, toxique) Une blonde en pantalon et chemisier lamé, se tient debout pieds nus sur un fond vert. Le réalisateur, en voix off lui ordonne : « Commence à marcher. Encore. Okay, par ici ça va. Tourne-toi un peu… Euh, tu vois, là derrière moi, ça c’est le salon d’où tu viens ; l’escalier est juste là, sur la gauche ; sur ta droite, tu as la fenêtre de la cuisine ; sur la table, qui est ici, tu as le couteau. »

Il n’y a que du vert autour d’elle : pas de table, pas de couteau. Mais la blonde regarde bien vers sa droite. Le réalisateur reprend : « Et tu vois la marque, en scotch ? »

Il n’y a pas de marque en scotch, nulle part. « Euh, vraiment sur ta droite ? » L’actrice ne répond rien, regarde le réalisateur : « ça, c’est là où va apparaître l’ombre de la Bête : à un moment, tu regardes par là, et tu la vois. »

La blonde regarde par-dessus son épaule droite. « Okay ? » Elle repond « Okay. » et regarde à nouveau la caméra, c’est-à-dire le réalisateur.
Le réalisateur hésite puis déclare : « Ben… dégage un peu tes cheveux. »

La blonde ramène et lisse ses cheveux relativement courts en arrière. « Voilà, comme ça… » encourage le réalisateur : « … et fais deux trois pas vers moi. »

La blonde rajuste sa ceinture et fait les pas en question : elle est désormais cadrée à mi-cuisses, arborant l’expression vaguement constipée de tous les acteurs et actrices français de nos jours, généralisée depuis peut-être les années 1990 : cela doit mettre en valeur le gloss sur ses lèvres et éviter d’abîmer son maquillage avec des expressions et des micro-expressions un peu naturelle et définitivement plus convaincante quand il s’agit d’incarner un personnage digne de ce nom.

La caméra s’approche, la cadrant désormais à la taille ; le réalisateur demande : « ça va ? » et elle répond, s’animant un peu avec un sourire asymétrique plus marqué du côté gauche : « ça va, je suis prête. »

Va-t-elle se fouler un cil ? Le suspens est intolérable. Elle hausse les épaules, puis laisse retomber ses épaules et ses bras. Possiblement son échauffement du jour : c’est quand même physique le métier d’acteur.
Le réalisateur dit enfin : « Et c’est… quand tu veux. »

Et nous passons sur une autre caméra, serré sur son visage, de trois-quart profil droit. On entend alors de vagues effets sonores, rappelant vaguement un très lointain vrombissement d’hélicoptère et des coups sourds, qui, si l’on en croit les regards de l’actrice, pourrait venir de plusieurs côtés et d’en haut, mais rien n’est moins certain car nous n’avons pour l’instant vu nulle part les hauts parleurs qui sonoriseraient ce plateau.

De manière piquante, alors que la blonde maintenant se déplace pieds nus en reculant, sur le tapis vert, nous entendons le bruit des pas que font ses chaussures sur un parquet. Et elle se retrouve tout de suite à côté d’une table peinte en vert — qui n’était certainement pas à cette place quand elle est entrée sur le plateau par sa droite. Il y a bien un couteau de cuisine posé sur la table, comme annoncé. Après une hésitation, elle empoigne le couteau.

Alors nous passons au point de vue d’une caméra qui cadre la blonde de dos à mi-cuisse, tenant le couteau, et la table a soudain disparu, alors que ladite table se trouvait exactement sous la main qui avait empoigné le couteau.

La blonde se retourne pas très vite, recule et logiquement aurait dû alors heurter la table qui aura subitement disparu, probablement au montage, alors que la scène est censée être tournée d’une seule prise.

La blonde regard autour d’elle avec la caméra qui serre toujours davantage sur son visage, puis sur son nez, sur son œil droit, puis hop, l’image saute, et nous revoilà moins serré cette fois sur son œil gauche et sa boucle d’oreille gauche.

La blonde lève les yeux, puis se tourne vers sa droite et se met à hurler de manière pas vraiment convaincante tandis que son image se brouille suite à l’application inopiné du filtre « verre dépoli » de Totoshop, version animée.

Titre du film : « la Bête »

Sans transition (vous vous attendiez à quoi avec une écriture et un montage pareil ?), une violoniste en robe de soirée Belle époque (?) joue devant les lambris doré d’un salon raccord, accompagnée d’un pianiste à nœud papillon moyennement raccord concernant la coiffure masculine (pas de brillantine) ou la pilosité faciale (ni moustache, ni barbiche, ni barbe). En théorie, il devrait être en queue de pie, mais j’en doute fortement.

Un élégant jeune homme lui aussi plus ou moins habillé belle époque avec cette fois un nœud d’Ascot semble improbablement faire tapisserie dans ce genre d’évènement mondain, faisant mine d’admirer la violoniste et d’apprécier la musique, mais il est probablement là seulement pour être dans le champ de la caméra au début du mouvement qui consiste à s’écarter pour laisser la même blonde du début se poser en plein milieu de l’écran, avec le même air mi-constipée du début, mais un maquillage et une perruque blonde plus ou moins raccord avec l’ambiance Belle époque. Elle porte un pendentif doré de style égyptien et des gants.

A lambiner depuis le salon où la violoniste et le pianiste joue jusqu’à un autre de la même réception, elle croise entre autres un serveurs, à peine brillantiné et sans pilosité faciale (la production de ce film est vraiment fauchée), qui porte un plateau de trois coupes d’un champagne transparent et pratiquement sans bulle. A court de Périer ? C’est fou !

La blonde attrape une coupe, remercie le serveur et continue sa promenade. Elle boit une gorgée de son « champagne », puis s’approche d’une travestie à qui elle souffle : « Pauline ? Vous n’auriez pas vu mon mari ? » et Pauline répond : « Il était dans l’aut’ salon il y a quelque minute. »

Les deux femmes relèvent leur menton, la blonde se détourne, Pauline la brune reste scotchée au mur du troisième salon, ce qui pose la question de quel pourrait être « l’autre salon » et de si la réplique a été écrite en totale ignorance d’où serait tourné la scène.

La blonde en tout cas a fait demi tour et s’est remise à marcher nonchalamment à pas relativement lourd, dodelinant de la tête à chaque pas sans veiller à son maintien ni à son port : ce n’est pas comme si elle évoluait dans la haute société, mais en fait si. Ou alors elle aura déjà trop bu de son « champagne » (une gorgée si l’on en croit le montage).

La caméra balaye un quart du salon pour s’arrêter sur un blond un peu plus brillantiné que les autres, toujours pas de pilosité facilae, nœud papillon et impossible de voir s’il porte la queue de pie Belle Epoque. Il semble s’en aller après avoir jeté un coup d’œil entendu à la blonde.

La caméra étant occupée à panner sur les lambris peints en blanc et leurs dorures, c’est en voix off que la blonde demande à quelqu’un sur son ton pas particulièrement distingué : « Tu n’aurais pas vu Georges ? » et une femme inconnue lui répond : « Si, il était dans le salon de l’autre côté il y a cinq minutes. »

La femme inconnue apparaît marchant avec la blonde : c’est une brune d’âge mür avec collier d’argent en forme de serpent et aigrette blanche dans le serre-tête rehaussé de strass. Elle demande : « Mais dis-moi, pourquoi dans les fêtes on cherche toujours les gens avec qui on vit, et que l’on voit tous les jours ? »

Une autre question pertinente serait : Et pourquoi dans les fêtes ne tiendrait-on de conversation que de trois courtes répliques sans égard ni aucun a-propos ?

Et les deux semblent être dans le troisième salon d’une suite qui n’en compte que trois : je ne vois pas comment la blonde aurait pu louper son mari en balayant les trois salons depuis le début apparent de la prise, à part si elle l’aurait étranglé discrètement et caché dans un placard, le piano à queue n’étant pas la meilleure cachette bien que je n’aurais su dire si le pianiste en jouait pour de vrai.

La blonde pouffe fort intelligemment et les deux femmes partent dans des directions opposées. Elle prend une autre gorgée de « champagne », et revenant dans le second salon, elle est accostée par une troisième femme, plus gironde, en noir : « Vous vous amusez ? — Beaucoup, mais j’ai perdu mon mari… — Oh quelle chance ! Profitez-en… — J’en profite ! » et d’ajouter en brandissant sa coupe de « champagne » dont elle n’a pris que deux gorgées, et cela se voit : « Trop ! »

Après quelques pas, la veuve noire déclare : « Je crois que je l’ai vu partir par là, il a dû aller voir l’atelier… — L’atelier ? — Vous n’avez pas rencontré Anton ? — Non… »

La veuve noir attire vers elle un jeune homme au gilet bordeaux et cheveux blonds vaguement raphaëliens – non brillantinés, aucune pilosité faciale, nœud d’ascot ? qui avait une grande conversation inaudible à moins de cinquante centimètres de ces dames : « Anton ! » et de présenter la blonde : « Gabrielle ». La veuve noire explique : « On lui a prêté une pièce au fond de la maison pour qu’il puisse travailler : ce soir, il montre des choses, allez-y : c’est puissant et aussi sombre que l’époque est lumineuse… Curieux contraste. »

Le jeune homme sourit sans montrer les dents ni dire quoi que ce soit. « Dans ce cas… » dit encore la veuve noir : « Je vous laisse ! »

Dans quel cas ?

Ils semblent tous les deux simultanément se mettre à marcher dans une direction précise. « C’est par là, demande Gabrielle. Et Anton répond : « Oui. Après le salon du fond, à droite. »

Quatre salons en enfilade et personne ne sait compter ou donner un point de repère du genre celui du piano, ou celui près de l’entrée ?

Arrangeant, Anton propose : « Je peux vous emmener si vous voulez ? »

Ce n’est pas ce qu’il était déjà en train de faire en prenant la même direction que Gabrielle et en confirmant qu’il s’agissait de celle de l’atelier ?
Gabrielle répond : « Merci, mais je peux me débrouiller ».

Apparemment pas, vu tout le temps perdu depuis le début de la scène à prétendre chercher son mari et à s’entendre répondre : « Il dans l’autre salon » trois fois, puis « il est dans l’atelier. »
Anton, toujours serviable : « Mais vous ne voulez pas un verre avant ? »

Comprenez-le, il n’expose que devant des invitées trop saoules pour y voir clair et résister à son art « puissant et sombre ».

« J’ai un verre ! », répond Gabrielle en brandissant sous le nez de l’artiste sa coupe de champagne quasiment pleine. D’un autre côté, Anton pourrait être aveugle et comme ça il sentira au moins l’odeur des bulles, à supposer qu’il y en ait encore depuis tout ce temps, s’il y en a jamais eu.

Anton ajoute : « Et un gant qui cache quelque chose. »

Comment a-t-il deviné que Gabrielle était lépreuse ?

« Je m’incline, déclare Anton : j’espère que cela vous plaira. »

« J’en suis sûre ! »

Et Gabrielle d’entrer dans le cinquième salon — une bibliothèque — à l’entrée duquel l’attendait le même serveur que dans le salon de musique — la maison n’en a qu’un — avec trois coupes de champagne sur son plateau, le même nombre que dans le salon à musique : faut croire que les invités n’en prennent jamais qu’une seule à la fois.

Gabrielle dépose sa coupe presque pleine définitivement remplie d’un liquide clair en comparaison de celui plus doré des coupes sur le plateau, prend une coupe de ce qui ressemble davantage à du champagne qui ne mousse plus mais pétille encore.

Gabrielle longe les rayons de reliures apparemment précieuses et manque de se casser la figure parce que les robes longues et étroites, c’est traître à toutes les époques, même en terrain plat et sans avoir bu deux gorgées de prétendu champagne. Histoire de pousser le challenge, elle entre dans le salon suivant en buvant une gorgée de son plus probable champagne.

Gabrielle arrive alors devant un premier tableau représentant Nicolas Sarkozy à poils cuisses écartées assis entre un fond blanc et un fond noir. Plus loin au mur deux autres toiles représentant deux hommes, l’un semblant se soucier de modestie. Plus loin un jeune homme probablement nu se cache derrière une femme à robe rouge devant un arbre dépenaillé aux feuilles noire, et il y a un portrait relativement classique d’un blond à menton pointu – apparemment habillé.

Gabrielle en est à considérée les cours de la bourse et la grosse bite d’abordage du second homme nu de l’exposition quand elle semble remarquer l’homme de dos qui s’intéressait de plus près au portrait du blond habillé…

Mais elle préfère s’absorber dans la contemplation d’un autre homme nu cuisses écartées qui se baisse : plantée le nez dessus, elle laisse l’homme qu’elle avait repéré la rejoindre : ils ont tellement en commun…
Le jeune homme lui glisse à l’oreille : « Vous en pensez quoi ? »

Les deux ont le visage très rouge, mais cela doit être le champagne. Elle répond : « C’est… violent. Psychiatrique. Mais c’est beau, je trouve. »

Le jeune homme assure : « Il pourrait vous peindre… »

Nue cuisse écartée, mais certainement très cher.

Ils se regardent, lui, souriant, elle pouffant fort intelligemment. Elle fit par répondre : « Jamais de la vie… Je tiens à mon âme. »

Le jeune homme reprend comme elle ferme les yeux : « Vous vous souvenez, n’est-ce pas ? »

Elle rouvre les yeux et demande « De quoi ? »

Il répond : « Que nous nous sommes déjà rencontrés. — Ah oui ? — … à Rome, il y a des années, il y a trois un an, un dîner organisé après une représentation de Madame Butterfly. Vous étiez avec votre oncle et votre tante ; vous portiez une robe d’un vert assez foncé et un chignon. »

Toutes les femmes portent le chignon à cette réception…

Gabrielle réfléchit, puis se retourne vers le jeune homme : « C’était à Naples, pas à Rome »

Sans faire la liaison entre « pas » et « à » ; or la liaison est obligatoire en français soutenu, surtout avant la seconde guerre mondiale, entre l’adverbe monosyllabique et le mot qui suit : Gabrielle aurait dû dire « paz’à Rome. » mais ce n’est qu’une des bourdes anachroniques que les acteurs et actrices de ce film enquillent depuis le début de la scène.


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La bande-annonce officielle HD ALLO CINE : https://youtu.be/hvUwBVnAIA0

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Re: La bête, le film de 2024

Messagepar Greenheart » Ven 21 Juin 2024 11:17

Anachronique : Les acteurs n'ont pas la bonne prononciation ni les dialogues, ni la manière de se tenir et bouger conforme au français comme à l'anglais de l'époque des scènes situées au début du 20ème siècle. Revoyez les films de l'époque et éventuellement réécoutez attentivement les émissions radios et films d'actualité, relisez les magazines d'époque et autres témoignages directs.

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Re: La bête, le film de 2024

Messagepar Greenheart » Ven 21 Juin 2024 14:51

En fait passé le préambule, le film commence en 1910 (en 16:9) et se poursuit en 2044 (en 4:3) où les intelligences artificielles se prétendant plus humaines que humaines veulent épurer le génome d'une jeune femme de ses "vies antérieures".

Le préambule sur fond vert et la première scène en 1910 ne sont pas impressionnant, en particulier parce que l'époque n'est pas correctement représentée et rien ne pourra convaincre quelqu'un qui aura vu les images ou entendu les sons d'archives, lu les textes de l'époque - le comble d'un film censé mettre en scène la réincarnation.

Lorsqu'on passe en 2044, les choses semblent plus intéressantes, mais la passivité de l'héroïne est incohérente par rapport au tumulte intérieur dont elle se prévaut. On dirait que les scénaristes ont simplement copié-collé leurs slogans en guise de dialogue d'exposition sans chercher à raconter une histoire (de Science-fiction dont relève la notion de nettoyage d'ADN) avec une confusion certaine avec le fantastique, dont relève le concept de vie antérieure et l'idée que l'ADN pourrait transmettre les souvenirs de vies antérieurs et de leurs traumatisme).

"Je ne suis pas devenu un robot, simplement mes émotions ne me font plus souffrir."
"c'est comme une régulation des hormones mais à un niveau bien supérieur"
"plus rien de grave ne peut arriver, toutes les catastrophes sont derrières."

Il est très peu logique de considérer qu'à la fois les traumatismes du passé pourraient se transmettre via l'ADN et de ne pas envisager que les traumatismes du futur ne pourraient pas impacter sur les générations du passé, alors que les récits de prémonition notamment rêvées sont extrêmement fréquents dans l'histoire humaine - les annales de l'antiquité jusqu'aux témoignages contemporains.

Après, le concept d''intelligence artificielle est un jeu de c.n en soi, dès lors qu'il ne s'agit pas de l'intelligence d'un être vivant en contact avec la réalité, le mot intelligence par définition implique de pouvoir comprendre aussi bien que communiquer entre êtres vivants et de pouvoir résoudre les problèmes de la réalité, pas en fonction de statistiques ou de structures copiées collées, mais en restant en phase avec la réalité, sans truquer les statistiques, censurer les informations et témoignages quotidiens et les rapports de progrès, ni assassiner les lanceurs d'alertes et les journalistes d'investigation digne de ce nom, ou interdire aux scientifiques de rendre compte de leurs observations et résultats vérifiés par l'expérience et la contre-expérience comme c'est systématique aujourd'hui.

*

A l'époque contemporaine, il y a un tremblement de terre : pas une seule épine ou feuille ou petite branche n'est tombé des arbres alors que les vibrations ont fait chuter des objets de tables ou d'étagères dans la maison, l'écran de la télévision ne vibre pas. Le tremblement de terre n'est pas terminé, l'héroïne sort mais l'eau dans le bassin n'est en rien agitée par les secousses pourtant encore en cours, et même si les secousses avaient cessé, l'inertie ferait que le bassin déborderait encore.

*

Le générique est un code à scanner, ça c'est une marque de respect envers les "centaines d'emplois" nécessaire pour produire ce film.

*

En conclusion : le film et la nouvelle originale avaient du potentiel, mais c'est très décevant et j'irai même jusqu'à dire largement raté. La stratégie de jouer-la-montre constamment découle clairement du vide du scénario et d'un niveau d'écriture d'intrigue et de dialogue frisant le zéro : comment la totalité des personnages de chaque scène pourraient-ils être aussi inintéressants chacun pris individuellement, et n'avoir aucune progression qui se compare aux êtres humains de la vie réelle et / ou de ce qu'en reflète leurs mémoires, les chroniques, les reportages historiques ? L'humanité n'est pas une collection d'ersatz, ce sont des vrais gens évoluant dans de vrais pays, de vraies époques, avec des choix, des accomplissements, des erreurs, des tactiques de correction des erreurs, de l'apprentissage par l'expérience et la contre-expérience.

A plusieurs reprises, l'héroïne n'est qu'un zombie, et son amant éternel pas mieux : si je veux voir des zombies, je regarde un épisode de The Walking Dead, si possible un bon de la première saison, et encore, si l'épisode consiste seulement à suivre un zombie, je vais vite zapper, parce que moi je suis encore vivant et j'en ai davantage pour mon temps et mon argent en suivant les aventures de gens en pleine forme et qui le sont encore à la fin du film.

On croirait voir un épisode d'Inside Number 9 qui jouerait la montre à mort et dont le scénario pédale à vide tout le temps. Et j'ai dû mal à saisir l'intérêt du concept de réincarnation quand les vies précédentes - et il n'y en a que trois pour les amants maudites, ce qui n'est vraiment pas lourd - n'ont aucun intérêt.

Par ailleurs à part pour la première vie dans les années 1910, nous ne voyons pas la conclusion de chaque vie - des vies complètement hors sol, hors leur époque, qui n'existent que pour aller du début à la fin de ce que la production a choisi de raconter.

En quoi périr noyé ferait-il de vous un nécrophile à la vie suivante ? Il est mort avant elle, comment aurait-il pu imprimer une attirance pour son cadavre ?

Plus si l'on pouvait croire au baratin d'effacer les vies antérieures et effacer les émotions des gens pour se conformer aux commandements d'intelligences artificielles qui se prétendent humaines en faisant des humains des robots à leur service, la conclusion du film est totalement pour l'effacement des émotions et de l'amour, ce qui fait de la Bête (aka un pigeon) un film pro-mort.

Un autre point assez révélateur c'est la vacuité de la vie de l'héroïne à chaque époque : en gros elle ne pense qu'à aller de fête en fête, elle ne fait aucun enfant, n'a aucun engagement. Elle est censée être une concertiste de piano et n'a aucune émotion, aucun investissement dans la musique qu'elle est censé interpréter, toutes les chansons de la bande-originale sont de la soupe clairement marketée à leur époque pour lessiver le cerveau et forcer à la consommation.

Je crains que la production n'ai représenté en fait que la vie de son monde à elle : celle des riches élites françaises, des actrices et mannequins vedettes qui vendent leur corps pour avancer leur carrière, et de prétendu créateurs qui de compromission en stérilisation de l'imaginaire, la culture, des identités sont effectivement en cours de remplacement par des intelligences artificielles qui baratinent le monde pour que leurs maîtres se gavent des salaires de ceux qu'ils jettent à la rue et de leurs corps en les poussant à la prostitution, au crime et aux guerres éternelles.

En clair, à toutes les époques, représentation de la réussite dans la vie pour le bas comme pour les élites inféodées selon les ultrariches, telle que la dénonçait Guillermo del Toro, qui de mémoire disait que le bonheur n'était pas de se saouler la gueule en boite et d'acheter tout ce qu'il voulait, comme semble le marteler les médias, les marchands et les autorités.

Mais cela n'accorde aucun mérite au film qui ne tire aucune leçon ni de l'histoire qu'il adapte, ni de ses prétentions fantastiques ou prospectives, et n'offre aucun espoir, aucun modèle de survie et de liberté, aucune stratégie de redressement ou de progrès humanistes ou de construction / préservation d'un monde et de civilisations réellement humaine.

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