La Conquête de l'Espace, le film de 1955

Les films sortis de 1941 à 1960.

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La Conquête de l'Espace, le film de 1955

Messagepar Greenheart » Ven 30 Aoû 2024 14:38

Image

Conquest of Space (1955)
Traduction et titre français : La Conquête de l'Espace.

Sorti aux USA le 20 avril 1955.
Sorti en Angleterre le 2 mai 1955.
Sorti en France le 15 juillet 1955.
Sorti en coffret blu-ray + dvd allemand ENDLESS CLASSIK DE le 23 décembre 2016.
Sorti en blu-ray australien IMPRINT AU le 6 avril 2022 collector, réédité le 21 février 2024.
Sorti en coffret un seul blu-ray américain SHOUT US + I Married a Monster from Outer Space 1958 le 16 mai 2023.

De Byron Haskin, sur un scénario de James O’Hanlo, Philip Yordan, Barré Lyndon, George Worthing Yates adapté du livre de Willy Ley illustré par Chesley Bonestell ; avec Walter Brooke, Eric Fleming, Mickey Shaughnessy, Phil Foster, William Redfield, William Hopper, Benson Fong, Ross Martin, Vito Scotti, John Dennis, Michael Fox, Joan Shawlee, Iphigenie Castiglioni, Rosemary Clooney ; produit par George Pal.

Pour adultes et adolescents.

Ceci est l’Histoire de Demain, ou d’Après-Demain, alors que l’Humanité a construit une station spatiale et l’a placé à un millier de milles de la Terre, fixée par la gravité et orbitant autour du monde en deux heures, servant un objectif double : être un poste d’observation dans les cieux et un lieu où l’on peut assembler un astronef puis le lancer pour exploirer les autres planètes et le vaste univers lui-même, la plus récente et la plus formidable aventure humaine, un plongeon vers… la Conquête de l’Espace !!!

A bord de la station spatiale en forme de roue tournoyante, un équipier en combinaison beige debout devant son pupitre annonce une fusée en approche. Deux officiers le rejoingnent au pupitre pour constater par eux-mêmes le panache incandescend qui monte au-dessus de quelques îles sur l’océan et de quelques nuages moutonnants.

« C’est la navette, pile au rendez-vous, hein, Capitaine ? » remarque le premier officier en uniforme bleu. « Non, Monsieur, ils sont en retard, d’une minute et 33 secondes. » répond son collègue plus jeunes. « Une minute et 34 secondes, Capitaine… » corrige l’officier supérieur aux tempes grisonnante : « C’est sans importance, bien sûr, mais cela pourrait ; en navigation céleste, une seconde peuf faire la différence entre la vie et la mort. »

Le jeune officier s’est sensiblement crispé, mais le technicien à la console s’exclame bonenfant : « Chouette, j’espère qu’ils n’ont pas oublié la crème glacée cette fois ! »

Au regard noir de l’officier grisonnant qui se retourne, le jeune technicien se met au garde à vous, et l’officier le sermonne : « Je croyais avoir donné un ordre afin que cette nourriture ne doit plus jamais un sujet de conversation à bord de la Roue ? — Désolé, Monsieur, j’ai oublié… » L’officier grisonnant ne lâche pas l’affaire : « Il y a certains hommes à bords qui ne sont pas autorisés à profiter de la nourriture que vous mangez, Caporal, et à moins qu’il ne vous tienne de partager leur régime à eux, je vous conseillerais de ne plus jamais oublier. — Oui, Monsieur ! »

Les deux officiers s’en vont déjà. Le grisonnant s’arrête devant la porte pressurisée et le plus jeune s’empresse de passer devant lui pour faire tourner le volant qui permet d’ouvrir la lourde porte devant son aîné. Ils passent dans la section suivante, le jeune officier referme la porte derrère lui et fait tourner la roue, tandis que l’autre s’est rendu à un pupitre pour abaisser un interrupteur étiqueté « écran d’observation ».

L’officier grisonnant tourne ensuite une molette, puis abaisse un autre interrupteur qui fait s’iluminer un écran de projection devant une passerelle à rampes. L’écran montre la pleine lune sur un ciel plus qu’étoilé, en noir et blanc. Le jeune officier monte les quelques marches et avance sur la passerelle pour s’arrêter devant l’écran, suivi de l’officier grisonnant… « La Lune, Barney ; d’ici quelques jours et un mois, et nous seront dessus… » et de sortir une cigarette d’ un étui…

Le jeune officier (Barney) remarque : « Vous réalisez, Monsieur, que cela fait une année complète que je suis là-haut sans avoir eu aucune permission. » L’autre répond, d’un air dégagé, la cigarette à la main : « Il y en a plusieurs d’entre nous qui sont sur le même bateau, Barney. — %ais je ne suis marié que depuis trois mois et demi. — Je suis certain que Linda comprendra… »

L’officier grisonnant sort un briquer : « … c’est une fille sensée ; après tout, quand une fille épouse un soldat… — Un soldat ! » répète Barney, visiblement offensé. L’officier grisonnant le regarde, surpris, et Barney se détourne : « Un fantôme, vous voulez dire… Un robot qui tourne en rond dans un beignet troué metallique : c’est ce que vous avez été pour ma mère ces trois dernières années, et ce que je suis en train de devenir pour mon épouse ! »

L’officier grisonnant s’est radouci : « Barney… — Je suis désolé, Monsieur : vous avez construit la Roue et vous en êtes fier, vous avez tous les droits de l’être mais… eh bien, pourquoi moi ? Nous étions heureux en bas… Une petite maison sur la base, elle commençait à peine à la meubler, et vous, vous m’en arrachez ? »

L’officier grisonnant répond, regardant son fils dans les yeux : « Ta place est ici, Barney : tu es mon fils, l’Espace est ton héritage. » Alors Barney se raidit et déclare froidement : « Je requiers formellement, Monsieur, qu’étant donné que le service sur la Roue est volontaire et qu’on ne m’a jamais accordé le privilège de me porter volontaire, il me soit accordé la permission de retourner sur Terre par la navette. »

Ils sont interrompu par un jeune technicien s’adressant à l’officier grisonnant : « Colonel, Monsieur, il y a une tempête qui prend de l’envergure au-dessus du Pacifique, une vraie beauté, peut-etre un typhon. — Suivez sa trajectoire et notifiez toutes les stations météos susceptibles d’être affectées. — Oui, Monsieur. »

Puis, tirant une bouffée de sa cigarette tandis que le jeune technicien sort, le colonel déclare, apparemment très content de lui : « Permission refusée. »

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Bande-annonce officielle HD IMPRINT FILMS : https://youtu.be/qvwIdgiRkq8

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Bande-annonce officielle HD SCREAM FACTORY : https://youtu.be/qlyHw3mNfmA

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Re: La Conquête de l'Espace, le film de 1955

Messagepar Greenheart » Ven 30 Aoû 2024 15:12

Le principe de la production ? Cumuler des copiés collés de clichés et de l'illustration scientifique populaires, les prototypes spatiaux remontant aux destins de Von Braun.

Seulement le joli album La Conquête de l'Espace adapté ne contient aucun récit de ce nom, seulement des extrapolations visuelles et plus ou moins scientifiques, mais qu'à cela ne tienne, à coups là encore de clichés et de dialogue d'exposition lourdingues, et de drames ou gags parachutés pour tenter de réveiller de temps en temps le spectateur, le duo George Pal / Byron Haskin qu'on connaîtra dans une bien meilleure forme, remplit péniblement son temps d'écran technicolor.

Disons clairement, la fine équipe s'est lamentablement vautrée quant à l'écriture prospective : ils n'ont jamais tiré les conclusions qui s'imposaient des gadgets à l'écran, ils n'ont jamais construit de monde cohérent, ils ont un zéro pointé en toutes sciences et n'ont aucune expérience de travailler dans les projets ou les activités réelles équivalentes avec les gens en chair et en os, les conflits et la discipline ou le moral, et pourtant fallait pas chercher loin, il suffisait de s'inspirer de la vie à bord de la marine marchande comme militaire, des sous-marins et autres porte-avions, ou des projets d’ingénieries tels forer des tunnels à travers les montagnes, jeter des ponts suspendus, etc. alors que sortant de la seconde guerre mondiale, il ne pouvait manquer de se ramasser à la pelle les témoignages et les expériences du vécu, même pas top secret.

Résultat des courses, quand la réalité rejoint la fiction, la comparaison est catastrophique, que l'on se rapporte sur la mission Apollo ou la station spatiale internationale. Et côté fiction, entre l'Odyssée de l'Espace ou Alien, à tous points de vue, la Conquête de l'Espace est enfoncée et ce n'est pas une question d'effets spéciaux ringards.

Mon impression est que la production a placé la barre très bas, ne s'est pas fatiguée, et s'est contenté de claquer le fric pour remplir sur le papier ses objectifs de vendre un film qui visuellement rappellerait bien les images à la mode tant dans la presse de vulgarisation scientifique que sur les couvertures des magazines de récits de l'époque, tels Astounding Science-fiction.

Oui, le boulot d'un bon auteur scénariste ou novelliste de Science-fiction est de broder à partir de clichés, de récits populaires parfois immémoriaux et de l'actualité scientifique souvent délirante, parce qu'il s'agit d'abord d'un genre de fiction dédidé à récupérer du financement et vendre du magazine prétendant refléter la réalité et non la seule imagination.

Mais la clé est bien dans l'écriture se rapportant à l'humain, pas dans les effets spéciaux qui peuvent aider à l'écran, ou dans les clichés et le techno-baratin. La clé est dans la passion, l'immersion, l'universalité c'est-à-dire le fait que le spectateur lecteur retrouve son expérience de la réalité, des sentiments et des sensations non seulement de sa propre vie (passée, présente ou à venir), mais également de celle de tous les autres humains, et associés de celle des règnes animal et végétal sensibles.

Et il est impossible d'arriver à cela en copiant-collant des clichés et du baratin épandé par des dialogues d'exposition, donc a fortiori en pompant du Chat-GPT ou en écrivant aussi connement qu'un modèle de langage à n'importe quelle époque de l'Antiquité à de nos jours.

A noter qu'il y a une scène très semblable à Gravity, avec un des astronautes de sortie (joué par le même acteur qu'on retrouve dans les Mystères de l'Ouest) est frappé par les projectiles d'une comète passée à proximité du navire. Pas les mêmes moyens, pas la même scène A de départ et B de fin, mais la même pauvreté d'écriture et la même vanité (ou si vous préférez, vacuité). Et les mêmes jeux de c.ns.

Pourquoi la mission laisse-t-elle un fou dangereux libre de ses mouvements et à portée de tous les équipements vitaux après qu'il ait déclaré son intention de faire crasher le vaisseau, y compris après sa première tentative de crasher le vaisseau, et sans aucune surveillance le temps qu'il s'en aillent en balade sans aucun objectif que d'aller polluer le paysage ?

Spoiler : :
Le général chef de mission qui a déjà tenté de les tuer tous une fois évidemment vide leurs réserves d'eau et tente d'abattre son propre fils, et faire sauter la fusée avec le pistolet que bien sûr le reste de l'équipage lui a laissé, et le fil qui en désespoir de cause abat son père est accusé de parricide par le gros membre d'équipage qui tout laissé faire et qui plus ou moins se vante qu'il bandera à voir se balancer le fils au bout d'une corde pour le meurtre de son père.

Clairement toutes les qualités qu'on attend d'un membre d'équipage, mais depuis le début du film, la production semble supposer que pour partir à la conquête de l'Espace, il faut avoir été recruté, euh, parmi les plus bas du front et les plus névrosés possibles. Quant aux compétences et aux qualités réelles exigées de n'importe qui dans n'importe quelle mission je ne les ai jamais vue mis en scène, un peu comme dans toutes les productions récentes woke dont on nous assène.

Mais l'objectif n'est pas woke aka d'enfoncer de la propagande raciste sexiste incitatrice à la haine génocidaire tueuse de neurone : c'est du jeu de c.ns de diversion d'un scénario vide, inculte, ignorant par des gens qui trouvent tous les prétextes pour créer du conflits entre les "héros" et dramatiser le degré zéro de l'écriture, et en un sens, c'est bien la même incompétence que l'on retrouvera dans toutes les productions woke actuel parce que le degré d'écriture est à zéro ou carrément négatif, et les gens qui machinent ces boudins se raccrochent aux mêmes pinceaux, y compris s'ils se fournissent aux boutiques de chat-GPT et leurs équivalents.


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