Le Hobbit : Un voyage inattendu, le film de 2012

Les films sortis de 2001 à 2019.

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Le Hobbit : Un voyage inattendu, le film de 2012

Messagepar Greenheart » Mer 11 Sep 2024 16:54

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The Hobbit: An Unexpected Journey (2012)
Traduction : le hoblin, un périple imprévu.
Titre français : le Hobbit, un voyage inattendu.

Noter que ce film existe au moins en deux versions, courte cinéma 3D 48 images par seconde, longue 24 images par seconde.

Sorti en France le 12 décembre 2012 (24p 3D confuse, 48p 3D claire, luminosité problématique pour les deux versions = les flammes sont ternes à l'écran)
Sorti en Angleterre le 13 décembre 2012.
Sorti aux USA le 14 décembre 2012.
Sorti en coffret américain 2br 3D + 2br (film, bonus) + dvd, VF incluse.
Sorti version longue (extended) en coffret américain 2br 3D + 3br (film+ The Appendices part 7 + 8), VF incluse.
Sorti en coffret 4K américain 6x4K (2 pour chaque version des trois films) le 1er décembre 2020.

De Peter Jackson (également producteur), sur un scénario de Fran Walsh (également productrice), Philippa Boyens, Peter Jackson, Guillermo del Toro d'après le roman The Hobbit, or There and Back Again 1937 (Bilbo le Hobbit) de J.R.R. Tolkien ; avec Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage, James Nesbitt, Ken Stott, Cate Blanchett, Ian Holm, Christopher Lee, Hugo Weaving, Elijah Wood, Andy Serkis.

Pour adultes et adolescents

(Version courte cinéma, faux Tolkien, High-Fantasy woke) Mon cher Frodo, tu m’as une fois demandé si je t’avais raconté tout ce qu’il y avait à savoir à propos de mes aventures, et bien que je puisse honnêtement dire que je t’ai raconté la vérité, je ne t’en ai peut-être pas raconté la totalité.

Je suis vieux à présent, Frodo : je ne suis pas le même hoblin que j’étais autrefois. Je pense qu’il est temps pour toi de savoir ce qui s’est réellement passé. Cela a commencé il y a bien longtemps, sur une terre très lointaine à l’Est, de la sorte que tu ne trouverais plus dans ce monde aujourd’hui. Là-bas se trouvait la cité de Dale, ses foires connues des plus larges confins aux étals regorgeant des richesses de la vallée et de ses vignobles, paisible et prospère.

Car cette cité s’étendait aux portes d’un des plus magnifiques royaumes de la Terre du Milieu : Erebor, la forteresse de Thror, Roi sous la Montagne, le plus puissant des seigneurs Nains. Thror faisait régner la sécurité la plus totale, ne se doutant pas un seul instant que sa Maison perdurerait, car sa lignée se prolongeait assurée à travers les vies de son fils et de son petits-fils.

Ah, Frodo ! Erebor ! Creusée profondément dans la montagne elle-même, la beauté de cette cité fortifiée était légendaire. Sa richesse provenait des sols, et consistait en des gemmes précieuses arrachées au roc, et en de formidables filons d’or qui coulaient comme des rivières à travers la pierre.

L’expertise des Nains était sans rival, façonnant des objets de grande beauté, à partir de diamants, émeraudes, rubis et saphirs. Toujours ils creusaient plus profond dans les ténèbres, et c’est là où ils le trouvèrent : le Cœur de la Montagne, l’Archipierre. Thror l’appela le Joyau du Roi. Il la prit pour un signe, le signe que sa légitimité à régner relevait du divin : tous devraient s’incliner devant lui, même le puissant roi Elfe, Thranduil. Mais les années de paix et de prospérité ne devaient pas durer…

Peu à peu les jours devenaient amers et les nuits d’inquiétudes approchaient. La passion de Thror pour l’or avait grandi trop férocement : une maladie avait commencé à s’enraciner en lui. C’était une maladie de l’esprit, et quand la maladie s’épanouit, les maléfices ne tardent pas à suivre. La première chose qu’ils entendirent fut un bruit comme celui d’un ouragan, descendant du Nord. Les pins sur la montagnes craquèrent et crépitèrent dans le vent chaud et sec…

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La première bande-annonce ROTTEN TOMATOES officiel HD : https://youtu.be/JTSoD4BBCJc

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Re: Le Hobbit : Un voyage inattendu, le film de 2012

Messagepar Greenheart » Mer 11 Sep 2024 17:49

Une déception inattendue.

Les tourments de la production n'expliquent pas tout, et de très loin : notre Bolloré dit Le Fossoyeur) national ayant planté la MGM, les droits sont longtemps bloqués, ce qui oblige le formidable Guillermo Del Toro à quitter la production et laisser un Peter Jackson épuisé seul maître à bord avec le duo infernal au scénario formé par Boyens et Walsh.

La polémique technologique occupe le devant de la critique : Jackson avec Cameron tente de ramener les foules en poursuivant l'innovation technologique d'une projection à 48 images par seconde et en 3D qui est le seul moyen de voir clairement les scènes d'action, qui à 24 images par seconde sont largement brouillées. Mais filmer avec davantage d'image donne l'impression de se retrouver sur un plateau de soap ou de journal télévisé, parce que le public et la critique s'attendent à du grain filmique, alors que les caméras sont numériques, que les ampoules des projecteurs ne sont pas assez puissantes pour afficher à l'écran des flammes vives, et que de toute manière le film n'est pas si bien tourné et calibré que ça.

Mais le vrai problème qui n'apparaît qu'à ceux qui savent lire un roman pour la jeunesse parmi les plus populaires au monde, c'est le massacre du récit original de Tolkien. La bande des quatre Jackson, Del Toro (excusé parce qu'il a quitté tôt la production), Boyens et Walsh ont rallongé la version courte pour tenir trois films et émuler le succès de leur précédente adaptation, cette fois du Seigneur des Anneaux.

Mais plutôt que d'adapter fidèlement et de mettre en image par exemple les innombrables légendes et bon nombres de scènes et personnages du roman le Hobbit, ils improvisent peut-être la moitié des scènes sans aucune maîtrise des dialogues ou des intrigues : cf. la scène d'ouverture du Hobbit 2012 où la narration supposée de Bilbo inclue des répétitions de mots maladroites, et met en scène un royaume nain qui sait que les dragons existent et est incapable de guetter à l'avance l'arrivée de ce monstre ou d'un autre du Nord ou d'ailleurs, et dont les défenses tombent au premier assaut.

Et comment admettre dès les premières minutes le copier-coller de l'obsession de Gollum pour l'Anneau par une obsession pour "Arkenstone", "stone" étant un mot anglais qui aurait donc être traduit en français par "pierre", obsession qui n'existe que pour masquer l'avidité naturelle des nains pour l'or et les joyaux et toutes les richesses, que Tolkien utilise habilement pour expliquer la manière dont Bilbo va se retrouver trahi par ceux qui l'ont embauché et obligé de les trahir.

De manière franchement déplaisante, Jackson et consort exaltent la grandeur de Thorin, qui dans le roman n'entre pas en retard, sombre et noble, mais chutant le nez dans le paillasson, et qui restera au fil de l'aventure dominé par l'appât du gain, un marchand qui prend les armes et attend que les autres (aka Bilbo) fassent le sale boulot pour retrouver un trésor et la gloire de son royaume perdu.

Les scènes d'action existantes comme inventées sont lourdingues, et relèvent du jeu vidéo. La physique délirante de jeu vidéo qui faisait achopper la trilogie du Seigneur des Anneaux dans ses nombreuses scènes d'effets spéciaux numériques (le chevauchage de Troll des montagnes, le lancer de nains dans la Communauté), devient plus que grossière et complètement délirante dans The Hobbit.

En conclusion, la magie et l'authenticité du roman empruntés par Tolkien aux sagas nordiques et aux contes de fée aux racines les plus profondes sont perdus, les personnages du roman sont profondément dénaturés, caricaturés, remplacés (selon une technique très douteuse déjà à l'oeuvre dans la première trilogie) ou inventés sans talent, les intrigues sont prévisibles, les chapitres fantômes aux abonnés absents.

En supprimant mentalement les nombreuses scènes ajoutés et les wokeries grossières signées Boyens et Wash, on retrouve l'ombre de quelques scènes du début du roman original, les seuls moment où le Hobbit 2012 semble tout près de fonctionner et restituer le grand frisson de la lecture du roman et de sa projection sur l'écran imaginaire du lecteur.

Mais à la revoyure, surtout attentive quand il faut transcrire les monologues et dialogues pour le résumé des premières minutes, les maladresses d'écriture, de mise en scène, de trucage, de rallonge, rendent le film insupportable pour qui aura vu mieux au cinéma, quand bien même ce spectateur n'aurait pas lu le Hobbit avant de voir le film.

Si vous voyez cette "adaptation" de Jackson (comme les autres d'ailleurs) avant de lire les romans si possible en version originale*, vous y perdrez un max parce que votre imagination abreuvée à la lettre des romans et poèmes de Tolkien vaut un million de fois plus que ce que vous pourrez voir à l'écran.

Spoiler : :
* lire en version originale parce que les traductions françaises sont médiocres et souvent fausses dans le détail, même les révisées, ou alors trouver une vraie traduction de Tolkien parmi la quantité de traduction "amateur" réalisées en réaction par rapport à la somme monstrueuse d'erreurs de traduction des éditions officielles.


Je ne donnerai qu'un exemple d'inculture et de mauvaise foi grossière de la traduction longtemps officielles et de ses défenseurs : l'idée que le héros s'appelait Bilbon parce que Tolkien avait exigé la référence à l'ancien français dans les traductions. Sauf que le traducteur et tous les trolleurs qui l'ont soutenu n'ont jamais fait d'ancien français dans lequel Bilbon comme "baron" aurait forcément été le cas oblique, c'est-à-dire complément d'objet direct ou indirect ou complément de nom, jamais le sujet, qui aurait forcément été Bilbo, comme dans la version originale.
Alan Lee et John Howe, les illustrateurs qui ont succédé à Tolkien lui-même pour certaines illustrations d'éditions de luxe du Seigneur des Anneaux et du Hobbit, et qui ont été utilisés pour les images de référence des deux trilogies de Peter Jackson ne sont que deux visions du monde de Tolkien forcément limitées, sachant que les sources visuelles de Tolkien était les illustrations du 19ème siècles et antérieures des sagas et contes de fées, notamment les recueils de contes de fée d'Andrew Lang et leurs illustrations.

Enfin pour l'anecdote, la Terre du Milieu est une représentation de l'Europe d'avant et pendant la seconde guerre mondiale, en particulier des paysages des montagnes et vallées suisses (et non de la Nouvelle Zélande) et de la campagne verdoyante et paisible anglaise pour ce qui est des terres des hobbits.

De fait, n'importe qui doté d'un peu plus de goût et de culture (et bien sûr d'un budget et de beaucoup d'énergie) pourrait faire justice à la Haute-Fantasy inspirée de Tolkien ou des sagas nordiques en tournant en Europe, comme le confirme les récents films de Fantasy Irati et Espen 1 / 2 sans jamais singer les films de Peter Jackson... mais comme l'expliquait Christophe Gans, les producteurs et réalisateurs d'aujourd'hui et encore davantage les studios et leurs investisseurs souvent douteux ne veulent pas s'emm.rder..


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