La nuit des morts-vivants, le film de 1968

Les films sortis de 1961 à 1980.

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La nuit des morts-vivants, le film de 1968

Messagepar Greenheart » Sam 28 Sep 2024 10:54

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Night of the Living Dead (1968)

Sorti aux USA le 4 octobre 1968.
Sorti en Angleterre ne 1969.
Sorti en France le 21 janvier 1970.

Sorti en blu-ray français OPENING DISTRIBUTION FR le 19 octobre 2010.
Sorti en blu-ray français FILMEDIA FR le 23 octobre 2013.
Sorti en blu-ray français SIDONIS CALYSTA FR le 22 octobre 2019.
Sorti en coffret américain 2br+4K CRITERION US le 4 octobre 2022.
Sorti en coffret français 2br+4K STUDIO CANAL FR le 23 novembre 2022.
Sorti en coffret français br+4K STUDIO CANAL FR le 2 mai 2024.

De George A. Romero (également scénariste), sur un scénario de John Russo ; avec Duane Jones, Judith O'Dea, Marilyn Eastman, Karl Hardman, Judith Ridley, Keith Wayne, Russell W. Streiner.

Pour adultes s.

(Apocalypse zombie) La Pennsylvanie, de jour. Une voiture roule sur une route déserte sinueuse en bordure d'un bois, passant devant une grande maison et ses deux granges. Une partie du terrain de la ferme est clôturé de barbelés tandis qu'une ligne électrique aérienne court en avant de la route, la traversant en un point. La voiture passe un petit pont au-dessus d'un ruisseau, roulant sur le goudron fissuré longé d'un chemin de boue, avant de monter une côte menant à l'entrée du cimetière, selon le patron en losange.

Le cimetière . Ses pierres tombales, ses monuments, un drapeau américain flottant au vent, ses buissons et cyprès taillés et quelques grands arbres. La voiture s'arrête. Sur le siège passager, une blonde (Barbara) fait remarquer au chauffeur binoclard (Johnny) : "Ils devraient changer le jour du changement d'heure au premier jour de l'été..." Surpris, le binoclard répond : "Quoi ?" La blonde sourit et s'explique : "Eh bien, il est huit heures (NDT: du soir) et il fait encore jour." Le binoclard répond, blasé : "Pour ce que le jour en plus peut nous faire... Maintenant nous avons encore trois heures pour revenir : nous ne serons pas rentrés avant minuit."

Le binoclard enlève ses gants, la blonde lui répond : "Si ça te dérangeait tant que ça, Johnny, tu ne le ferais pas..." L'intéressé s'indigne : "Tu penses vraiment que j'ai envie de gâcher mon dimanche en un endroit pareil ?" Puis, se tournant vers la blonde : "Tu sais quoi ? Je pense que nous devrions soit installer ta mère ici, soit déplacer la tombe à Pittsburgh."

C'est au tour de la blonde de s'indigner : "Tu sais très bien qu'elle ne peut faire ce genre de voyage !" Johnny se retourne pour attraper quelque chose sur la banquette arrière et répond : "Je sais qu'elle ne le peux pas ; est-ce qu'il nous reste une barre chocolatée ?" La blonde vérifie dans la boîte à gants : "Non..."

Johnny a ramené à l'avant une croix fleurie : "Mais regarde-moi ça : 'Nous nous souvenons encore de toi.' Pas moi ! Tu sais quoi ? Je ne me souviens même plus d'à quoi ce type ressemblait !" La blonde secoue la tête et reproche : "Johnny, ça ne te prendra que cinq minutes..." Johnny répond : "Oui, cinq minutes pour poser la couronne sur la tombe et six heures pour aller et revenir en voiture ! Maman veut s'en souvenir alors c'est nous qui nous tapons deux cents miles (NDT : 300 km) au fin fond de la cambrousse tandis qu'elle, elle reste à la maison."

La blonde remonte la vitre de sa portière : "Eh bien nous y sommes, Johnny, d'accord ?" Elle sort. Comme le binoclard remonte la vitre de sa propre portière, la radio de la voiture se met à siffler et un présentateur intervient : "Test... Est-ce que ça marche à nouveau ? Mesdames et Messieurs, nous revoilà à l'antenne après une interruption due à un problème technique..."

Johnny veut dire quelque chose à sa blonde, mais réalisant qu'elle est déjà loin, il éteint la radio, remonte complètement sa vitre et sort avec sa croix fleurie. Il se hâte de rejoindre la blonde sur le chemin de terre et gravier entre les tombes, et déclare à la blonde qui remontait le col de son imper : "Il n'y avait aucun problème avec la radio : ça devait être la station..." Sans lui répondre, la blonde demande : "C'est dans quelle allée déjà ?" Elle avance sans attendre sa réponse et il la suit.

De fait, il n'y a pas vraiment d'allées là où ils errent : c'est un vaste pré jonché de feuilles mortes avec quelques pierres tombales alignées de temps en temps et des arbres et buissons plantés ça et là. Le jeune couple marche et regarde autour, jusqu'à s'arrêter au milieu tandis que le binoclard constate : "Eh bien, il n'y a personne dans le coin..." La blonde lui répond, maussade : "C'est parce qu'il est tard : si tu t'étais levé plus tôt..." Johnny proteste : "Attends, j'ai déjà perdu une heure de sommeil avec le changement d'heure..." La blonde lui coupe pratiquement la parole pour un reproche de plus : "Je pense que tu te plains juste pour t'entendre parler !"

Soudain, la blonde aperçoit la pierre tombale qu'ils cherchaient : "Là voilà !" Ils marchent jusqu'à la pierre en question, directement au pied d'un arbre, et Johnny installe la croix fleurie montée sur trépieds. Il déclare : "Je me demande ce qui est arrivé à celle de l'année dernière..." et soupire : "Chaque année, nous dépensons notre bel argent pour payer ces trucs, et quand nous revenons, celui de l'année précédente a disparu." Philosophe, la blonde lui répond : "Eh bien les fleurs de l'année dernière meurent, et le gardien ou quelqu'un d'autre les aura jetées..."

Encore un genou à terre, Johnny déclare : "Avec un peu de salive et de quoi faire briller, on pourrait nettoyer ça et le revendre l'année prochaine : je me demande combien de fois nous avons racheté exactement le même..." Il se relève et s'écarte, tandis que la blonde vient s'agenouiller à sa place. Au loin, le tonnerre gronde. Elle se recueille. Il soupire, tandis que le grondement du tonnerre reprend et joue les prolongations, alors il s'impatiente : "Allez Barb, l'église c'était ce matin, hein !"

Un éclair les illuminent. Puis comme Johnny se retourne, il aperçoit un homme en costume sombre marchant nonchalamment au bout de l'allée difficile à distinguer avec l'herbe et les feuilles mortes qui la recouvre. Johnny remet ses gants. L'homme, âgé, dévie de l'allée. Johnny se retourne vers Barbara et insiste : "Ce que je veux dire c'est que les prières c'est pour l'église, non ? Allez !" Barbara lui répond froidement : "Je ne t'ai pas vu à l'église récemment." Johnny l'admet en ricanant : "Eh bien, ça n'aurait pas grand sens pour moi d'aller à l'église." Puis il lève les yeux : "Tu te souviens une fois quand on était petit, on était allé par ici et je m'étais caché derrière un arbre pour te sauter dessus, et Grand-Pa s'était fâché tout rouge et avait levé son poing, et il avait dit : 'Gamin, tu brûleras en Enfer'... Tu t'en souviens, c'était juste là-bas."

Barbara s'est relevée sans répondre et s'est éloignée. Il la rattrape : "Tu avais vraiment peur d'être ici alors..." Elle le tance : "Johnny !" Et le binoclard de se moquer : "Mais, tu as encore peur !" Elle rétorque : "Arrête ça maintenant, je suis sérieuse !" Barbara s'en va à pas rapides et le jeune homme sourit largement, pour lancer à la jeune femme : "Ils viennent pour t'attraper, Barbara !" Barbara s'arrête à côté d'une haute pierre tombale pour répéter : "Arrête !" et d'ajouter "Espèce d'ignorant !"

Et tandis que le vieil homme en noir zig-zague lentement entre les pierres tombales au loin, Johnny poursuit Barbara en répétant : "Ils viennent pour t'attraper, Barbara !" et elle : "Arrête ! Tu te comportes comme un enfant !" et lui "Ils viennent pour toi !" et apercevant le vieil homme : "Regarde ! Y'en a un qui arrive, maintenant !"

Et effectivement, le vieil homme en costume noir oblique dans leur direction... Barbara reproche à Johnny qui la retient par le bras : "Il va t'entendre !" Mais Johnny continue son cinéma : "Il arrive ; moi j'me barre !" Et de faire mine de détaler, abandonnant Barbara pratiquement devant le vieil homme en noir, qui avance dans la direction de la jeune femme. Barbara baisse les yeux et continue de marcher...

Johnny s'est arrêté en souriant un peu plus loin pour profiter de sa plaisanterie, mais comme Barbara passe à côté du vieil homme, ce dernier attrape la jeune femme par la gorge et elle hurle et se débat : "Non !" Johnny se précipite alors pour attraper le grand type en noir par la taille et l'écarter de la blonde, qui se réfugie derrière le petit obélisque à quelque pas. Le vieillard semble beaucoup plus fort, et c'est Johnny qui se retrouve attraper, tandis que le vieux essaie de le mordre à la gorge. Johnny jette à terre son agresseur, qui l'entraîne dans sa chute, et Johnny heurte du crâne le coin d'une petite pierre tombale voisine.

Alors le vieil homme en noir fixe Barbara et se relève tandis que Johnny ne bouge plus. Barbara détale, s'étale dans l'herbe, perdant ses chaussures à talons, se relève et atteint leur voiture. Elle ouvre la portière côté conducteur et s'assied, mais il n'y a pas de clé de contact sur le tableau de bord.

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Re: La nuit des morts-vivants, le film de 1968

Messagepar Greenheart » Sam 28 Sep 2024 10:56

Ce n'est pas le premier film de zombies de l'histoire du cinéma, mais il a servi de modèle à un très grand nombre d'imitateurs, essentiellement parce que ce genre de film rapportera toujours plus que ce qu'il aura coûté, en particulier quand on n'est pas regardant sur la qualité des maquillages ou sur la combinaison des lois surnaturelles et naturelles.
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Re: La nuit des morts-vivants, le film de 1968

Messagepar Greenheart » Dim 29 Sep 2024 19:39

Si certains passages sont très bien écrits, il y a des jeux de c.ns : le héros, qui a l'air d'avoir gardé son sang-froid n'a pas réalisé que la lumière attirait les zombies, alors qu'elle attire déjà les humains dont les tueurs en série et les voleurs / violeurs non zombifiés, et qu'en plus les premiers zombies lui ont offert une démonstration parfaitement claire qu'ils n'aimaient pas la lumière des phares de la voiture.

Ensuite il essaie de questionner l'héroïne, mais ne lui donne pas des consignes élémentaires. Lui-même ne fait pas le tour de la maison ni celui des issues. Il sait pourtant qu'il a amené ses poursuivants à la maison, et semble ne pas réaliser qu'il fait tous les signaux possibles pour en attirer d'autres.

Le héros sait comment tuer à coup sûr les zombies mais il ne dit rien à personne ?

L'héroïne est assez vraisemblable dans son hystérie et sa déformation de la réalité de ce qui lui est arrivé, mais là encore pourquoi ne pas avoir verrouillé derrière elle dès son entrée dans la maison : quand on est poursuivi, et qu'on trouve un refuge, c'est assez logique de verrouiller la porte. Là encore, elle n'est pas si c.nne de vérifier l'état de la maison et elle le fait en silence, peut-être trop lentement pour quelqu'un qui était suivi de près cinq minute avant. Pourquoi ne vérifie-t-elle pas les autres issues au lieu d'aller aux fenêtres au risque de montrer sa position ?

Je veux bien que l'héroïne soit hystérique vu son traumatisme mais pourquoi les autres survivants du celliers gueulent aussi et vocifèrent leurs plans de survie, sans avoir pu vérifier que les zombies n'étaient pas capables de les comprendre. Après tout, ils utilisent des outils comme le démontre le premier zombie du cimetière, qui ne pouvant briser la vitre de la voiture ramasse une grosse pierre.

Pourquoi tout le monde semble croire qu'il faut s'enfermer dans un lieu facile à encercler et submerger pour des gens qui se déplacent en ordre ?

Et bien sûr il y a une femme zombie nue sur les fesses parfaites et d'allure très fraîche de laquelle la caméra se focalise, et elle est parfaitement éclairée malgré la nuit noire et le fait qu'elle va vers la maison et pas devant la voiture.

Pourquoi les fenêtres ne sont pas encore bloquées ? Et pourquoi personne ne monte une garde quelconque ?
Pourquoi se plaindre de ne pas pouvoir guetter par les fenêtres du rez-de-chaussée quand il y a des fenêtres à l'étage et probablement des lucarnes au grenier ?
Tiens, ils se souviennent qu'il y a des fenêtres à l'étage seulement pour envoyer les cocktails molotov pour le plan qu'ils viennent de faire ?
Cascade de jeux de c?ns pour faire capoter le plan d'évasion avec le camion, parce sans quoi, pas le budget pour continuer le film...

Dès qu'ils entendent la règle du zombie dans la minute de la mort, comment peuvent-ils "oublier" de mettre en place une règle d'interdiction de rester seul (qui est la base de chez base dès que l'environnement est inconnu, dès qu'il y a danger ou milieu hostile).

Le téléphone ne fonctionne pas, mais l'eau et l'électricité, pas de problème. Par ailleurs, il est courant depuis les années 1920 d'avoir des postes de radio-communication, type CB etc. surtout en rase-campagne, et là, plus personne ne sait que ça existe ?

A une heure du début du film, c'est un mélange de (très) bonnes idées et de jeux de c.ns servant à forcer la progression du récit du point A au point B en fonction de contraintes budgétaires très fortes : deux décors en tout et pour tout, des acteurs corrects sans plus et quelques figurants. Les bonnes idées et une mise en scène correcte explique pourquoi le film est devenu culte, mais les lois surnaturelles suggérées sont à la ramasse, et les comportements à peu près logiques ou répliques un peu intelligentes sont vite remplacées par d'autres très / trop c.ns qui ne visent qu'à forcer le récit vers sa conclusion.

S'il s'agit d'un film de Science-fiction, comment expliquer que les morts déjà enterrés ne se relèvent pas ? Comment expliquer la faim de chair humaine vivante ? Comment des radiations n'animeraient que les cellules avec un cerveau intact accroché au bout, sachant que c'est le premier organe à ne plus fonctionner et mourir en cas de pépin aka la mort, aka définie comment, l'arrêt cardiaque ? Par ailleurs ce sont les sens qui meurent en premier - la vue en particulier, alors qu'apparemment les zombies n'ont pas besoin de lunettes, ni de prothèse auditive.
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