Les chasses du comte Zaroff (1932)

Les films sortis de 1921 à 1940.

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Les chasses du comte Zaroff (1932)

Messagepar Greenheart » Dim 8 Mar 2015 20:50

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The Most Dangerous Game (1932)
Traduction du titre original : Le gibier le plus dangereux.
Autres titres : La chasse du comte Zaroff.

Noter que ce film est dans le domaine public.

Ce film existe en plusieurs montages.
Le montage original perdu a été censuré d'au moins une demi heure.


Sorti aux USA le 16 septembre 1932
Sorti en France le 16 novembre 1932.
Sorti en DVD américain le 1er juillet 2008 édition 75ème anniversaire, présenté par Ray Harryhausen (colorisé, pas de version française)
Sorti en blu-ray américain le 3 juillet 2012 chez Flicker Alley (Multi-régions, pas de version française, en bonus le documentaire Gow).

De Irving Pichel, Ernest B. Schoedsack. Avec Joel McCrea, Fay Wray, Leslie Banks, Robert Armstrong, Noble Johnson. D'après la nouvelle de Richard Connell.

Bob Rainsford est un jeune homme riche, de toutes les réceptions mondaines américaines, et chasseur de gros gibiers. Il est fameux pour les risques inconsidérés qu'il prend parfois, et son apologie de la chasse comme plaisir et lutte choisie d'égal à égal entre le prédateur et l'homme qui le chasse. Avec ses meilleurs amis, il se délasse à bord d'un yacht luxueux sur le point de franchir une passe dangereuse quand le capitaine vient faire part au propriétaire du bateau de ses inquiétudes : l'île voisine a mauvaise réputation, les récifs de la région sont extrêmement dangereux, et les balises placées pour indiquer la voie de navigation la plus sûre ne lui paraissent pas placée au bon endroit. Malgré ces doutes, le propriétaire ordonne le passage... un bien mauvais choix.

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Re: Les chasses du comte Zaroff (1932)

Messagepar Greenheart » Dim 8 Mar 2015 21:08

Image

Les chasses du comte Zaroff (1932), le blu-ray américain multi-régions de 2012.

Sorti le 3 juillet 2012, multi-régions, pas de piste française, pas de sous-titres français, format respecté, durée du film 63 minutes.

Sur le film : Tourné en même temps que King Kong, des mêmes réalisateurs, avec plusieurs acteurs en commun, dont la reine du hurlement Faye Wray, The Most Dangerous Game (le jeu ou le gibier le plus dangereux - aka La chasse ou les chasses du comte Zaroff) a profondément marqué l'imaginaire collectif, et n'a cessé d'être copié, refait ou parodié. Son "grand méchant" est devenu l'archétype du "méchant" - brun, barbichu, avec un accent étranger à couper au couteau, aux goûts de luxe, cultivé et brutal à la fois. Cependant, l'envie de rire vous passera très vite à la projection du film original. Dès les premières minutes, la brutalité coutumière de Merian C. Cooper fait irruption, et pleinement effet - probablement parce que le réalisateur parle d'expérience et copie fidèlement la nature. Toute l'expérience du film est onirique - cauchemardesque en fait - et il est très bien joué. C'est probablement un des meilleurs films jamais tournés, à voir absolument si vous avez le courage et l'imagination de visionner des vieux films en noir et blanc.

L'image - 1,33 : 1, noir et blanc : Bonne, certains plans médiocres, certains plans cristallins. Le film est enfin stabilisé et révèle quantité de détails allant jusqu'au grain des peaux, avec une profondeur de champ accrue comme attendue dans un blu-ray de qualité. L'image est poudroyante sur certains plans truqués par superposition ou enfumés, mais demeure très lisible, ce qui n'était pas le cas dans les anciens DVD. Cependant, une partie notable des scènes est warpée, c'est à dire étirée depuis le centre cristallin vers les bords gauche et droit dédoublés (notamment un chandelier à une longue bougie et une flamme qui est unique à sa base, double et auréolé en son sommet). Mon impression est que c'est une déformation de la pellicule corrigée ou aggravé numériquement, l'autre possibilité étant un problème de mise au point à la source, mais j'en doute fortement.

Le son : très bon - mono non comprimé : les violons grincent un peu, mais les dialogues sont prenants et les effets sonores percutants.

Les bonus : bons. commentaire d'un expert ; Gow le chasseur de tête, un documentaire transformé en fiction par la même équipe avec des vrais cannibales dedans.

Conclusion : C'est une véritable renaissance - j'en ai eu le frisson pendant toute la projection, et le jeu des acteurs est transcendé (le regard halluciné de Fay Wray dans les dernières séquences ou encore la scène où son personnage craque après le passage le plus gore du film ont désormais quelque chose de réellement impressionnant, très au-delà de ce que la seule imagination du spectateur pouvait déjà provoquer), mais il s'agit d'une restauration incomplète : il reste des coups à l'image, des tâches ou des rayures isolées du type que j'ai déjà vu réparés dans des reportages sur la restauration des films. L'autre regret est qu'un tiers du film aurait été censuré à sa sortie, et que ces scènes sont, pour l'instant, perdues.
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Re: Les chasses du comte Zaroff (1932)

Messagepar Krystov » Lun 9 Mar 2015 09:03

Celui-ci je le connais mais est-ce que je l'ai vu... ? Pas sûr. Un visionnage s'impose.
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Re: Les chasses du comte Zaroff (1932)

Messagepar Greenheart » Mer 15 Nov 2023 19:50

Test de mise à échelle 4K pour le blu-ray américain de chez FLICKER ALLEY.

Image impressionnante de précision (on lit sans effort les marques sur les bouteilles que consomment les passagers au début du film, les textures de peau deviennent apparentes en plan moyen) malgré des effets d'allure fantasmagorique sur certains plans qui ne nuisent pas à l'immersion - probablement causés par le pourrissement du négatif -, tels le héros à bord de bateau dont la chemise blanche fait un halo autour de lui, et de même les flammes des bougies sont dédoublées. Les plans à effets spéciaux superposés sont moins détaillés mais les maquettes sont impressionnantes. Il y a des plans plus flous. Les détails HD type cils, cheveux fins, texture des tissus, peinent à apparaître après mise à échelle et il y a des dégâts (rayures etc.) mais l'ensemble de la présentation reste impressionnante.
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Re: Les chasses du comte Zaroff (1932)

Messagepar Greenheart » Mer 2 Juil 2025 21:04

Reçu l'édition Eureka Master of Cinéma, je dois revoir mon édition précédente parce qu'il y a des choses bizarres.

Mais c'est la seconde fois depuis hier soir avec le bonus inédit du Loup-garou de Londres que j'entends le docte intervenant dissertant à propos du film tenter de fourguer son baratin et prouvant qu'il n'a même pas vu le film ?

Dans cet exemple, le monsieur à la blanche barbe et lunettes (Stephen Thrower), voix posée, décrit que les personnages masculins n'ont droit à aucune faiblesse, ce qui explique pourquoi le personnage féminin principal a été ajouter pour exprimer la frayeur, car les personnages mâles n'ont pas le droit à cette époque d'avoir peur etc.

Tous les personnages mâles du film expriment la frayeur, la peur, la terreur, l'angoisse, la panique etc., le héros étant présenté dès le début comme un inconscient, chasseur de grand fauve n'imaginant pas courir le moindre risque, et donc démontrant un manque d'empathie dont il ne prendra conscience que confronté à un grand psychopathe prétendant qu'ils sont le même genre de personne.

Faut-il que je fasse une liste ?
Spoiler : :
* le capitaine tremble à l'idée de passer l'île de mauvaise réputation,
* les camarades de croisière s'en moquent mais hurlent et se noient entre eux une fois le bateau naufragée
* et le reste de l'équipage n'est pas particulièrement fier aveuglé par la vapeur, et bouffé vivant par les requins.
* le frère de l'héroïne crève de peur et la noie dans l'alcool, le sarcasme et l'auto-punition provoquant systématiquement Zaroff.


Oui, le héros exhibe des qualités et de la ressource qui découlent de sa profession de chasseur de grand fauve. C'est probablement cela qui dérange le conférencier, le fait qu'un personnage sache garder son sang froid et ne pas hurler comme une fille quand il découvre le cadavre de son frère... oups, quelqu'un aurait-il oublié que le héros ne traverse pas les mêmes épreuves que l'héroïne ? Que l'héroïne n'est pas chasseuse de grands fauves ni tueur psychopathe ou brute serviteur de ? et que les personnages puissent avoir des caractères complémentaires ?

Si on entend plus facilement les femmes pleurer et crier, c'est simplement parce qu'elles ont une voix plus aigu, et si leur voix ne muent pas comme pour les mâles, c'est seulement parce que leur cage thoracique est plus étroite et qu'elles respirent donc plus haut, ce qui tend à faciliter l'émission de la voix une octave plus haut que les mâles. Et du coup, les mâles tendent à apprendre à siffler pour pouvoir survivre, le hurlement des femmes visant à signaler très loin le danger et attirer des secours (ou de nouveaux prédateurs, c'est tout le problème de la communication peu importe le mode).

En clair, Stephen Thrower a voulu comme tout le monde jouer du violon sur l'air "oh, les pauvres femmes des anciens films passent toujours pour des faibles et les hommes toujours pour des forts" et c'est complètement faux : ça dépend du film, des personnages, de si le film est pré-code ou post-code etc. et du scénario. Si un film est censé représenter l'expérience de ses auteurs, il est très vraisemblable que cette expérience censée être réaliste se conforme à la réalité (de toutes les époques) et au bon sens.

Et oui, le bon sens veut de ne pas éliminer les modèles positifs pour l'un comme l'autre sexe. Positif excluant la mise en danger gratuite par jeu de c.ns et la course au Prix Darwin, typique des films et séries et JT et publicité woke d'aujourd'hui.

Le commentaire de Kim Newman ne nous avance pas tellement plus, comme d'hab.

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Re: Les chasses du comte Zaroff (1932)

Messagepar Greenheart » Ven 8 Aoû 2025 08:23

J'ai enfin pu comparer l'image et le son du blu-ray anglais EUREKA et celle du blu-ray américain FLICKER ALLEY (multi-régions).

il n'y a pas photo... Sur le même écran avec les mêmes réglages mise à l'échelle 4K.

Le pire c'est l'image, "très" bruitée en comparaison avec le transfert Flicker Alley avec les blancs surexposés et les noirs brûlés, les détails fins sont perdus parce que l'image est flou. Il y a des rayures plus ou moins dissimulées par un anti-bruit.
L'image est zoomée pour faire disparaître bords et arrondis visibles sur l'édition Flicker Alley, ce qui implique une légère perte d'image sur tous les bords.

Au son, c'est plus fort, mais il y a un gros souffle qui monte et qui descend (sans doute la bande magnétique qui tourne).

En comparaison l'image Flicker Alley est cristalline, peu importe les dommages (rayure, points de pourrissement) ou les bords de l'image visibles jusqu'aux arrondis des coins complets, que rattrape en partie la mise à échelle de l'écran 4K premier prix.

Clairement, le positif scannée pour le transfert FLicker Alley était en meilleur état général et certainement d'une génération plus proche du négatif original. L'édition américaine remporte haut la main le concours, j'espère pouvoir fournir les images comparées dans un avenir proche.

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