Den Of Geek a encore frappé :
http://www.denofgeek.com/us/tv/the-hand ... spirationsDans un de ces articles pondus pour que le site attire quotidiennement des clicks, le chroniqueur du moment ose lister les sources d'inspiration du roman, donc de la série dystopique qui met en scène l'exploitation de femmes intégralement voilées par une dictature religieuse qui nie tous leurs droits et les inféodent à des hommes.
Voici la liste limitative selon Den Of geek de ce qui aurait pu inspirer Margaret Atwood :
Les puritains (occidentaux), la guerre froide entre les USA et la Russie, le décret 770 en Roumanie, les enfants volets en Australie, les mutilations sexuelles féminines en Afrique noire (surtout pas les mutilations sexuelles masculines pratiquées par certaines religions pourtant parmi les plus en vues du globe), une américaine rétrograde prétendant que les femmes devaient rester à la maison, l'Holocauste (donc les camps de concentration nazis des années 1930-1940).
Et l'article de conclure sur :
The question with dystopian fiction always seems to be, "could it happen here." No one needs to be told that when it comes to The Handmaid's Tale, we should be contemplating "when" rather than "if." It behooves us to remember that this has all happened before, and if we're not careful, it will all happen again.
Traduction "
La question avec la fiction dystopienne semble toujours être "est-ce que cela pourrait arriver ici ?" Personne n'a besoin qu'on lui dise qu'en ce qui concerne La servante écarlate, nous devrions envisager "quand" plutôt que si". Il nous incombe de nous rappeler que tout cela est arrivé avant et si nous ne sommes pas prudent, cela arrivera à nouveau."
Sauf que c'est arrivé non seulement avant, mais cela arrive maintenant : des femmes intégralement voilées et traitées comme des mineures, voire comme des esclaves, qui lorsqu'elles osent enlever leur voile sur Facebook ou conduire une voiture ou choisir qui elles veulent aimer, se retrouve en prison, bastonnées, lapidées, lynchées, brûlées à l'acide ou au pétrole, ou pendues tous les jours...
La question à poser serait donc plutôt pourquoi un site comme Den Of Geek a choisi de faire l'autruche, de censurer, de détourner son regard sur ce que précisément la Servante Ecarlate dénonce : l'esclavage des femmes, la privation de leur liberté, la déchéance de leurs droits civiques, le piétinement de leurs droits humains. Tout ce que vous pourrez voir dans la Servante écarlate n'est simplement pas de la fiction, mais de l'actualité.
Adroitement, Den Of Geek a organisé son site pour que les commentaires à cet article ne soient pas immédiatement visibles et partagés.