par Greenheart » Mer 10 Mai 2017 21:10
Okja est actuellement en compétition pour la Palme d'Or.
Les distributeurs de cinéma français - qui distribuent excessivement mal la Science-fiction et en particulier les films étrangers de Science-fiction, notamment les animés, viennent de tenter de faire éliminer de la compétition le film au motif qu'il a été tourné grâce à Netflix, qui distribue sans délai les films qu'il produit.
Le festival de Cannes ne pouvant empêcher Okja d'être en compétition pour des raisons d'organisation (et de crédibilité) s'est cependant engagé à censurer les films produits par Netflix à partir de 2018.
Sauf que Netflix produit toujours davantage de films, essentiellement parce que les studios qui sortent prétendument des films dans le réseau de distribution français refusent de les produire.
Le même phénomène s'observe au niveau des séries, qui autrefois diffusées sur des chaînes de télévision, sont aujourd'hui essentiellement regardées sur Netflix et la décision de certains studios de priver Netflix de l'accès à "leur" série a seulement accéléré la production de nouvelles séries, en particulier de Science-fiction et de Fantastique, qui jusqu'ici étaient interdites de production.
Il y a quelques années de cela sortait sur Youtube un documentaire où en gros les studios installés essayaient de convaincre que l'accès au plus grand nombre de la production de films, courts et séries en numérique était un danger pour l'art cinématographique : en clair, seule une élite auto-désignée devait garder le monopole de raconter des histoires en image - la même élite contrôlant les critiques, car contrôlant les médias qui les diffusent.
Le Festival de Cannes de 2017 poursuivait son ouverture aux nouveaux médias par souci de représenter le cinéma de son époque et d'honorer le travail des réalisateurs, quelque soit le studio qui produisaient leurs œuvres, sutout que les réalisateurs qu'apprécient Cannes ne sont en général pas les faiseurs dont les studios les plus gros se permettent de faire remonter le film par une agence publicitaire. Il faut donc croire que la représentativité des futures éditions du Festival de Cannes va désormais chuter, à l'instar de la fréquentation des salles de cinéma de Cannes, dont le nombre n'a cessé de se réduire.
...d'un G qui veut dire Greenheart !