par Greenheart » Jeu 18 Jan 2018 17:39
Au premier abord, la série semble victimiser au maximum les noirs, et capitaliser sur la haine des blancs, avec une quasi apartheid de fait (les protagonistes ne semblent pas fréquenter des gens d'autre couleur de peau que de la leur).
Black Lightning parait donc très loin d'une vision héroïque et ressembler à un film de Blackexploitation des années 70 rhabillé en justicier mutant des années 2010, fort possiblement raciste.
Le héros ne semble avoir aucune vision et semble incapable de faire respecter ses principes, et d'après le synopsis, semble être parti pour célébrer l'auto-justice donc le fascisme et le lynchage, sans doute via l'artifice de lyncher seulement ceux que la série présentera comme des ordures finies - mais dans la réalité, quand on veut tuer son chien, il suffit de l'accuser d'avoir la rage. Cette réalité explique le principe salutaire pour tous de réserver la justice à des gens avertis (peu importe leur couleur) et les moins psychopathes possible, et de bannir comme solutions judiciares la torture et l'exécution plus ou moins sommaire.
Je veux bien croire que le racisme et l'injustice contre toutes les races sans aucune exception règnent en Amérique, qui n'est pas une démocratie pas plus qu'une république, mais seulement le bras armé d'un certain nombre de gens très riches profitant des ventes d'armes et la destruction de la planète comme de ses populations ; mais la (Science)-fiction n'a pour l'instant jamais révolutionner la réalité en jouant la carte du drame et de la dystopie jusqu'à l'Apocalypse : la Science-fiction a toujours inspiré le meilleur quand la (Science)-fiction ouvrait les yeux sur un monde plus humain, avec des solutions fictives applicables avec succès à la réalité (technologie, diplomatie, instruction, etc.).
Plus s'il était si important que cela de coller à la réalité, pourquoi faire passer Black Lightning pour une série fantastique ou super-héros ? Trop facile d'enfoncer la tête des gens (de toutes les couleurs) dans le caca (de toutes les couleurs), sans jamais leur montrer les moyens véritables de s'en sortir. Et qu'on arrête de prétendre qu'une série ou un film doit forcément être tragique pour intéresser : les deux-tiers des récits de l'histoire de l'humanité sont des comédies, ou des victoires (happy ends) - et si les happy-ends n'étaient pas majoritaires dans la réalité, nous ne serions pas sept milliards d'humains sur Terre aujourd'hui mais beaucoup moins et toujours moins, alors que Weinstein et compagnie arrêtent d'essayer de nous convaincre au quotidien que nous ne sommes que des merdes terminant invariablement à la morgue pour que la gendarmette ou le gendarmet ou le robot martien de service vienne écraser sa petite larme le temps d'une mine constipée de plus.
D'ici le 23 janvier 2018 (diffusion annoncée sur Netflix FR) je devrais en savoir davantage, en espérant que Black Lightning ressemblera davantage à Luke Cage qu'à un champion de plus de la haine raciale et du fascisme.
...d'un G qui veut dire Greenheart !