D'abord un grand merci pour toutes ces jolies poitrines nues, avec seulement un léger malaise : est-ce que ce que je viens de voir était bien légal ? où était le panneau certifiant que toutes les actrices avaient au moins 18 ans ?
Oubliez le prétexte cyberpunk : Kiss Me First - un drôle de titre laissant croire à une bleuette lesbienne est en réalité votre sempiternel polar glauque de chez glauque, rhabillé en jolies images de jeux vidéos d'aujourd'hui pour un tiers des scènes.
Channel 4 suit à l'évidence le même cahier de charge que la BBC :
* Pas un seul homme qui ne puisse servir de modèle au téléspectateur : ce sont tous des pervers, des ratés ou des castrés. Sauf le restaurateur Turc, qui curieusement n'est pas auréolé à chacune de ses apparitions, mais qui n'existe pas en tant qu'homme, il n'existe que pour sortir de la cuisine et y retourner, et l'héroïne lui adresse à peine la parole : il n'existe que pour l'embaucher et servir à l'occasion de boite aux lettres. Même en image de synthèse, tous les hommes ont l'air efféminés (les barbes sont inconnues dans ce jeu vidéo) - l'équipe des effets spéciaux a suivi le cahier de charge à la lettre, bravo (bravo de toute façon, les séquences en images de synthèses sont très belles, mais je me demande si la production n'a pas tout simplement adapté un moteur de jeu existant - très probable).
* toutes les filles couchent avec tout le monde, mais surtout d'autres filles ou des psychopathes. L'héroïne censée être forte passe son temps à se faire violer et tabasser, un collier au cou comme dans la fameuse série de romans de fantasy à succès Gor, et dans l'épisode final parvient à vaincre la machine...
* la famille hétérosexuelle (un mari qui est honnête et sain d'esprit, une femme qui n'est pas folle, des gamins qu'ils ne tripotent pas ou ne sont pas en train de vendre au plus offrant) n'existe pas - elle est complètement dysfonctionnelle, ou bien l'un, l'autre ou les deux parents sont morts ou aux abonnés absents. Jolis jeux de c.ns à répétition quand les héroïnes entrent sans problème dans la superbe villa avec terrain immense de l'équivalent féminin de Mark Zuckerberg (parce qu'évidemment, il est impensable dans les séries Channel 4 / BBC qu'un simple mâle puisse inventer un réseau social et encore moins un jeu vidéo à succès - c'est un peu comme dans les séries policières en France, où le commissaire en chef, le procureur, le juge et je ne sais quelle autre autorité encore est forcément toujours une femme, ce qui n'est presque jamais le cas dans la réalité). Peut-être quelqu'un devrait apprendre la différence entre défendre la cause féminine et faire une crise de schizophrénie puis tenter de laver le cerveau tout le monde avec ?
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En clair, Kiss Me First est bien sûr une série toxique, voyeuriste - qui profite des problèmes bien réels pour divertir sans jamais mettre en scène une autre solution que la pure violence ou la rédition pure et simple. Qui a besoin d'une véritable intrigue, de vrais solutions, et de vrais héros / héroïnes quand on a le budget et les acteurs / actrices en bas âge pour montrer leurs fesses et faire étalage de toutes les violences et destructions, sans jamais avoir à montrer ce que c'est que vivre en harmonie, résoudre les conflits, neutraliser les vraies menaces et construire ?
Ah mais oui, j'allais oublier : L'Angleterre, la patrie de Thatcher, May et autres premiers ministres criant aux armes de destructions magiques fantômes et qui échappent à toutes les sanctions, toutes les poursuites, pour récidiver trois fois de suite et bientôt quatre et cinq fois avec leurs alliés américains, saoudiens et français. Sûr qu'une série anglaise ne pouvait pas montrer des jeunes capables de changer le monde en bien et de résoudre efficacement les problèmes de la réalité - non, il fallait les montrer à poils et trucidant le plus de gens possibles, si possible de leur âge, parce que nudité plus violence égale audience (sauf bien sûr quand l'audience se barre dans la pièce d'à côté pour respirer un peu, ou travaille sur un autre écran pendant ce temps là - pas d'inquiétude, c'est le genre de série qui fait des récaps toutes les cinq minutes à la place des dialogues).
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