par Greenheart » Ven 7 Oct 2016 00:18
C'est du sauvage, légalisé par Hollande dans la "droite" lignée de Sarkozy: il s'agit plus exactement de l'initiative Relire, qui dispense le Syndicat de l’Édition (= les éditeurs les plus riches, les fils de...) dont Fenixx est, il me semble, une émanation, de demander l'autorisation d'un auteur du 20ème siècle et de rémunérer cet auteur du 20ème siècle pour s'en mettre plein les poches sur son dos. L'Etat légalise la violation des droits d'auteurs pour que ses amis très riches deviennent plus riches encore et pour pouvoir taxer l'exploitation de davantage d’œuvres qui ne pourraient être exploitées sinon. Le prétexte est de permettre au lecteur de lire des livres épuisés (en payant de l'électronique au prix du papier et même plus, par-dessus le marché!).
L'auteur Ayerdhal comptait attaquer cette loi pour violation des Droits de l'Homme (puisqu'elle introduit un droit à spolier les auteurs, et un privilège pour les éditeurs les plus riches à exploiter tous les romans du 20ème siècle sans avoir à faire le moindre effort de diffusion électronique ou papier, ou de recherche des ayants droits ou de l'auteur survivant, ni à les rémunérer ou les renseigner sur les chiffres de vente), mais il est mort du cancer avant d'y être parvenu, à ma connaissance.
Dans le cas des romans de Philippe Ebly, ce sont visiblement des occasions scannées de la pire époque de la Bibliothèque Verte à l'agonie (sans les illustrations, texte original raccourci et altéré, sauf le cas des tous derniers romans parus chez Hachette, comme Mission sans retour). Dans le lien cité plus haut, je constate que le roman électronique est vendu peut-être le triple de son prix en librairie d'époque.
La démarche de l'éditeur Fenixx est particulièrement malhonnête parce qu'il aurait été facile de retrouver la famille de Philippe Ebly vu que son vrai nom, l'avis de décès etc. sont accessibles facilement via Google. Mais ce n'est pas dans l'intérêt de cet éditeur qui peut continuer ainsi à vendre sans reverser quoi que ce soit aux ayants-droits.
...d'un G qui veut dire Greenheart !