Aventures en 4K, ou comment on passe de la HD à la 4K.

[Greenheart]

Tout d'abord le prix d'une télévision 4K peut se retrouver extrêmement modique (en apparence en tout cas) si vous souscrivez une offre particulière chez votre pourvoyeur d'accès, ou si vous tombez sur une promotion. Tant qu'il s'agit d'un premier prix, avec bonne réputation, vous n'aurez pas accès au maximum de la qualité d'image et de son, mais déjà un gain très appréciable si vous connaissez déjà la HD.

Ce qu'il faut savoir d'office, c'est qu'une fois choisi et reçu votre modèle, vous devez vous montrer patient : il y a des choses à savoir, des achats supplémentaires certains peu coûteux, d'autres davantage. Sachez cependant qu'à partir du moment où vous passez à la 4K, il n'y a plus aucune certitude que vous voyiez la même chose à l'écran qu'un autre spectateur ou critique, qu'il s'agisse de support matériel ou de streaming.

Il faut aussi savoir que tout change - interface, facilité d'installation, qualité de reproduction de la même image du même support physique, latence de l'affichage et impact de la projection dès lors que vous investissez dans un écran à peine plus grand de la même marque (ici Samsung) et de la même gamme. Les grands écrans HD étaient plus ou moins l'image d'un petit écran HD en plus grande. En 4K, le passage d'un 43 pouces à un 50 pouces est plus dramatique, sans oublier que plus l'écran est grand, plus il faut se tenir un peu plus loin, c'était déjà vrai en HD - alors que vous pouviez avoir le nez sur un petit écran HD et être complètement satisfait, car percevoir tous les détails - toutes les qualités et tous les défauts.

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Les avantages de la 4K :

* le son des télévisions les plus récentes est incomparable avec celles des plus anciennes, y compris dans les premiers prix d'une gamme réputée, même sans barre de son ou sono. Il ne se compare pas à un home cinéma de qualité, à cause des basses et d'un meilleur relief du paysage sonore tant que le son est au moins stéréo et le moins compressé possible.

* Les détails profondeur de l'image : elle n'est plus ou moins précise que si la source est au moins en HD de qualité (1080p) à condition que le transfert soit déjà bon, mais pour les sources de définition standards, c'est une loterie inimaginable : des DVD plus ou moins approximatifs d'antan type TF1 vidéo des séries classiques peuvent se révéler comme jaillis d'un transfert HD authentique, mis à l'échelle en 4K, débruité avec "intelligence", ravivée et reconstrastée sans excès. Mais la même série type Destination Danger édition française ou récente allemande sera pourrie dans l'édition Pidax, correcte dans l'édition TF1. Pour une source 4K ou HD, la qualité du transfert reste cruciale et des défauts flagrants apparaissent lors de la projection en 4K d'un blu-ray pourtant apparemment parfait en HD (cependant projeté sur un écran d'une taille petite ou moyenne, je n'ai pas testé sur les plus grands écrans).

* Les couleurs et contraste de l'image : si vous ne recherchez pas un rendu film projeté sur un écran en salle, selon les réglages non seulement de l'image mais de sa clarté (réduction des artefacts, bruits etc.) vous obtenez surtout avec un grand écran dans le noir une radiance des lumières et couleurs impressionnante. L'effet est cependant différent de celui de la HD "fenêtre" sur le passé du tournage. L'effet est le même que la source soit un DVD ou un blu-ray ou la 4K des streamers.

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Je n'ai pas encore testé les lecteurs 4K de disques 4K UHD mais je suppose pour l'instant que sans la mise à l'échelle, l'aspect de l'image du film ou de la série change encore par rapport à celles d'un écran haute définition ou d'une mise à échelle 4K d'un blu-ray, en bien comme en mal selon la qualité du transfert de la source. Notez bien que les colorimétries virées au jaune ou au bleu ou au rouge de certains transferts par certaines firmes chargées de la restauration du film ou de la série sont irrattrapables, même en trafiquant spécialement pour la projection les paramètres de l'image, espace couleur etc. De même les dégâts à l'image.

En revanche, la mise à échelle 4K semble jusqu'à un certain point rattraper une édition qui comprime trop l'image HD ou 4K du transfert original en faisant jusqu'à un certain point disparaître les zones de "fontes" des textures durant la projection, comme dans le cas de l'édition espagnole des saisons 3 et 4 du ministère du temps. Les saison 1 et 2 beaucoup moins compressées offriront toujours un son et une image supérieure. De même le bruit électronique comme des transferts qui ne proviennent pas de négatifs originaux, de plans truqués par superposition ou d'une image trop petite pour un transfert de qualité peut être agréablement rattrapé par l'anti-bruit - mais la même image de source 4K pourra rester désagréablement bruitée et vous fera préférer votre blu-ray ou une source HD, voire le DVD du même film ou de la même série.

Le pire exemple est l'Histoire du Soldat, chez Arthaus, irregardable en blu-ray, passable en DVD (la qualité du son est la même), parce que la mise à échelle 4K du téléviseur gère mieux l'encodage vidéo bruité et artefacté d'origine que la fine équipe chargée de la restauration et la mise à échelle chez Arthaus.

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Enfin, pour conclure ce premier épisode, il y a un détail de l'image qui permet de faire la différence entre la 4K authentique, la mise à échelle 4K à partir d'une source HD de qualité, ou si la source n'est pas de qualité suffisante pour une projection de qualité : les zones floues de l'image, typiquement le visage d'un personnage à l'arrière plan ou dans un plan d'ensemble. Si le visage est comme fondu, mais nettement démarqué voire cerné presque d'un contour noir, la source n'est pas de qualité suffisante. Si le flou ou les détails lointains ne choquent pas trop votre expérience de la réalité, comme par exemple enlever vos lunettes ou regarder au loin quand vous marchez dans la rue, vous êtes en 4K ou la mise à échelle 4K est faite à partir d'une source HD de qualité, probablement au moins 1080p.

C'est important à savoir lorsque vous regarder un streamer type Netflix ou YouTube et que le film ou la série ou le reportage est censé être en 4K. Si vous êtes sur Youtube, à ce jour car il est question que Youtube rende le 4K payant, vérifiez la qualité d'image.

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En conclusion, le passage à la 4K est appréciable dans pas mal de configuration, mais il peut décevoir dans certains cas de figure. Il réclame pas mal d'attention et de réglage, et force à opérer un choix dans les films et séries etc. que vous aurez envie de regarder sur ce genre de téléviseurs, au détriment des DVD et blu-rays dont l'éditeur a bâclé le transfert. Le plus gros problème à mes yeux est l'impossibilité de vanter l'expérience à quelqu'un qui n'aurait pas exactement le même écran, les mêmes réglages, la même source. Mais j'imagine qu'avec de l'expérience, il sera possible d'anticiper les divergences d'expérience, et le côté rassurant est qu'un excellent transfert de n'importe quel source donne une image au moins bonne à très bonne après mise à échelle 4K, à supposer que l'écran soit correctement réglé - et ce n'est pas une question de goût personnel.

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Notez bien que pour visionner du contenu streamé en 4K sur une télévision 4K, il faut avoir la fibre, et il faut avoir un câble Ethernet reliant la box à la télévision, à moins de disposer d'un Wi-fi particulièrement puissant.

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La bonne nouvelle

[Greenheart]

Jusqu'à présent je lisais films et séries en blu-ray ou dvd sur un lecteur HD, via un ampli qui envoyait une image 1980p que la télévision 4K mettait à l'échelle.

Désormais je teste un lecteur 4K et encore une fois il s'agit d'être patient et très inquisiteur, et d'être prêt à perdre beaucoup de temps.

Si on le branche sur l'ampli, l'image Ultra-haute définition d'un disque 4K transmise par le lecteur en 4K reste en 1080p mis à échelle par la télévision 4K mais elle est magnifique, avec le son formidable de l'ampli. Les règlages de la télévision initialement pour l'ampli 1980p lisant un blu-ray ou un dvd sont parfaits. La mise à échelle d'un DVD est bien meilleure qu'à partir d'un lecteur si elle était au moyen de qualité plutôt bonne, type Les mystères de l'ouest coffret DVD TF1.

Mais si vous lisez un blu-ray, l'image est mis deux fois à l'échelle, d'abord par le lecteur 4K puis par la télévision, et... les textures HD peuvent fluctuer, par exemple le grain de la peau d'un personnage visible en plan moyen qui se gomme et redevient précise en fonction de l'expression et des micro-expressions de l'acteur. Il y a donc un problème, car ces fluctuations n'existent pas si la même scène est lue par un lecteur blu-ray HD avec seulement la mise à échelle de la télévision.

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En branchant le lecteur 4K directement sur la télévision, c'est d'abord l'horreur : tous les réglages de la télévision ont changé à partir du fait que le lecteur est branché sur une prise HDMI différente de celle de l'ampli, et le téléviseur a reconnu un lecteur 4K et changé, euh, "intelligemment" les règlages. Par exemple, l'anti-bruit automatique a été décoché. Par contre l'HDR est toujours sur statique alors qu'il devrait avoir basculé sur dynamique à partir du moment où le disque 4K en cours de lecture est HDR.

Tous les réglages de l'image sont à refaire et pour un "calibrage" valide, il faudrait tester différents films, différentes séries, différents supports (DVD, Blu-ray, 4K) et cela m'avait déjà pris plus d'un mois avant d'arriver à un résultat satisfaisant pour toutes les présentations.

Alors que je cherche des solutions, je tombe sur plusieurs vidéos youtube qui révèlent des détails dont je ne me doutais pas : la luminosité est bridée par un menu "caché" au rayon économie d'énergie. Le constructeur s'efforce de réduire la consommation d'énergie du spectateur malgré lui, comme si après avoir investi dans du matériel plus performant (quasi premier prix incidemment) et des supports physiques de qualité, le spectateur devrait se contenter à son insu d'une qualité d'image inférieure à un téléviseur HD (quasi premier prix également).

Alors je fouille, découvrant au passage des pannes réparables par différentes manipulations de la télévision que je n'ai pas encore rencontrée mais que je ne m'imaginais pas (image inversée au niveau des couleurs ou renversés) plus les risques considérables qu'il y a à nettoyer n'importe comment un écran de télévision, dont je me doutais en HD, mais pas en 4K. Je ne sais pas si vous vous êtes jamais retrouvé à masser les pixels d'un écran HD - moi oui, et de manière comique, parce que les pixels n'avaient aucun problème en réalité.

Bref, je déverrouille la limite de luminosité en autorisant une luminosité maximum qui soit vraiment maximum et je suis sûr qu'il y a encore des limitations cachées à déverrouiller quelque part. Je rétablis l'anti-bruit, je baisse le machin anti-traînée qui produit des traces en verre dépoli autour de n'importe quel personnage qui bouge s'il est poussé trop loin, je rétablis à peu près les mêmes réglages que sur la HDMI 1, j'active la HDR dynamique sans trop d'espoir, les bancs d'essai du téléviseur indiquant que de toute manière, le résultat ne sera pas aussi beau qu'avec un téléviseur possiblement dix fois plus cher, plus le lecteur n'est pas censé "optimiser" la HDR mais là encore, je ne connais pas toute l'histoire - il est capable de convertir la HDR pour un téléviseur HD par exemple.

... à l'arrivée, pour les trois premiers films 4K de ma collection qui datent des années 1980, l'image réellement 4K est moins impressionnante qu'en 4K passé en 1980p et remis à échelle 4K par le téléviseur... mais il y a bien des différences, on va dire, "encourageante" : l'image est bien plus détaillé, et les défauts d'origine du film aussi. Oui, l'impression d'être dans une salle de cinéma est renforcée non seulement au niveau des détails fins quand le plan n'est pas flou ou altéré, et l'on voit très bien le grain filmique, par opposition à la présentation mise à échelle 4K d'allure plus naturelle, c'est-à-dire donnant davantage l'impression d'être sur le plateau, immergé dans l'action. Du coup, la présentation est moins bonne car je suis constamment distrait par des défauts de l'image qui n'y était pas en HD mise à l'échelle 4K par le téléviseur.

Après avoir plusieurs fois rebranché le lecteur 4K sur l'ampli puis sur la télévision, j'ai fait une pause et je me suis dit que c'était comme depuis le début : il fallait rester en 4K et chercher ce qui provoquait le malaise, et espérer retomber plus tard sur une présentation réellement en 4K qui fasse honneur aux présentations HD ou HD mis à échelle 4K autrefois expérimentées. Les présentations youtube en 4K sont satisfaisantes, la HDR je ne sais toujours pas ce que c'est censé donner de plus.

Les réglages pour éliminer le bruit au-delà de l'anti-bruit sont en fait les mêmes qu'en HD : on baisse le contraste, on baisse le piqué, on tâtonne pour la luminosité. Sûr que c'est à ce point qu'une télévision 4K d'un prix très supérieur doit faire la différence, mais pour l'instant impossible de comparer.

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Quelques découvertes en plus :

Spoiler : :

* le lecteur (Panasonic de 2019) 4K lit tous les DVD, il est apparemment multizones.

* Mais il ne lit pas tous les blu-rays, il n'est pas multi-régions, à moins qu'il existe un hack que j'ignore pour l'instant : au premier allumage du lecteur, on indique son pays, et le lecteur devient régional pour les blu-rays (pas pour la 4K).

* C'est une m.rde concernant la lecteur des disques durs et clés externes : tout en proposant de lire aussi bien les vidéos, que la musique ou les images, il n'est pas capable de lire... les sous-dossiers. Or, si vous commencez à tout entasser par exemple vos images à la racine, il devient impossible de les visionner sans perdre un temps monstrueux. La télévision intelligence et le lecteur de blu-ray fait en revanche cela très bien.

* Je n'ai pas encore fait de mis à jour, il faut encore un câble ethernet pour procéder.

* La télévision est capable de tester si le câble HDMI fonctionne ou pas.

* si vous branchez deux lecteurs de blu-ray ou UHD, il faut renommer son icone dans le menu parce qu'il est sinon impossible de distinguer les deux lecteurs quand vous voulez regarder l'un plutôt que l'autre. Mais la télévision pour l'instant détecte correctement quel lecteur se met à lire un disque quand l'autre a été éjecté.

* l'expérience visuelle alliée à un son est addictive : soit on ne bosse plus, soit on est perpétuellement frustré de ne pas en profiter davantage.

* la 4K donne l'impression d'avoir une vision plus performante que la naturelle, même corrigée en particulier à cause de la mise au point à l'infini. C'est très bizarre de regarder une promenade virtuelle 4K sur Youtube puis de faire une promenade en vrai soi-même (qui bien sûr reste une expérience très supérieure).

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Je n'ai évidemment pas terminer de tester tout ça : il y a bien du très bon, entendez supérieur à la HD, mais j'ignore encore si je profite vraiment de l'expérience 4K ou pas, et je perds beaucoup de temps à tester et retrouver les bonnes informations, rares, et rarement bien présentées sur internet. Il est vraiment bizarre que les plus pertinentes se retrouvent presque toujours sur Youtube et occasionnellement sur le site du constructeur et sur le manuel électronique de la télévision, mais il est vrai que beaucoup de forums ont été exterminés depuis les années 2000.

Je redoute ce qui arrivera lors des mises à jours et du téléviseur et du lecteur 4K car c'est la même mise à jour de mes deux premiers lecteurs LG qui les a tués alors qu'ils fonctionnaient parfaitement, sans oublier les horribles mises à jour windows qui elles aussi ont tentés plusieurs fois de tuer mon ordinateur et de forcer un Windows 10 aux mises à jours très fréquemment défectueuses.

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