Mr Harrigan's Phone, le film de 2022

Infos et retours sur les films sortis ou à venir au cinéma.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
0
Aucun vote
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
1
100%
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Mr Harrigan's Phone, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Jeu 29 Sep 2022 17:46

Image

Mr Harrigan's Phone (2022)

Tradutcion du titre : Le téléphone de M.r Harrigan.

Annoncé à l'international pour le 5 octobre 2022 sur NETFLIX INT/FR.

De John Lee Hancock (également scénariste), d'après la nouvelle dextraite du recueil If It Bleeds 2020 de Stephen King ; avec Donald Sutherland, Jaeden Martell, Joe Tippett et Kirby Howell-Baptiste.

Pour adultes et adolescents ?

(horreur fantastique) Un garçon court à travers la forêt, les buissons, s’arrête au bord d’une rivière, en haut d’un versant abrupt. « Quand les Dieux souhaitent nous punir, ils répondent à nos prières. » Oscar Wilde a écrit ça. Nous n’avons pas lu ce livre. Peut-être nous aurions dû.

2003. Une grande maison blanche avec un étage — une école, avec les enfants qui trottent pour y entrer. Harlow dans le Maine n’est vraiment pas une ville, rien qu’un village, et l’est encore, bien que j’en ai déménagé. Il y a une école élémentaire et primaire de six classes. Il y a la superette de Howie, où ils vendent de l’alimentaire et des tickets pour le loto du Diable Rouge — Gagnez jusqu’à trois mille dollars ! Gates Falls est la ville suivante, et plus grosse. Il y a là-bas le restaurant favori de mon père, chez Mondello. Et nous irions là-bas à chaque fois qu’il gagnerait le prix du vendeur du moi de chez Parmeleau, Inc, Tracteur et équipement de chantier, ce qui arrivait souvent autrefois, mais aujourd’hui, plus tellement. Depuis la mort de maman.

Un jeune garçon avec une chemise à petits carreaux blancs et verts avance dans un couloir d’hôpital avec un gros bouquet de marguerites.

Harlow a aussi le Lac du Château et les Corniches, où les aiguilles de pin laissent place à la roche nue, qui est la vérité ultime de la Nouvelle Angleterre. Mais avant de vous parler du ticket de loterie qui rapporte gros, le spectacle de crotte avec Kenny Yankovich et tout le monde qui meurt, je devrais vous raconter comment il m’est arrivé d’aller travailler pour M. Harrigan. C’était à cause de l’Eglise.

L’Eglise de Harlow, le jeune garçon a grandi et accompagne son père à l’intérieur. On y chante C’est mon histoire, c’est ma chanson, louant mon Sauveur… Quelqu’un fait claquer la porte d’entrée et certains chanteurs se retournent sur son passage : c’est M. Harrigan, un digne vieillard aux cheveux blancs comme neige un peu long, en costume sombre, qui remonte l’allée canne à la main, pour aller s’asseoir dans les premiers rangs. Or c’est justement au tour du narrateur de monter sur l’estrade derrière le pupitre et de commencer à lire le Chapitre premier de Samuel le second, versets 19 et 10.

La beauté d’Israël est massacrée en hauts lieux. Combien les puissants sont tombés bas ! ne le dites pas en Gath, ne le publiez pas dans les rues d’Askelon, de crainte que les filles des Philistins ne se réjouissent, de crainte que les filles des non-circoncis triomphent.

Le garçon (Craig) referme sa bible et quitte avec un sourire le pupitre, retourne s’asseoir auprès de son père. Le pasteur le remercie nommément et complimente Craig. Le garçon se retourne et croise le regard de M. Harrigan, qui lui sourit et hoche la tête pour le féliciter à son tour.

Depuis ce jour, je me suis demandé… et si ? … et pourquoi moi ? Pourquoi m’a-t-il choisi ?

Le chauffeur de M. Harrigan a garé sa voiture noir dans l’allée sous la fenêtre de la chambre de Craige, et le père du garçon vient lui serrer la main, et Harrigan demande s’il peut dire un mot au fils de ce dernier.
John Harrigan était l’homme le plus riche du Maine. Un milliardaire. Il perdait la vue, et il voulait engager quelqu’un pour lui lire des livres. Il y avait d’autres gamins, plus âgés, meilleurs lecteurs. Etait-ce parce qu’il savait que cinq dollars l’heure séduirait un garçon à la recherche de n’importe quelle occasion de sortir d’une maison déserte. Ou quelque chose d’autre. Quelque chose que j’aurais à découvrir.

ImageImageImageImageImageImageImageImage

***



La bande annonce officielle HD NETFLIX : https://www.youtube.com/watch?v=4Un_ker71dg

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10824
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Mr Harrigan's Phone, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Jeu 29 Sep 2022 18:09

Il s'agit d'un film d'horreur de chez Blumhouse, un studio particulièrement mauvais ces derniers temps.
Il s'agit aussi d'une adaptation d'une "novella" de Stephen King, un auteur qui délaye beaucoup depuis des années, donc ce récit risque de compter plutôt comme une nouvelle.

Les nouvelles de Stephen King ont des intrigues et des personnages, mais sont pauvres en univers et en idées, donc en faire un film qui ne soit pas constitué de plusieurs nouvelles risque fort de donner un joue-la-montre, un genre dont abuse pratiquement toujours Netflix. Le synopsis du film et la bande-annonce confirment cette hypothèse.

Mon pronostic est donc mauvais, sachant que l'horreur est un genre qui depuis les années 2000 est davantage frappé plus que tous les autres par le nivellement par le bas. D'un autre côté, il n'y a pratiquement plus aucun bon film en ce moment.
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10824
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Mr Harrigan's Phone, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Ven 7 Oct 2022 20:21

La qualité de l'écriture de la narration et des dialogues tranche par rapport à tout ce qui sort en ce moment, de même la richesse des références culturelles, la progression des images à différents niveaux du récits et les questionnements qui parsèment le récit. Il y a de vrais émotions. C'est bien raconté, bien joué, sensible avec des portes intelligemment ouvertes sur bien des questions.

Maintenant comme je le craignais, le point de départ est trop court malgré la richesse narrative, et raconter tout ce qui arrive tiendrait en fait en trois lignes, avec trop peu de personnages qui ont quoi que ce soit à décider, un seul en fait, ce qui est déjà bien compte tenu de ce que nous endurons habituellement, mais quand même cela ne suffit pas à créer de vraies dynamiques ou des rebondissements. Nous entrons aussi du coup dans la triste vallée du film COVID, même si l'impression ne domine pas non plus : le héros commence avec quatre camarades, mais ils n'ont quasiment rien à dire, et l'abondance des smartphones à la cafétéria a bon dos. Enfin le héros joue constamment profil bas, ce qui fait de lui une lavette woke, tout comme son père presque aussi fantomatique que sa mère (cela frappe au moment où le héros part à l'université : l'un n'est pas plus réel que l'autre) et s'il faut trouver des personnages mâles plus énergiques, ils sont tous toxiques y compris le protecteur du héros, tandis que la seule personne un peu sensée et volontaire, c'est forcément la professeure afro-américaine, ce qui est aussi un indice de propagande woke.

Il faudra bien sûr lire la novella pour vérifier s'il n'y a pas eu des altérations spécifiquement woke au récit d'origine, mais dans la réalité je doute que la totalité des hommes du Maine, toute profession confondue, soit aussi fadasses et retenu, au lieu d'avoir un minimum de caractères, de principes et de volonté de mettre des limites aux comportements qui leur causerait dommage : or, dans ce film, le seul qui se défend contre les harceleurs est le vieillard présenté comme psychopathe, qui venge le héros incapable de se défendre seul tout en le souhaitant. Et là aussi nous retombons sur un classique : le jeu du facho où les méchants méritent la mort (atroce bien sûr) et non une peine juste d'un système judiciaire équitable et humaniste.

On notera au passage combien d'efforts la réalisation fait pour dédramatiser les morts atroces des victimes de Craig dont Mr Harrigan n'est que le bras vengeur. Cela m'a d'ailleurs rappelé le fauderchage du héros des dix commandements, qui demande à son Dieu de massacrer les premiers nés égyptiens -- tous forcément innocents - et qui après le massacre trouve encore à essayer de se faire plaindre et paraître humain : il n'avait pas voulu tuer des bébés, mais il a bien ordonner leur massacre, donc c'est bien un tueur patenté d'enfants, peu importe le moyen. Craig est donc bien coupable de deux meurtres, et si nous avions assisté en détail aux scènes de meurtres surnaturels, cela aurait été plus honnête et aussi beaucoup plus clair.

On notera aussi que la citation en ouverture d'Oscar Wilde n'est valide que pour les prières à des puissances surnaturelles qui relèvera de la même démarche malsaine, vengeresse, jalouse ou avide : qui regretterait la réalisation d'un vœu de bonheur et de paix prospère humaniste ? à part quelqu'un de tordu qui profiterait du malheur, des guerres et des inhumanités.

Plus il doit y avoir quinze minutes de générique pour 1h46 de film.

Il y a contre-sens probablement volontaire sur l'interprétation du titre cité du roman "on achève bien les chevaux".
Spoiler : :
Il est ironique, suppose une distance du 1er degré qui est effectivement le fait de considérer la mort comme un cadeau qui délivrerait d'une souffrance perpétuelle. Sauf que dans le roman, il s'agit d'une héroïne autopunitive qui se suicide après s'être épuisée dans un marathon de danse organisé pour divertir les foules de la Grande Dépression causée par une inflation fabriquée par les plus riches, laquelle avait rendu impossible pour le plus grand nombre d'acheter les produits. Ceux-ci ne se vendant plus, cela entraîna la ruine de l'économie, les famines, l'insécurité et une dépopulation, exactement ce qui attend la France avec la présente inflation orchestrée par la présidence, l'Europe et leurs très chers amis banquiers, par exemple en liant artificiellement la hausse du prix du gaz à la hausse du prix de l'électricité (des centrales nucléaires), juste parce que les plus riches le valent bien.


Craig aurait mieux fait de lire Le Loup et l'Agneau que ces versets de la Bible xénophobes, car ce sont des versets ultra-xénophobes, et sexistes par-dessus le marché, typique incidemment de ce genre de littérature dans toutes les religions où les narrateurs et surtout ceux qui n'ont cessé de réécrire les textes "sacrés" épandent leur bile sur le monde en espérant que les lecteurs reproduiront leur programme de haine, de harcèlement et d'enrichissement personnel.

"Je n'ai pas de télévision, sinon je passerais mes journées à la regarder."

Eh bien heureusement que M. Harrigan n'avait pas Netflix :D

Très drôle et très bien vu comment le héros perd le contact humain qu'il chérissait à partir du moment où M. Harrigan se retrouve rivé au smartphone que le héros avait justement offert pour rester en contact non seulement avec lui, mais avec le monde en direct plutôt que via des journaux. Pas sûr non plus que les nouvelles du jour aient ménagé le cœur du vieux monsieur, sans doute déjà largement épuisé par sa carrière et le fait d'avoir constamment à infliger le degré N à qui tentait de le harceler, le brutaliser et/ou le soumettre. C'est effectivement la seule réponse connue efficace contre les emmerdeurs et les harceleurs :
Spoiler : :
le double dommage ou tout dommage supérieur qui dissuadera le malveillant à retenter son coup contre la victime potentielle. Cela et un réseau organisé assorti d'une sécurité juridique, financière et physique sans faille.


***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10824
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Cinema

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 8 invités