Deo Mun, The Moon, le film de 2023

Infos et retours sur les films sortis ou à venir au cinéma.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
1
100%
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Deo Mun, The Moon, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Jeu 18 Avr 2024 11:36

Image

The Moon (2023)
더 문; Deo Mun (la Lune)

Ne pas confondre avec Moon 2009.

Sorti en Corée du Sud le 2 août 2023.
Sorti aux USA le 18 août 2023 (limité).
Sorti en blu-ray+4K allemand CAPELIGHT DE le 18 janvier 2024.
Sorti en blu-ray américain WELL GO US le 27 février 2024.
Sorti en blu-ray français PROGRAM STORE FR le 17 avril 2024.
Annoncé en blu-ray+4K anglais ALTITUDE UK le 24 juin 2024.

Réalisé par Kim Yong-hwa (également scénariste et producteur), avec Sol Kyung-gu, Doh Kyung-soo, Kim Hee-ae.

Pour adultes.

(catastrophe spatiale, prospective) Une voix d’homme grésille à la radio tandis qu’une fusée monte dans un ciel bleu sombre : « Code d’erreur CSM error 2501… RCS 3309, demande un test FDO... »

Cinq ans auparavant, la première fusée d’exploration lunaire coréenne était lancée — Narae-ho. Elle explosa en plein vol, entraînant la perte tragique de trois incroyables astronautes.

Ce fut un grand choc pour les coréens. Mais il est certain que le choc ne fut pas aussi grand pour les Etats-Unis : à cause des conflits entre nations, la Corée (du Sud) fut écartée du comité spatial international, au prétexte de l’échec de la mission lunaire.

Voilà pourquoi la Corée prit la décision de lancer une seconde mission, la Lune pouvant être considée comme l’équivalent de l’Antarctique sur Terre : elle contient de vastes réserves souterraines d’Hélium-3 qui pourrait servir de source d’énergie pour l’Humanité, des milliers d’années durant.

Et alors que la fusée arrive en orbite de la Lune, une éruption solaire endommage l’antenne radio et coupe toute communication vers la Terre et les trois astronautes à bord tente de réparer tandis que sur la Terre, la Corée est à nouveau plongée dans le désarroi.

Alors que le commandant (Lee) de la mission avec son lieutenant (Cho) d’équipage inspectent l’extérieur de la capsule, un panneau solaire endommagé fait des étincelles ; l’un d’eux, le lieutenant Cho ouvre un panneau et découvre une fuite de carburant. Le carburant prend feu, et Cho est projeté au bout de son cordon, rebondissant sur le panneau solaire et le module, et meurt.

Le commandant Lee est lui blessé grièvement. Il parvient au sas alors qu’il ne lui reste que très peu d’oxygène et que sa combinaison est trouée, mais le troisième membre resté à bord, Sun-Woo, n’arrive pas à ouvrir le sas. Le commandant agonisant s’oppose à ce que Sun-Woo sorte, et se laisse partir à la dérive.

ImageImage

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10985
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Deo Mun, The Moon, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Jeu 18 Avr 2024 12:16

D'abord on pourrait se poser la question de pourquoi au début du 21ème siècle la production de film et de série se concentrent sur le genre catastrophe et dystopie dès lors qu'il s'agit d'évoquer la colonisation de l'Espace, même le plus proche comme l'orbite géostationnaire ou la Lune sur laquelle nous sommes censés avoir tout de même posé le pied, pour en repartir très vite et prétendre qu'il n' avait rien d'intéressant là-bas, jusqu'à ce que la Chine (entre autres puissances non occidentales) s'y intéresse pour y exploiter les ressources en gaz et la possibilité de bombarder la Terre depuis ce satellite massif à vue privilégiée sur n'importe quel point de la planète bleue.

Plus c'est un spatioport d'exception à destination de Mars et d'ailleurs, vu que la gravité y est beaucoup plus faible, contrairement à ce que laisserait penser certaines fictions netflixiennes et autres wokeries.

Bien sûr, l'expérience de l'Histoire humaine et de la grande aventure capitaliste tout spécialement américaine pourrait laisser imaginer que ceux qui maîtrisent les budgets et circuits de distribution de la fiction ne souhaite pas encourager et encore moins instruire les populations quant aux réalités d'un futur où au lieu de crever la bouche ouverte vacciné, poches et ressources naturelles vidées, la population humaine pourrait, en toute liberté et dans le respect des libertés fondamentales et du libre-arbitre, bâtir sur de nouveaux mondes des sociétés meilleures, qui par exemple élimineraient les ultrariches et autres timbrés avides de la course au pouvoir ?

Il est vrai que conditionnés depuis leur plus jeune âge et sous pression ambiante, même les auteurs de science-fiction qui en théorie n'auraient besoin pour faire mieux que d'un crayon, du papier et possiblement d'un clavier et d'une connexion internet, voire d'un générateur automatisé de vidéo AI.

*

Cela dit, penchons-nous sur le cas de The Moon 2023, votre production typiquement coréenne apparemment à grand spectacle, apparemment à gros budget, apparemment à critiques très favorables.

Et constatons :

80% du film en effet numérique et prises de vue truquées, le reste en dialogue d'exposition, mines contrites, crispées ou constipées et comme à l'habitude dans une production sud-coréenne, grosses crises larmes, sans doute parce que la dictature dans lequel vivent leur donnera facilement envie de pleurer, quand on le leur permet. Et oui, j'ai bien vu les images en direct où les organisateurs d'un jeu télévisé battait l'invité qui osait se mettre à danser quand ce n'était pas son tour. Si vous ne les avez pas vues, trouvez-les et imaginez-vous à sa place.

Or, je sais que les productions coréennes peuvent être bien écrites, et avoir des acteurs capables de jouer formidablement. Mais il y en a énormément qui sont du remplissage d'écran vides joués par des acteurs qui peuvent peu, possiblement parce qu'on ne leur donne rien à jouer ou qu'on leur interdit de jouer leur personnage pour de vrai, c'est exactement le même cas de figure en France et partout ailleurs où les studios aux mains des groupes financiers éliminent les talents et nivellent par le bas pour mieux manipuler, insensibiliser et au passage escroquer les populations en mal d'authentiques divertissements, cultures, identités, modèles et stratégies de survie ou de prospérité peu importe dans quels domaines.


L'impression constante de déjà vu --- revoyez par exemple Gravity, le film superféministe où l'héroïne se fait traîner au bout d'une laisse la moitié du film et ne survit que grâce au mâle "what else ?", y compris bien après la mort de celui-ci, dont la seule morale et qu'il n'aurait jamais fallu ramper hors de sa grotte ou descendre de son arbre, et tant pis pour les météores ou les éruptions solaires et autres supernovas.

...et de film covid : très peu de décors en somme, beaucoup de prétendues images d'actualité, un seul acteur principal - bon deux à tout casser avec les autres jouant les utilité et l'ex chef tout en intériorité et passivité. Réfléchissez une seconde et réalisez le professionnalisme des équipes d'astronautes mis en scène, le moment le plus "bondissant" étant cette scène où l'astronaute professionnel en sortie dans l'espace avec les panneaux solaires qui balancent des étincelles de partout décide d'ouvrir un panneau, puis considère longuement le carburant qui s'en échappe, ou encore le héros qui considère sortir sans combinaison par une porte apparemment mais opportunément bloquée pour que son capitaine de mission meurt sous ses yeux, mais pas sans larmes...

Je ne sais pas quelles excuses ou raisons, mais pour moi le baratin avait déjà fait long feu avec l'évocation en ouverture du film d'une organisation spatiale internationale qui écarterait la Corée du Sud parce qu'elle aurait raté un lancement spatiale... Considérez simplement le nombre d'échecs et de mort d'équipages accumulés par les nations spatiales pour savourer l'ironie, la bêtise, l'inculture ou la provocation à la xénophobie, sachant que ce genre d'organisations n'est en général qu'une pompe à fric et un baisodrome subventionné, comme toutes les organisations internationales.

Je n'aurais jamais visionné The Moon jusqu'au bout (et tant d'autres productions coréennes) sans la possibilité d'accélérer au maximum. Je n'ai pas eu la patience ni la curiosité de vérifier davantage la vraisemblance physique ou astronautique des séquences qui s'enchaînaient tellement j'étais écœuré d'ennui et du forcing de la production pour tirer le spectateur et les héros du point A au point B.

Je ne supporte d'ailleurs le calvaire des films et des séries des années 2020 que parce que je regarde et rediffuse constamment des productions réalisées à des dates antérieurs, et que même les récits antiques en latin dans le texte les plus mythos ont plus de puissance émotionnelle et de prise avec la réalité d'aujourd'hui.

En conclusion, The Moon 2023 est un faux film, du remplissage d'écran vide enquillant les clichés tartinés d'effets spéciaux numériques. Il ne s'agit même pas d'une histoire archétypale, où les éléments fondamentaux d'un genre seraient simplement recombinés et si vous aviez déjà vu des bons films du même genre, vous en sortiriez seulement frustrés que les auteurs n'aient pas cherché à innover davantage. C'est un gaspillage épouvantable -- un de plus -- de ressources planétaires aussi bien en amont qu'en aval (l'énergie et la pollution des centres de données et de la dématérialisation) et plus modestement, une perte de temps à peine enrayée par la lecture accélérée.

Le film aurait pu être entièrement généré par Intelligence Artificielle, il n'y aurait eu aucune espèce de différence quand à sa valeur, sa portée ou son réel pouvoir de vous en donner pour votre argent en terme d'immersion et d'émotion : le même ratage, le même genre de p.rnographie qui essaie de cacher sa nature fondamental de ressassage stérilisant.

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10985
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Cinema

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 22 invités