Late Night With The Devil, le film de 2023

Infos et retours sur les films sortis ou à venir au cinéma.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
1
100%
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Late Night With The Devil, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Lun 29 Avr 2024 21:07

Image

Late Night With The Devil (2023)
Traduction : Fin de soirée avec le Diable.

Artificiel : le scénario de ce film a été écrit à l'aide d'intelligence artificiel compte tenu de ses incohérences et lacunes typiques de les récits générés par les modèles de langage de type Chat GPT 4.

Noter que la version présentée en festival n'incluait pas les images générées par Intelligence Artificielle.

Sorti aux USA et en Angleterre le 22 mars 2024.
Sorti en Australie le 11 avril 2024.
Diffusé à partir du 19 avril 2024 sur SHUDDER US.

De Colin Cairnes et Cameron Cairnes (également scénaristes) avec David Dastmalchian, Laura Gordon, Ian Bliss, Fayssal Bazzi, Ingrid Torelli, Rhys Auteri, Georgina Haig, Josh Quong Tart.

Pour adultes.

(Faux documentaire, fantastique, possession) Un tube cathodique devant un plateau de télévision désert décoré à la manière des années 1970 s’allume bruyamment diffusant de la neige.

Des images d’actualité violentes se bousculent alors à l’écran, tandis qu’une voix off commente : les années 1970, une époque agitée et de défiance, de peur et de violence : la télévision documente le chaos, retransmet l’horreur dans nos salons. Mais elle offre aussi le confort : 4 avril 1971, le premier épisode des Oiseaux de Nuit de la chaîne UBC : tous les espoirs de la chaîne d’un succès d’audience reposent sur les épaules du présentateur, un animateur radio populaire de Chicago.

« Bonsoir les oiseaux de nuits, je suis votre hôte, Jack Roy, et merci à me laisser entrer dans votre salon pour le premier de ce que j’espère de nombreux épisodes. J’aimerai remercier tous ceux qui aident à faire prendre vie à ce rêve, en particulier ma chère maman et mon chère papa restés ç Berwyn dans l’Illinois, que je sais assis devant leur télévision à regarder avec un grand sourire The Tonight Show avec Johny Carson. »

Coup de grosse caisse, rires et applaudissement.

Avec son mélange de sketchs, de jeux, d’interviews et de musique, Les Oiseaux de Nuits avec Jack Delroy captive les cœurs et les esprits de l’Amérique de Minuit… Cinq nuits par semaine, Jack Delroy aide une nation anxieuse à oublier ses problèmes…

En novembre 1972, Jack signe un contrat de cinq ans avec le propriétaire d’UBC, Walker Bedford. Avec une nomination aux Emmy attachée à son nom, et une part d’audience en augmentation, Jack a pour objectif de décrocher la première place des talk-shows d’après 21 heures.

Constamment aux côtés de Jack , son épouse, l’actrice de théâtre chérie du public, Madeleine Piper. En dépit de la quête acharnée de Jack pour être le numéro un, ils sont considérés comme le couple plus heureux et le plus endurants du showbiz. Madeleine est sa muse, et sa confidante, mais elle n’est pas la seule source de soutien.

L’association de Jack avec le Bosquet, un club réservé aux hommes situé dans les forêts de Séquoias de Californie a fait l’objet de rumeurs depuis ses débuts à la radio. Fondé dans les années 1800 et comptant parmi ses membres des politiciens, gens du spectacles et capitaines de l’industrie, le Bosquet s’est longtemps présenté comme un inoffensif camp d’été pour les riches et les puissants. Mais les spéculations tourbillonnent quant à son goût pour les cérémonies ésotériques et son pouvoir de faire et défaire les carrières.

Quatre saisons de plus et les taux d’audience ne parviennent pas à égaler ceux de Carson. Les nominations s’accumulent, mais aucun trophée. La réputation d’endurance de Jack commence à en pâtir : il sait que l’Histoire ne se souvient que des rois.

Puis, en septembre 1976, le monde de Jack fut bouleversé quand Madeleine, une non fumeuse, est diagnostiquée avec un cancer du poumon en phase terminale. En octobre, Madeleine fait une apparence spéciale dans l’émission… Ce fut l’épisode le plus regardé de toute l’histoire des Oiseaux de Nuit. Et pourtant, il manqua encore un point pour rattraper le taux d’audience de Carson.

Deux semaines plus tard, Madeleine était morte. Jack, éploré, tint les médias à l’écart. Il partit précipitamment de New-York, pour aller on ne sait où. Mais seulement un mois plus tard, à la surprise de beaucoup, UBC annonça son retour.

Mais l’écart entre Delroy et Carson continue de se creuser. Jack et son producteur de long, Leo Fiske se démenèrent pour courtiser toujours plus la controverse dans un pari pour augmenter leur part d’audience. L’audience est en chute libre, les annonceurs publicitaires étaient nerveux. Le contrat de Jack devait bientôt expirer. Ils allaient tout perdre lorsque la semaine des sondages d’audience Nilsen commençait la nuit d’Halloween 1977. Un Jack désespéré planifia alors un épisode censé lui apporter un revirement de fortune.

Ce que vous êtes sur le point de voir est l’enregistrement récemment découvert de ce qui a été diffusé cette nuit-là à la télévision, ainsi que des images inédites tournées en coulisses. Il s’agit de l’évènement télévisé en direct qui choqua une nation : « Fin de soirée avec le Diable. »

ImageImageImageImage

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 11027
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Late Night With The Devil, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Lun 29 Avr 2024 22:02

D'abord, de mon expérience des scénarios générés par des Intelligences Artificielles type Chat GPT, il y a de très fortes chances que l'intervention de l'Intelligence Artificielle ne se soit pas bornée à la génération de trois images supplémentaires du film. Tout le baratin d'exposition du début du film et toute l'intrigue pas vraiment cohérente et trop vague, et sans prise avec les années 1970 ou l'ésotérisme folklo démonologique est typique des textes narratifs générés à la demande par Chat GPT.

Bien sûr, des êtres humains peuvent écrire aussi mal que Chat GPT s'ils sont aussi ignorants de la réalité et confus dans leur création, mais quand même, c'est un peu comme le fait de faire zéro fautes d'orthographe en enquillant des phrases toutes faites souvent copiées collées de quelques ouvrages sur le même thème : il est extrêmement rare qu'un être humain parvienne à imiter à la perfection Chat GPT, même si les prétendus détecteurs d'Intelligence Artificielles m'ont plusieurs fois gratifiés de ce "compliment", alors que j'avais spécialement rédigé un texte original pour eux : le principe de la détection par prévision était simplement faux car la prose humaine peut être prévisible et chat GPT peut être guidé pour être moins prévisible qu'un humain.

Ce qui en revanche n'est pas contournable est l'approche des chat GPT like de considérer n'importe quoi comme un seul bloc, de n'avoir aucun contact avec la réalité telle que l'expérimente le vivant, d'ignorer les niveaux innombrables et les références croisées qui font qu'un récit s'inscrit dans une culture et des identités humaines bien réelles, que l'inconscient comme le conscient reconnait, imprime et enrichit aussitôt qu'il la découvre. Les studios l'ont bien compris en insultant systématiquement les spectateurs qui rejettent leur baratin pour tenter de les déshumaniser, et les priver du contact avec la réalité, donc du pouvoir de discerner l'artificialité et la propagande tout en conservant le goût multi-millénaire pour des récits inspirants.

Bref, pour moi Late Night With The Devil est un suspect on ne peut plus plausible de la génération d'un scénario par une intelligence artificielle, parce que ce scénario rate toutes les références authentiques à la culture qu'il prétend illustrer. Cela arriverait par exemple quand un gamin ou un adulte grand débutant en écriture tenterait de raconter une histoire originale de Science-fiction ou de Vampire sans en avoir jamais lu, et sans savoir ce qu'est la Science-fiction ou un vampire, peu importe l'époque ou l'école d'auteurs ou d'analystes littéraires ou scientifiques de référence.

Cela dit.

*

Plus que jamais, les films et les séries sont désormais écrites non pas pour raconter une bonne histoire mais pour remixer les éléments de films qui ont eu du succès, tout en coûtant le moins cher possible à la production. D'où l'accumulation de films d'horreur générique, de "jours sans fins" qui recycle jusqu'à la nausée les mêmes décors et personnages en nombre toujours plus réduit.

Le principe de Late Night With The Devil est donc de produire un film aussi peu cher qu'un talk show de fin de soirée relooké années 1970, et d'y inviter la jeune fille possédée du film l'Exorcist sans en créditer l'auteur du roman ou du film.

S'il s'agissait seulement de pasticher tout en faisant du théâtre télévisée à la manière de la série britannique Inside Number 9 avec des intrigues solides assorti d'un sens de l'humour noir mordant voire cruellement sadique, cela aurait pu le faire, comme de nombreux épisodes des premières saisons d'Inside Number 9, sachant que le niveau a sombré passé la sixième saison, j'ignore pourquoi au juste.

Mais Late Night With The Devil ne cesse de jouer la montre en plus de recycler du déjà vu, et la réalisation ment au spectateur, prétendant que ce que nous voyons à l'écran puisse être réel quand elle ne peut être dans le récit que dans la tête des protagonistes. Donc aucune chance que les vers ou je ne sais quelle entaille sanglante ne se retrouve captée par les caméras et enregistrée sur les bandes magnétiques archivées que l'on est censé nous présenter. Et cela s'appelle un trou de scénario ou plutôt un gouffre.

Un autre mensonge de la production est que nous allons assister à un récit basé comme pour le film l'Exorcist basé sur l'Occulte, les mythes et les légendes, ainsi que les légendes urbaines de tous temps, façon X-Files la série. Ce n'est pas le cas, la production n'a pas fait ses devoirs, ils ont seulement écrit comme ça leur venait, avec très peu d'investissement et d'inspiration et le film ressemble aux creepypastas : des idées censées faire peur combinés à des effets de manche (ici des effets spéciaux).

Si vous vous exposez à la misère de visionner ce film entier, restez attentif tout au long du film aux anachronismes et incohérences techniques: la HD et encore moins la 4K n'existaient pas à l'époque, et rien que la longue introduction dérapant de la violence des années 1970 à l'historique du talk-show et la bio de son animateur vedette, présentée sur un poste de télévision du plateau... si au moins la production avait pris soin de présenter cela comme un authentique docu-fiction avec générique de début et de fin.

Quant à la violence toute particulière des années 1970, c'est quand même ignorer la violence de toutes les autres décennies et autres siècles, toujours retransmises aux populations à toutes les époques : comme si assister à une exécution publique ou voir défiler les mutilés de guerre dans la rue était moins violents que des images remontées, truquées et commentées au journal télévisé.

Le ratage devient flagrant lorsqu'après le massacre le présentateur semble fuir le plateau comme le reste du public, et c'est surtout le scénario déjà laborieux et joue-la-montre qui passe par la fenêtre métaphorique.

Dès lors que dans un film il n'y a aucun moyen de distinguer:

* la réalité du rêve ou de l'hallucination,
* la ligne temporelle réelle des uchronies,
* le monde parallèle du monde de départ,
* le jour sans fin du jour avec fin,
* le récit de la réalité du récit raconté
* le flash-back du présent ou du flash-forward
* le récit contenant du récit contenu (gigogne)
etc.

... rien de ce qui peut arriver à l'écran ne compte plus, donc fin de tout investissement émotionnel du spectateur, au-delà des chocs ultra-violents ou p.rn.graphique, lesquels de toute manière bloquent le cerveau et l'empêchent de prendre plaisir à un récit.

En conclusion, ne perdez pas votre temps, voyez / revoyez ou lisez / relisez de vrais histoires. Ou écrivez-en des bien meilleures : il suffit de considérer pour commencer que les protagonistes ont un monde qui a une vérisimilitude, c'est-à-dire des règles cohérentes quant à sa réalité et sa perception, et que l'histoire a bien un narrateur appartenant à un monde également vérisimilaire.

Plus simplement, votre récit n'est pas du baratin, et s'il est divertissant, c'est parce qu'il a constamment une cohérence à chacun de ses niveaux, quand bien même il s'agirait d'un conte nonsensique à la Lewis Carroll. Et ce n'est pas au lecteur ou au spectateur d'inventer cette cohérence, c'est bien à l'auteur original du récit. Dans ce cas, les réalisateurs scénaristes.

Comparer avec l'original pastiché, L'Exorciste 1973 ou The Shining 1980 pour ce qui est des récits naturels fantastiques horrifiques sur le thème de la possession démoniaque. Constatez au passage que les auteurs de Late Night With The Devil n'ont pas compris le principe historique d'un pacte avec le Diable. Ou plus exactement, Chat GPT n'a pas été en mesure de comprendre ce principe dont il est pourtant l'illustration : des promesses possiblement tenues en échange d'un prix à payer et de la perte de son âme aka son libre-arbitre et sa créativité.

Comparer avec l'épisode S3E01: Un Noël endiablé (The Devil of Christmas) pour juger de la différence avec une production excellente d'un récit faisant alterner l'envers du décor et les images d'une production supposée télévisée des années 1970.

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 11027
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Cinema

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités