Project Power, le film de 2020

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Project Power, le film de 2020

Messagepar Greenheart » Mer 26 Aoû 2020 16:33

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Project Power (2020)
Traduction du titre : Projet Pouvoir.

Diffusé à l'international à partir du 14 août 2020 sur Netflix France et International.

De Henry Joost et Ariel Schulman, sur un scénario de Mattson Tomlin ; avec Jamie Foxx, Joseph Gordon-Levitt, Dominique Fishback, Rodrigo Santoro, Colson Baker.

Dans un futur proche, à la Nouvelle-Orléans, un mystérieux distributeur offre gratuitement du "Power", une pilule qui confère des super-pouvoirs apparemment aléatoires pendant cinq minutes. Robin, une jeune dealeuse de Power et rappeuse en herbe est attaquée par ses clients et sauvées par le policier Frank Shaver, qui lui-même gobe des pilules magiques pour devenir invulnérable aux balles le temps d'arrêter les malfaiteurs. De son côté, un certain Art remonte la piste qui mène à "Biggie", le boss qui serait à l'origine de la production de "Power".

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HD trailer officielle : https://youtu.be/xw1vQgVaYNQ

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Re: Project Power, le film de 2020

Messagepar Greenheart » Mer 26 Aoû 2020 16:50

Il est navrant de constater que les prétendus films originaux d'aujourd'hui - qu'ils sortent au cinéma ou directement en vidéo (en streaming etc.) sont entièrement pompés sur des films ou des séries sortis il y a quelques mois à peine, possiblement sur le même site de streaming.

Dans quel film très récent des prolos dotés de superpouvoirs sont tentés par le crime et pourchassés ? Code 8, 2019, diffusé sur Netflix.
Dans quelle série à succès très récentes les super-héros doivent leur pouvoir à une drogue ? The Boys, s1, 2019, diffusé sur Amazon Prime.

Le plagiat ou quasi-plagiat n'est pas nouveau dans l'industrie : dans les années 1980, Spielberg pompe des scènes entières d'un film des années 1930 pour son Indiana Jones pariant que plus personne ne le saura jamais parce que le film n'est plus projeté depuis et que ses négatifs seront décomposés - manque de pot, le film est restauré et sortira en Blu-ray. Et bien avant Spielberg cela pompait et pompait encore tout azimut, tandis que depuis l'Antiquité cela compilait et réécrivait sans créditer les auteurs originaux tout azimut.

Cela me rappelle aussi les productions de la Cannon, qui vendait sur poster des films n'existaient pas avec des titres fabriqués à partir de morceaux de titres de films précédents, puis tournait à toute vitesse des daubes censées correspondre au poster et au titre et au genre (horreur, érotique, comédie, policier, fantasy etc.).

Ce qui m'a frappé aussi en regardant Project Power, c'est le côté disjoint des scènes qui se succèdent, les personnages interchangeables de fait avec des tas d'autres de films précédents des clichés, même pas archétypes - on dirait des fiches de casting sur pattes qui débiteraient les lignes de dialogues d'exposition également disjointes. Je suis à peu près certain que des séquences entières pourraient être remontée dans un autre film netflix sans que le spectateur naïf, amnésique ou bourré ne réalise qu'il n'est pas dans le même film ou la même série.

Enfin les intrigues... euh, si l'on peut appeler cela des intrigues, sont également du cliché copié collé. Comme d'habitude la réalisation triche en essayant de faire passer un flash-back pour le présent (un fantasme pour la réalité) alors que dans les faits, cela fait bien longtemps que ces "professionnels" sont incapables de raconter une bonne histoire dans l'ordre chronologique et du coup il faut mentir encore et encore pour baratiner le spectateur, lui donner l'illusion qu'il regarde encore un film, une histoire qui se tient, avec des personnages auxquels il pourrait tenir et s'identifier, dans un monde où il pourrait s'immerger et qui ne serait pas lui aussi fait de clichés copiés collés.

Project Power sonne creux, copié-collé, plagié et vain - un gaspillage de temps, de ressources planétaires - et donne l'impression que les gens qui aujourd'hui comme hier financent la télévision et le cinéma s'occupent d'abord de faire le vide de talent avant d'ensuite tenter de faire le vide dans le crâne du spectateur qui pourtant paye, et paye encore pour se distraire, s'informer et apprendre, pas pour être lobotomisé et finir sénile très longtemps avant l'heure.

Et le nombre de reboots inutiles annoncés pour les prochaines années aussi bien en films qu'en série continue de monter en flèche.

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