Disney ne paie plus les droits des auteurs

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Disney ne paie plus les droits des auteurs

Messagepar Greenheart » Dim 16 Mai 2021 14:57

Alan Dean Foster avait été le premier à tirer la sonnette d'alarme : depuis le rachat de la Fox, Disney encaisse les bénéfices de la vente de ses novellisations et romans dérivés, refuse de le payer ou lui remettre le décompte des ventes, refuse de le recevoir à moins qu'il ne jure le secret sur tout ce qu'on osera lui dire. Disney parie ouvertement sur sa mort prochaine étant donné que Foster (et son épouse) sont atteints d'un cancer, qui aux USA coûte un max en soin.

Après une lettre ouverte et son appel à plusieurs syndicats d'auteurs, ceux-ci ont découvert que, exactement comme ils le craignaient, tous les auteurs de novélisation et de romans dérivés sont actuellement spoliés par Disney et ses sociétés écrans. L'article de 20 minutes (qui n'est pas le média le plus fiable ou exhaustif) ne cite que des auteurs de textes, mais les auteurs de bandes dessinées et illustrateurs sont peut-être aussi concernés, dont de fameux auteurs français.

Spoiler : :
Selon le droit français (européen ?), une société qui ne paie pas ses salaires et autres droits doit être déclarée en faillite et liquidée dès lors qu'un juge le constate. Mais vous pouvez cependant compter sur la mafia actuellement au pouvoir en France comme à la tête de l'union européenne pour décréter que Disney et autres ont tous les droits.


20 minutes a écrit:Ensemble, ils sont parvenus à dresser une liste des sociétés qui leur doivent de l’agent, toutes étant possédées entièrement ou en partie par Disney. Il s’agit notamment de Disney Worldwide, Marvel Worldwide ou encore Boom ! Studios. Parmi la douzaine d’auteurs concernés, on compte Ann C. Crispin, autrice de la trilogie Han Solo dans l’univers de Star Wars ou encore d’Alien, la Résurrection, et qui est décédée en 2013. Depuis, son veuf a découvert que des rééditions avaient eu lieu sans qu’aucun droit ne soit versé.

Même constat pour Walter Jon Williams qui a écrit Le Nouvel Ordre Jedi – La voie du Destin (2002). « Il semble qu’il se soit bien vendu. Je n’ai jamais reçu de royalties, et je ne sais pas non plus si j’en possède parce que Disney refuse de me le dire », a-t-il fait remarquer à la publication.


Source

Disney refuse aussi de payer les auteurs de romans dérivés Indiana Jones et Buffy.

Au 22 décembre 2020.

New York Times a écrit:Since Mr. Foster’s dispute was taken public by the Science Fiction and Fantasy Writers of America association, other authors of books tied to projects from Indiana Jones to “Buffy the Vampire Slayer” have come forward with similar stories of royalty checks that stopped after Disney acquired the properties. In each case, Disney threatens to alienate an obscure but vital tentacle of the franchises, as these novelizations helped build and maintain fan loyalty. Complicating matters: The exact amount of money at stake is unknown, since sales and royalties for the books involved have fluctuated wildly over time.


(traduction deepl.com) Depuis que le litige de M. Foster a été rendu public par l'association Science Fiction and Fantasy Writers of America, d'autres auteurs de livres liés à des projets allant d'Indiana Jones à "Buffy the Vampire Slayer" se sont manifestés et ont raconté des histoires similaires concernant des paiements de redevances qui ont cessé après l'acquisition des propriétés par Disney. Dans chaque cas, Disney menace d'aliéner un tentacule obscur mais vital des franchises, car ces novélisations ont aidé à construire et à maintenir la fidélité des fans. Ce qui complique les choses : Le montant exact de l'argent en jeu n'est pas connu, car les ventes et les redevances des livres concernés ont fluctué énormément au fil du temps.

Source

Au 20 décembre 2020.

Insidethemagic.net a écrit:Empire Strikes Back novelist Donald Glut, and Return of the Jedi novelist James Kahn both admitted that they are missing royalty checks, too.


Donald Glut, le romancier de L'Empire contre-attaque, et James Kahn, le romancier du Retour du Jedi, ont tous deux admis que les chèques de redevances leur manquaient également.

*

Au 10 février 2021, un seul auteur James Kahn dit avoir été payé par Disney des versements manquants. Reste à voir si c'est vrai et s'il a dû signé la clause de Disney l'interdisant de révéler quoi que ce soit d'autre que Disney lui aura ordonné de dire.

Source

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Re: Disney ne paie plus les droits des auteurs

Messagepar Greenheart » Mar 10 Aoû 2021 14:24

Et à nouveau, confirmation : Disney refuse de payer les auteurs des bandes dessinées et personnages de bandes dessinées adaptées au cinéma. Marvel a cependant la tradition d'escroquer ses vrais auteurs, ce qui avait provoqué leur fuite vers des éditeurs indépendants tels Image, qui a depuis été racheté par Disney / Marvel.

Source 1

Spoiler : :
Comic creators are “work-for-hire”, so the companies they work for owe them nothing beyond a flat fee and royalty payments. But Marvel and DC also incentivise popular creators to stay on with the promise of steady work and what they call “equity”: a tiny share of the profits, should a character they create or a storyline they write become fodder for films, shows or merch. For some creators, work they did decades ago is providing vital income now as films bring their comics to a bigger audience; they reason – and the companies seem to agree – it’s only fair to pay them more. DC has a boilerplate internal contract, which the Guardian has seen, which guarantees payments to creators when their characters are used. Marvel’s contracts are similar, according to two sources with knowledge of them, but harder to find; some Marvel creators did not know they existed.

According to multiple sources, when a writer or artist’s work features prominently in a Marvel film, the company’s practice is to send the creator an invitation to the premiere and a cheque for $5,000 (£3,600). Three different sources confirmed this amount to the Guardian. There’s no obligation to attend the premiere, or to use the $5,000 for travel or accommodation; sources described it as a tacit acknowledgment that compensation was due.

Marvel declined to comment on this, citing privacy concerns. “We can’t speak to our individual agreements or contracts with talent,” said a spokesman.

Several sources who have worked with Marvel say that remuneration for contributing to a franchise that hits it big varies between the $5,000 payment, nothing, or – very rarely – a “special character contract”, which allows a select few creators to claim remuneration when their characters or stories are used. There are other potential ways to earn more – many former writers and artists are made executives and producers on Marvel’s myriad movies, cartoons and streaming series, for example – but those deals depend on factors other than legal obligation.

“I’ve been offered a [special character contract] that was really, really terrible, but it was that or nothing,” says one Marvel creator, who asked not to be named. “And then instead of honouring it, they send a thank you note and are like, ‘Here’s some money we don’t owe you!’ and it’s five grand. And you’re like, ‘The movie made a billion dollars.’”

Traduction deepl.com : Les créateurs de bandes dessinées travaillent à la tâche, de sorte que les entreprises pour lesquelles ils travaillent ne leur doivent rien d'autre qu'un salaire fixe et des redevances. Mais Marvel et DC incitent également les créateurs populaires à rester en leur promettant un travail régulier et ce qu'ils appellent une "participation" : une petite part des bénéfices, si un personnage qu'ils créent ou une histoire qu'ils écrivent devient une source de revenus pour des films, des séries ou des produits dérivés. Pour certains créateurs, le travail qu'ils ont effectué il y a plusieurs dizaines d'années leur assure un revenu vital aujourd'hui, alors que les films font connaître leurs bandes dessinées à un public plus large. Ils estiment - et les entreprises semblent d'accord - qu'il n'est que juste de les payer davantage. DC dispose d'un contrat interne standard, que le Guardian a pu consulter, qui garantit le paiement des créateurs lorsque leurs personnages sont utilisés. Les contrats de Marvel sont similaires, selon deux sources qui en ont connaissance, mais plus difficiles à trouver ; certains créateurs de Marvel ignoraient leur existence.

Selon plusieurs sources, lorsque l'œuvre d'un auteur ou d'un artiste figure en bonne place dans un film Marvel, la société a pour habitude d'envoyer au créateur une invitation à la première et un chèque de 5 000 dollars (3 600 £). Trois sources différentes ont confirmé ce montant au Guardian. Il n'y a pas d'obligation d'assister à la première, ni d'utiliser les 5 000 dollars pour le voyage ou l'hébergement ; les sources ont décrit cet envoi comme une reconnaissance tacite qu'une compensation était due.

Marvel a refusé de faire des commentaires à ce sujet, invoquant des problèmes de confidentialité. "Nous ne pouvons pas parler de nos accords ou contrats individuels avec les talents", a déclaré un porte-parole.

Plusieurs sources ayant travaillé avec Marvel affirment que la rémunération pour une contribution à une franchise qui cartonne varie entre un paiement de 5 000 dollars, rien ou - très rarement - un "contrat de personnage spécial", qui permet à quelques créateurs sélectionnés de réclamer une rémunération lorsque leurs personnages ou leurs histoires sont utilisés. Il existe d'autres moyens potentiels de gagner plus - de nombreux anciens scénaristes et artistes sont devenus cadres et producteurs sur les myriades de films, dessins animés et séries en streaming de Marvel, par exemple - mais ces accords dépendent de facteurs autres que l'obligation légale.

"On m'a proposé un [contrat de personnage spécial] qui était vraiment, vraiment terrible, mais c'était ça ou rien", raconte un créateur de Marvel, qui a demandé à ne pas être nommé. Et puis, au lieu de l'honorer, ils envoient une note de remerciement et font genre : "Voici de l'argent que nous ne vous devons pas !" et c'est cinq mille dollars. Et vous vous dites : 'Le film a rapporté un milliard de dollars'."

***

Notez la réapparition de la clause de confidentialité que Disney exige des gens qu'il prive de rémunération s'ils veulent avoir le droit de formuler leurs réclamations.

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