Zone 414, le film de 2021

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Zone 414, le film de 2021

Messagepar Greenheart » Sam 18 Sep 2021 21:08

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Zone 414 (2021)

Sorti aux USA le 3 septembre 2021.
Sorti en ligne en France le 13 septembre 2021 sur PRIME INT / FR.

De Andrew Baird, sur un scénario de Bryan Edward Hill, avec Guy Pearce, Matilda Lutz, Jonathan Aris, Travis Fimmel.

Pour adultes

Un taxi jaune roule le long d’une voie d’une route suspendue. Un hélicoptère survole une zone industrielle et son port. La tour Veidt Corporation. Un homme à la veste de cuir marche le long d’un couloir, franchit une porte à code grillagée, contrôlée par un scan facial. Il prend un pistolet, le charge tandis qu’une jeune fille aux cheveux courts et noir lui dit qu’il faut que cet endroit s’arrête et qu’elle entend une voix qui dit que tous les hommes là-haut mourront seul avec ceux qui n’ont pas aidé. Elle tombe à genoux, l’homme l’exécute d’une balle en plein front, puis décolle le cuir chevelu de sa victime pour révéler une capsule dont le centre clignote en bipant. L’homme récupère le centre tandis qu’on emmène le corps de la « jeune femme » dans un sac à cadavre.

Un homme arrive qui se présente comme Joseph Veidt se présente comme le psychologue de la famille et l’invite à s’asseoir : aucune hésitation, Jane était programmée pour apitoyer son exécuteur et le tueur n’a pas hésité une seule seconde. Il explique qu’il sait faire la différence entre ce qui est vivant ou pas. L’homme était inspecteur de police, il a pris sa retraite. Mais Veidt veut entendre pourquoi il a choisi de quitter son travail : lorsque son équipier était pris en otage, l’homme a refusé de suivre le protocole. Veidt lui demande s’il regrette sa décision. Le tueur l’admet. Puis il explique qu’il a besoin d’argent, et qu’il tuerait sans hésiter quelqu’un. Veidt déclare que son évaluation est terminée, le tueur a gagné le droit de rencontrer son frère.

Il est 22h57 à l’heure indiquée par la caméra de surveillance. La limousine amenant le tueur se gare devant le château, avec deux maîtres-chiens pour l’accueillir. On fait entrer « David » dans le hall tandis que carillonne façon big ben une horloge quelque part. Veidt sénior lance un « bienvenue dans mon empire » et David le suit dans un salon. La mission est la fille de Veidt, Melissa ; il n’a pas besoin que la police la retrouve, car il sait exactement où elle se trouve et il veut quelqu’un qui ne ruine pas le pragmatisme avec des principes. David répond qu’il n’est pas certain de comprendre. Veidt senior répond qu’il est certain que David n’en soit pas certain, alors il va l’aider : que sait-il de la zone 414 ? David répond que c’est le seul endroit où des androïdes peuvent interagir librement avec des êtres humains. Veidt senior corrige avec fierté, ses androïdes.

Puis Veidt s’approche et demande à David s’il sait ce que Veidt a fait avec sa technologie : il prend David par le bras et l’entraine tout en expliquant qu’il a construit l’antidote à la solitude du monde moderne. Trouver de la compagnie est rare de nos jours : il a vu un vide et il l’a comblé. Veidt tire alors une chaise de la table, et David s’y assoit. Veidt reprend son explication : alors le gouvernement a récompensé Veidt avec la zone 414, un endroit où il pourrait tester sur le terrain ses créations, afin de voir comment elles interagissaient avec l’humanité : la zone 414, la cité des robots. Est-ce que David y est déjà allé ? David répond embarrassé que le salaire d’un flic ne permet pas habituellement de s’offrir des produits de luxe, donc non. Toujours aussi fier, Veidt confirme que la zone 414 est devenu la destination touristique du moment, son petit Eden métropolitain, avec toute la crasse et aucun crime. Il écarte les bras et une gouvernante âgée vient immédiatement retirer sa veste.

Veidt senior reprend : on lui a recommandé de faire payer l’entrée 100.000 livres (sterling), et il a répondu : « non, faites payer ça un million ! » et cinq jours plus tard, il avait une liste d’attente de six mois : pour 20 millions de livres, on pouvait acheter l’une de ses merveilleuses créations, et il en a vendu dix-sept l’année dernière. Bien sûr, il faut se porter candidat pour une autorisation et se soumettre à la surveillance gouvernementale et blah et blah et blah. David répond qu’il ne savait pas qu’il était légal d’en posséder en dehors de la zone. Et Veidt de confirmer : c’est illégal pour quelqu’un comme David. Puis Veidt senior insiste : Mr Carmickael, ma fille est dans la zone 414 et j’ai besoin de vous pour la ramener de là-bas… et dans la foulée, qu’il ramène Jane, sa création la plus unique.

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La bande annonce officielle HD : https://www.youtube.com/watch?v=1oE4ZmzSebg

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Re: Zone 414, le film de 2021

Messagepar Greenheart » Sam 18 Sep 2021 21:29

La même intrigue a déjà été traitée dans VIce de 2013 avec Bruce Willis...

Spoiler : :
... à savoir une zone de prostitution de robots, des clients dont les goûts ou la sexualité ou les fantasmes sont quasi inexistants, mille fois moins hot que la moindre publicité pour lingerie affichée dans la rue ou tournant en boucle à la télévision, moins hot que le moindre catalogue de La Redoute. pour cause visa de censure ?


... sans traîner à ce point ni singer à ce point les premières scènes de Blade Runner, sans la qualité d'immersion dans un univers ni le peu d'intrigue du romn ayant survécu à l'adaptation par la production de Ridley Scott. En prime, il s'agit d'un film COVID où les personnages sont mis en scène comme s'ils flottaient, isolés, sans contact, à l'opposé des scènes de rues et de bar de Blade Runner, ou des bagarres. De même les dialogues sont lents, approximatifs, sans finesse ni relief, atones.

Mais là où Zone 414 fait vraiment pâle figure, c'est au niveau de la prospective : le film est littéralement écrasé comme une pauvre m.rde non seulement par son équivalent des années 1970 à savoir Mondwest l'original, des années 1980 tels Cherry 2000, mais surtout par des séries télévisées d'un niveau d'écriture et de réflexion incomparable : Real Humans l'original suédois (akta maniskor), un épisode sur la prostitution robotisé de Almost Human, le premier épisode de Dimension 404 qui évoquait des humains fabriqués sur mesure pour réaliser le fantasme de gens qui ne voulaient plus draguer des humains naturels, ce qui revenait au même que les robots.

Sans voir enquêté une seule seconde (même dans Blade Runner, Deckard enquêtait, quoi qu'en gerbe la critique), le héros David retrouve la fameuse Jane, qui ouvre la porte à un parfait inconnu sans lui demander aucune preuve de quoi que ce soit alors qu'elle est censée être harcelée par un pervers, et répond à toutes ses questions sans discuter. Là encore, la moindre réplicante ou le moindre réplicant ne se comportait pas de manière aussi vaine, tous avaient leur personnalité, Jane et tous les autres protagonistes n'en ont strictement aucune. Même les messages audios du pervers n'ont rien d'impressionnant, et pourtant il a dû comme nous avoir quatre et bientôt cinq films scream pour s'entraîner à faire peur par message téléphonique, text ou vidéo intégrée.

Comme le privé David sort précipitamment sur le toit de l'immeuble il crie à Jane de ne pas ouvrir la porte à moins qu'elle entende sa voix. La fille est espionnée, la voix du privé a eu toutes les occasions d'être enregistrée, et il vit à une époque où l'on peut créer un robot avec la voix de son choix et il demande à la victime d'un harceleur en ligne de faire confiance à sa voix à travers une porte ?

Quelqu'un n'a pas fait ses devoirs de scénariste... Et moi qui me demandait si la production de Zone 414 avait songé à lire pour de vrai Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques, parce qu'il y a tant de scènes dedans qui ne sont pas dans Blade Runner et qui pourtant auraient de quoi faire flipper grave un spectateur dans un univers où les robots remplacent aussi bien les animaux (de compagnie ou sauvage) que les êtres plus ou moins humains.

En conclusion, grosse déception qui joue la montre tant qu'elle peut, incohérente, laborieuse et surtout paresseuse dépourvue d'idées intéressantes, à l'érotisme toc et dont l'ultraviolence très espacée tourne à vide. Revoyez Vice et bien sûr Blade Runner si c'est le retrait d'androïdes qui vous branche, seulement Blade Runner si c'est l'immersion dans un univers cyberpunk avec des robots plus pensants que la presque totalité des humains représentés dans les films et séries des années 2020.

... ah, et j'allais presque oublier : musique de m.rde, mais il est vrai que c'est le dénominateur de tant de films aujourd'hui, y compris les prétendus blockbusters et surtout celles des récents sous-blade-runners dont la suite "officielle".

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