Annoncé à l'international pour le 2 février 2024 sur NETFLIX INT/FR.
De Sean Charmatz, sur un scénario de Charlie Kaufman, d'après l'album illustré de 2015 Orion and The Dark de Emma Yarlett ; avec Jacob Tremblay, Paul Walter Hauser, Werner Herzog, Colin Hanks, Ike Barinholtz, Angela Bassett, Natasia Demetriou.
Pour tout public ?
(fantastique, jeunesse, woke, potentiellement toxique et dangereux pour le jeune public) Orion ressemble beaucoup à l'enfant moyen de l'école primaire - timide, sans prétention, avec un béguin secret. Mais sous ses dehors apparemment normaux, Orion est une boule d'anxiété adolescente, complètement consumée par des peurs irrationnelles des abeilles, des chiens, de l'océan, des ondes des téléphones portables, des clowns de gouttière meurtriers, et même de tomber d'une falaise. Mais de toutes ses peurs, la chose dont il a le plus peur est celle qu'il affronte tous les soirs : l'obscurité. Alors, quand l'incarnation littérale de sa pire peur lui rend visite, l'Obscurité entraîne Orion dans un tour du monde en montagnes russes pour lui prouver qu'il n'y a rien à craindre de la nuit. Au fur et à mesure que le couple improbable se rapproche, Orion doit décider s'il peut apprendre à accepter l'inconnu - cesser de laisser la peur contrôler sa vie et enfin embrasser la joie de vivre.
La direction artistique, et la modélisation des personnages paraît fauchée, et très proches de beaucoup trop de dessins animés fauchés, inclus Luka de chez Disney. Ce qui expliquerait, avec le point de départ, le pourquoi du comment ce dessin animé Dreamworks ne sort pas sur les écrans de cinéma, alors que les salles vont droit à la faillite à force de bloquer les écrans pour des très mauvais films de propagande (fauchés) ou de laisser des semaines vides de films que le public aurait envie de payer pour voir.
Plusieurs détails des images de la bande-annonce indiquent que le film est woke, au moins subliminalement (le cours à l'école est sur la colonisation occidentale, pas sur les colonisations des empires de couleurs, le héros a l'air d'être menacé dans les vestiaires par un rouquin ou un blond blanc, et l'obscurité ressemble à un grand type qui entre en douce dans la chambre d'un petit garçon pour faire connaissance plus intimement, mais les petits garçons ne doivent pas avoir peur de ce genre d'inconnus et profiter des nouvelles expériences...).
Le film animé que tous les parents vont faire voir à leurs gamins pour qu'ils leur fichent la paix pendant qu'ils essaient de regarder le dernier Scream sur TF1 ? Ecrit par une Intelligence Artificielle ? Ou bien Dreamworks tente de filer les paraboles douteuses à la manière des Pixars d'il y a quelques années ? Charlie Kaufman à la réécriture de l'album est un bon scénariste mais choisit toujours une approche dérangeante, et quand il s'agit d'écrire pour la jeunesse, limite psychotique.
Le synopsis officiel n'est mignon que si vous n'avez aucun bon sens : le problème n'est pas l'imagination du gamin qui a peur du noir, d'un bruit bizarre ou d'un cauchemar -- c'est son instinct de survie dont il vaut mieux ne pas le priver. Le problème c'est son ignorance: si un gamin s'inquiète d'une odeur bizarre ou de cris dans la rue ou chez le voisin, mieux vaut vérifier ce qui se passe plutôt que le persuader de se rendormir, et tous les jours, avant qu'il soit trop tard, pratiquer le bon sens, la prudence et les solutions qui lui éviteront à lui comme à sa famille de remporter un prix Darwin.
Et l'obscurité n'est pas votre amie si vous devez vous déplacer, éviter un accident. Elle l'est pour s'endormir parce que le sommeil fonctionne comme ça et qu'il permet de se reposer, doper son immunité et développer ses compétences.
Plus une des clés de la survie chez les enfants puis les adultes est d'utiliser des mots justes pour décrire le monde et se décrire soi et ses expériences, et donc, de savoir distinguer la fiction de la représentation. Passer par des analogies, des métaphores, des paraboles ou des énigmes ou de l'humour me paraît compliquer les choses en ajoutant des niveaux d'interprétations et des difficultés supplémentaires pour retourner à la réalité depuis la fiction du film, série etc. Les figures de styles n'aident que lorsque l'enfant et l'adulte doivent se confronter à ce qui est impossible à décrire, à articuler, en particulier dans les sociétés d'abus totalitaires qui ont toujours existé mais sont aujourd'hui en voie de planétarisation.
Or le message de Orion semble être exactement l'inverse : ne crains pas l'inconnu, ce qui est au moins à double tranchant et peut signifier "cultive ton ignorance" comme "accepte qu'on te dise n'importe quoi", comme "expose toi à tous les traumatismes et attrape une infection sexuellement transmissible avant six ans." Ne pas oublier que nous sommes sur Netflix, une chaîne à l'entier service des pires propagandaires et crapules du moment...
Donc si vous êtes parents, visionnez impérativement avant de montrer aux enfants, un conseil plus que jamais valide pour tout ce à quoi ils pourraient être exposés, seuls ou accompagnés, y compris en milieu scolaire où vous pouvez vous faire violer et/ou suicider et recevoir une lettre-type du rectorat vous menaçant de poursuite de l'administration si vous osez alerter la police, la justice ou n'importe qui pour vous conseiller, protéger et surtout prévenir que ça recommence encore et encore, comme c'est le cas aujourd'hui.
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En tout cas, j'ai déjà le synopsis parfait pour Orion, 2, le retour de la Nuit.
Spoiler : :
Une très jeune fille se retrouve seule à la maison pour la première fois, avec son chien pour seule compagnie. En écoutant les informations, elle apprend qu'un tueur est en liberté dans son quartier. Terrifiée, elle verrouille toutes les portes et les fenêtres, mais elle oublie la fenêtre du sous-sol et la laisse ouverte. Elle va se coucher, emmène son chien dans sa chambre et le laisse dormir sous son lit. Elle se réveille dans la nuit en entendant un bruit de goutte à goutte provenant de la salle de bains. Ce bruit l'effraie, mais elle n'ose pas sortir de son lit pour aller voir de quoi il s'agit. Pour se rassurer, elle tend une main vers le sol à l'intention du chien et est récompensée par une lèche rassurante sur sa main. Le lendemain matin, lorsqu'elle se réveille, elle se rend dans la salle de bains pour boire de l'eau et découvre son chien mort et mutilé, suspendu dans la douche, son sang s'écoulant lentement sur le carrelage. Sur le mur de la douche, les mots "les humains aussi peuvent lécher" sont écrits avec le sang du chien.
