par Greenheart » Dim 28 Avr 2024 15:49
Un bref rappel à la réalité. En Australie, bien avant l’arrivée des « blancs », les aborigènes utilisaient leur langue comme preuve de leur nationalité. Le territoire était donc émietté en petites colonies qui avaient tous un vocabulaire et une grammaire différente, et si le voisin commençait à apprendre la langue d’à côté, aussitôt, on en changeait les éléments pour que le nouveau venu se trahisse. Mais savez-vous à quoi servait cette stratégie ? si quelqu’un ne parlait pas votre langue, par exemple, un naufragé blanc ou un voisin qui avait plus de possession que vous, et bien vous aviez le droit de le tuer et le dépouiller. Imaginez que la même attitude s’applique aux migrants d’aujourd’hui : au moindre accent, à la moindre hésitation, couic.
Que l’on arrête de prétendre que n’importe quelle population a toujours été, est ou deviendra le peuple élu de la planète summum de la bonté depuis l’éternité pour toute l’éternité et du développement durable : les gentils tahitiens étaient des cannibales, et certains le sont encore et bouffent du touriste allemand en attendant de violer sa copine, idem en Océanie, idem en Amérique centrale et du Sud. Idem en Afrique où vous pouviez choisir directement votre morceau sur le prisonnier vivant.
Et à chaque fois il s’est trouvé aussi bien chez les cannibales qu’en Occident d’excellente justification à bouffer son prochain, comme aujourd’hui les raisons de manger de la viande alors que l’être humain est un singe nu végétarien devenu omnivore et le paye quotidiennement de sa santé — et n’importe quelle règle, n’importe quelle loi, n’importe quelle consigne prétendant assurer la « justice » (sociale ou autre) a toujours été, est toujours et sera toujours détournée par ceux pour qui l’occasion fait le larron et pour qui « il n’y a qu’à essayer et baratiner pour gagner toujours plus de pouvoir et en abuser » est la seule règle de vie.
En guise d’introduction à Firebite, l’héroïne accuse les blancs d’avoir volé leurs opales en exploitant des mines. Rappelez-moi quel était l’importance du commerce de l’opale d’il y a 80.000 ans à aujourd’hui dans le désert australien — et comment il se fait qu’après tant d’années les filons d’opales n’ont pas été épuisés bien avant l’arrivée des « blancs » — aka les peaux roses, des beiges et des plus ou moins bronzés parce que je ne connais aucun être humain qui soit de la couleur blanche, et aucun « noir » qui n’a pas les paumes et la plante des pieds claires et dont le bébé n’est pas blanc à la naissance — parce que la mélatonine ne colore pas la peau dans le ventre de la mère, il faut être exposé au soleil et il faut que les cellules puissent produire la mélatonine. L’opale ne pousse pas avec la pluie et le soleil, ce n’est donc pas une ressource renouvelable qu’un peuple soit-disant respectueux de la nature pourrait cultiver 80.000 ans durant.
Comme toujours avec les fictions et autres propagandes racistes pro-morts incitatives à la haine et aux génocides, il suffit d’inverser les couleurs ou l’attribut stigmatisant — la couleur des yeux, la longueur du nez, ne pas porter un voile quand on est une femme en Arabie Saoudite etc. — et de maintenir le scénario et les dialogues en cohérence avec l’échange des stigmates et le résultat vous édifiera si c’est encore nécessaire : imaginez donc à présent Le feu sa mère ça mord, la série où un père et sa fille blonde de chez blonde super-vulgaire qui a l’habitude de tabasser ses camarades aborigènes en classe à la moindre de leur réflexion quand vous faites un exposé sur à quel point les Aborigènes n’ont rien à faire en Australie, chassent des aborigènes qui sont seuls à devenir vampires (ce qui prouve que tous les Aborigènes sont des monstres nuisibles) qui ont trouvé dans le désert australien et les galeries des mines d’opale le lieu « idéal » pour se cacher (il y a l’eau courante, chaude ou froide, l’air conditionné, Netflix à tous les étages etc.). En anglais, ces magnifiques héros désignent ces aborigènes comme des « it », des choses, qu’ils enchaînent et traînent dans des puits pour les faire sauter quand ils ne leur roulent pas dessus en prétendant que ce sont des kangourous.
Plus ce genre de séries ou de films racistes et révisionnistes s’accumulent, plus cela renforce ma conviction que toutes ces provocations à la haine raciale sont, comme jadis à Tulsa une manipulation classique du type du jeu de l’empaffé. A Tulsa, le KKK avait fait passer dans le journal local tenu par un de ses membres un appel au lynchage d’un jeune noir qui avait tenté de violer sa petite amie blanche, alors que tous deux s’étaient retrouvés dans une boutique un jour de congé où ils n’avaient rien à y faire. Les hauts cris de la fille ayant attiré la police, ceux-ci avaient arrêté le garçon mais craignant qu’il soit lynché avant d’avoir tiré l’affaire au clair, la police le gardait au commissariat sous haute protection. Le KKK local qui se fichait bien du lynchage du suspect avait vu plus grand, et sans doute préparé l’opération depuis longtemps, à savoir le massacre de la population noire très prospère alors et la confiscation de leurs biens. Mais il fallait trouver un prétexte.
A Tulsa, alarmé par l’incitation au lynchage du journal local, les citoyens noirs ont pris leur fusil « pour défendre » leur jeune violeur qu’ils pensaient sans doute innocent et condamné d’avance. En réalité, la jeune fille qui s’était plainte avant déjà abandonné sa plainte et le gamin ne pouvait qu’être relâché et quitter la ville de crainte d’être reconnu ensuite par un chasseur du KKK qui prend autant de plaisir à tuer l’être humain qu’un lapin qui n’aurait pas de fusil.
Bien sûr, lorsque la milice armée noire s’est massée en armes en ville devant le commissariat, une autre milice armée cette fois blanche est arrivée pour « protéger » le commissariat : les invectives et provocations verbales ont fusée, et bien sûr, les miliciens noirs, qui se croyaient alors dans leur bon droit, et invincibles parce que nombreux — ont tiré les premiers, donnant le signal de leur propre massacre : le KKK avait déjà préparé ses tueurs / rafleurs, jusqu’à l’avion privé pour bombarder et incendié les quartiers noirs, ainsi que le porte à porte dans les quartiers blancs pour forcer les familles blanches à remettre sous la menace leurs domestiques noirs. Rassurez-vous, ces mêmes tactiques ont été utilisées à toutes les époques, par toutes les couleurs de peau, contre toutes les communautés, et c’est la soif de pouvoir alimentée la peur de se retrouver à la place des victimes qui génère ses comportements cultivés à force de châtiments corporels et de menaces, sans oublier une insécurité de fait savamment entretenue par les autorités soucieuses de rester indispensables.
A la fin de la seconde guerre mondiale — mais seulement dans certaines communautés et certains pays — les autorités se sont attachées à délivrer les enfants des germes génocidaires, non pas en cessant de punir ou d’interdire, mais en reconnaissant des droits fondamentaux et en les exerçant en communauté, notamment par le vote éclairé par le dialogue, et en prenant la mesure des conséquences, dans un environnement protégé par les adultes : par exemple au lieu de hurler et de frapper l’enfant qui veut grimper sur un tabouret instable, vous lui tenez la main et le rattrapez sans dommage à chaque fois que le tabouret tombe, ailleurs que sur vos pieds.
Et bien sûr on ne laisse pas l’enfant se brûler la main avec l’eau bouillante ou finir sous une voiture parce qu’il voulait traverser quand même, ou encore fracasser un piano ou une télévision et pendre le chat parce qu’il veut voir ce que cela fait. Préserver la faculté de l’enfant à ressentir le bonheur et le malheur que les autres êtres vivants ressentent est la clé, même si le moment viendra toujours où il faudra se défendre contre la barbarie et l’injustice, parce qu’il n’y a strictement aucune raison pour que celui qui vous agresse le fasse impunément, et que cela lui soit profitable.
Longtemps, et même si cela pouvait être hypocrite quand on connaissait l’envers du décors des productions hollywoodiennes et autres, la littérature, les films, les séries occidentaux avaient pour principe de célébrer l’amitié entre les différentes composantes de la société : chez les héros, on s’entraidait dans le but commun de triompher des méchants, de sauver et soutenir tout le monde de l’adversité. De ma propre mémoire, je ne me souviens pas d’un seul livre pour la jeunesse ou d’un seul film ou épisode où les héros vantaient à quel point il est juste et sains de laisser crever les autres, de les rabaisser, de les traiter de monstres. Quand l’histoire se déroulait à une époque où la société était injuste, raciste etc. la méchanceté et la stupidité, et le danger à court, moyen et long terme de ces préjugés et abus étaient démontrés presque systématiquement et le fait de ne pas abuser était présenté comme un progrès et un salut à la fois personnel et général.
De nos jours, c’est le contraire : l’égoïsme, l’avidité, la torture et la haine sont exaltés, et des gens qui n’ont rien fait doivent payer pour d’autres (« si ce n’est toi, c’est donc ton frère ») d’il y a des centaines voire des milliers d’années, et ce passé doit être révisé, les statues brisées, les livres censurés, l’histoire réécrite. Et nous savons tous très bien que quand le passé est oublié, nous sommes condamnés à le revivre, ce qui ne peut être que le but des gens très riches qui organisent le wokisme et téléguident les BLM (souvent blancs et après vérification, au casier judiciaire plus que chargé des crimes les plus odieux) : nous faire revivre les pires heures de l’Humanité, parce que la haine et la guerre, et la misère, ça rapporte aux plus riches.
Et quand j’ai découvert Firebite et son introduction qui ne s’adresse qu’aux aborigènes et qui répète que les blancs et les vampires c’est la même chose, que les opales qu’ils n’avaient pas minées étaient forcément à eux, qu’un raciste et un vampire n’ont pas de cerveau —donc ils ne sont pas humains — tandis que l’héroïne peut tabasser qui bon lui chante parce qu’elle est de la race des saigneurs… je me suis dit que les chinois finiraient par voir cette série, et vu que très bientôt ils annexeront cette partie du globe parce que les américains et leurs alliés sont clairement en-dessous de tout, ce jour-là, les aborigènes payeraient chers le fait d’avoir été présentés comme supérieurs aux êtres humains d’une couleur de peau différente, et titulaires à ce titre d’un permis d’opprimer et de tuer.
L’humanisme, les droits fondamentaux, la vision d’un monde meilleur dans lequel chacun prospère en s’entraidant porté par une diversité génétique et une culture scientifique qui n’a rien à voir avec les prétendus consensus imposés par la terreur et la corruption — constituent la seule chance de survie de la planète et de toutes ses espèces inclues animales et végétales. Toutes les autres doctrines ne mènent qu’à l’impasse illustrée très justement par le film Zardoz, qu’il est bon ton de se moquer, mais dont l’hypothèse prospective est implacablement logique : même éternels et monopolisant les dernières ressources, les super-riches s’entretueront, dégénèreront et finiront massacrés parce qu’il faut être profondément malade mental pour faire la preuve d’une telle avidité.
Pourquoi attendre d’y arriver pour activement empêcher un tel futur ? Parce que nous regardons trop ces écrans qui ne nous racontent que ce que nous croyons vouloir entendre, tandis que passer à l’action est violemment puni et que tous nos droits, tous nos principes, tout ce qui nous protégeait est foulé au pied par une élite qui nous crie « venez me chercher, vous n’êtes rien, l’argent public est mon argent à moi » ?
...d'un G qui veut dire Greenheart !