C'est une vraie histoire de zombie, mais pauvre en idée, en intrigue comme en action, et un épisode covid (de plus), seulement deux personnages à dialoguer.
On retombe en plein dans la propagande anti-humaniste et pro-barbarie des séries Walking Dead selon laquelle les humains sont tous pires que les zombies ou pas mieux (et très cons apparemment, ça facilite l'écriture d'un scénario).
Dès le premier monologue du "héros", et lorsqu'on connait le biais anti-humaniste de The Walking Dead, la suite et le dénouement sont très faciles à prévoir.
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Notez bien à la fin du premier monologue du docteur Everett : "il n'y a ni Bien ni Mal", qui n'est qu'une variante de "la guerre c'est la paix, l'amour c'est la haine etc." C'est la preuve indubitable que ce discours est toxique. L'un des problèmes de l'épisode étant que ce discours non seulement domine, mais il est également prouvé par la progression et la conclusion de l'épisode, ce qui rend tout l'épisode toxique.
Bien sûr, l'épisode peut servir de point de départ à plusieurs débats intéressants, mais de scientifique, il n'y a absolument rien de valide dans la thèse que soutient Everett, que ce soit dans son monde fictionnel ou dans notre réalité : est forcément fou et/ou criminel contre l'Humanité le "scientifique" ou "technicien" qui expérimenterait a) sur lui-même, b) sur sa famille, c) sur ses amis, d) sur n'importe quel être humain sans son consentement, e) sur n'importe quel animal qui ne peut pas donner son consentement, quelle que soit la prétendue supériorité de la cause, f) qui expérimenterait sur la survie de la planète et sa population, par exemple en commandant la fabrication de virus avec gain de fonction type covid 19 ou le virus de la myxomatose volontairement sélectionné et disséminé notamment par l'institut Pasteur pour réduire la population de lapins à la demande de riches propriétaires pour ne pas avoir à payer des chasseurs, et qui non seulement priva les pauvres humains de nourriture chassée mais ajouta aux épidémies animales et humaines.
Concernant la question de si les zombies sont une nouvelle espèce, certainement pas, puisqu'ils ne naissent que de l'humain. Ils ne sont donc qu'une branche de l'homo sapiens.
Maintenant il a été observé de manière répété que les chairs se décomposent, mais l'état du système immunitaire et le statut des communautés virales et bactériennes des cadavres ambulants restent dans le flou, et la décomposition (les mouches etc.) traité de manière incohérente : il ne devrait rester aucun zombie marcheur au bout de quelques jours, selon le climat, car les tendons lâcheraient, les muscles fondraient, le bassin s'ouvrirait et déchargerait non seulement les viscères mais la colonne vertébrale, et comme l'abeille qui pique perd son dart, le zombie qui attaquerait perdrait très vite ses membres et ses dents qui ne tiennent que grâce non pas à leurs racines mais à leur tendres et pulpeuses gencives. Autrement dit, une véritable espèce humaine zombie privé d'une communauté humaine disparaîtrait très vite et ne resterait certainement pas à indéfiniment tourner dans une réserve naturelle.
Prétendre qu'il n'y a ni Bien ni Mal à la prédation est un raisonnement parfaitement faux et surtout lacunaire : les notions de Bien et de Mal suppose un système de valeur, qui est dans l’œil du spectateur, certainement pas du scientifique qui rédige sa thèse en prenant des morts pour des êtres humains ou animaliers en pleine santé. Dès lors qu'il écarte toute morale, ce n'est plus à lui de juger si le Bien ou le Mal existe, il est forcément fou et/ou psychopathe, et ce n'est pas à Hannibal Lecter (pour n'évoquer que des personnages de fiction) que vous allez demander et écouter son avis sur si c'est bien ou mal de tuer et les gens et de les bouffer par plaisir maniaque. Là encore, la question que la production cherche à nous faire poser est forcément fausse, le doute distillé par la formulation de la thèse et la mise en scène de l'épisode est définitivement une manipulation toxique, et non un simple effet narratif au service d'un récit divertissant.
Plusieurs choses bizarres :