par Greenheart » Jeu 17 Nov 2022 09:41
J'ai commencé à visionné : Laborieux et constipé, musique informe ou chanson moderne anachronique (White Rabbit qui n'a pas de signification à l'époque, seulement à partir des années 1960 et c'est à propos de la prise de drogue altérant la perception tel LSD et autres champignons magiques ; ces drogues détruisent définitivement le cerveau car leurs effets persistent à vie), tons des voix complètement uniformes, monocordes, dialogues d'exposition, beaucoup d'incohérences / anachronismes, faciles à détecter si on a déjà vu Titanic de Cameron ou lu les romans et guides de conversation de cette époque. Pas une seule musique de l'époque (gramophone, orchestre, berceuse etc.) alors qu'elles sont toutes libres de droits.
Je ne peux pas encore dire si c'est cohérent du point de vue surnaturel car la production, au contraire d'Edgar Allan Poe, cache les éléments qui pourraient permettre de construire des hypothèses. Bien sûr, je vois défiler les clichés fantastiques du 21ème siècle, mais ils n'ont aucun sens par rapport à la mythologie fantastique de l'époque, qui se rapportait à des récits authentiques de naufrages ou d'explorations cauchemardesques, aux mythes et légendes et découvertes du moment sur les civilisations perdues et retrouvées, sans oublier les découvertes scientifiques et pseudo-scientifiques qui cavalaient. Cf. Jules Verne, le 19ème siècle est celui du progrès, des énigmes et des progrès scientifiques, des records, de la presse et du feuilletons : il n'y en a aucune trace pour l'instant dans cette série, dont le scénario semble avoir été improvisé en fonction de ce que le budget effets spéciaux permettrait de balancer à l'écran, et en caviardant des éléments de films précédents.
Le plus choquant à mes oreilles est que les passagers de la 1ère classe n'articulent pas l'anglais et ne choisissent pas leurs expressions comme à l'époque. C'est, me semble-t-il pire encore pour les passagers des classes inférieures.
Dans la salle à manger (et il semblerait qu'il s'agisse d'un petit déjeuner) les clients de la première classe dînent en silence et presque dans l'obscurité. Cela m'a paru anormal.
Le petit déjeuner se prenait, il me semble en cabine. Plus si vous avez reconnu le genre de nourriture (pâté etc.) les couleurs ne sont clairement pas les bonnes, à cause d'une colorimétrie désaturée et forcée vers le bleu.
Les dialogues semblent enchaîner des expressions copiées collées.
Pourquoi la japonaise est en costume traditionnel et pas sa dame de compagnie ou son chaperon ? Pourquoi n'est-elle pas en costume d'époque, et pourquoi n'a-t-elle pas une escorte. Plus elle est plus ou moins habillée en gheisha et les gheisha sont des p.tes à l'époque. Les standards de la beauté des japonaises est de teindre leurs dents en noir, pourquoi ce n'est pas le cas ? Pourquoi deux japonaises auraient-elles une conversation en anglais qui se veut discrète (impossible vu la manière dont la salle est arrangée) au lieu de chuchoter dans leur langue ? Pourquoi n'ont-t-elle pas pris leur repas dans leur cabine : il est impensable pour l'époque de forcer des femmes seules à s'exposer aux autres passagers lors de leur repas, en particulier si elles sont "exotiques" : à cette époque, les gens de la première classe auraient pu s'imaginer qu'elles faisaient partie d'un spectacle ou bien pire, et quelque bonne âme super-riche les aurait peut-être même fait chassées.
Il paraît impossible qu'un passager des classes inférieures puisse entrer dans la salle à manger et parler aussi longtemps alors que la règle est de disposer du personnel pour le service, non seulement à l'entrée, mais côté service des cuisines et bien sûr dans la salle : or il n'y a aucun serveur nulle part, et les brutes qui débarquent semblent sortir de la soute : à l'époque, face aux classes supérieurs, et surtout en restauration hôtellerie, il fallait absolument présenter parfaitement au client.
Les passagers parlent dès le repas de deux paquebots de la même compagnie disparus en mer. Logiquement, la compagnie aurait dû faire faillite et le paquebot rebrousser chemin ou accoster au port le plus proche pour être saisi. Perdre un paquebot entraîne des pertes financières considérables et les familles de la 1ère classe attentent un procès et mobilisent leurs alliés politiques immédiatement.
Où sont les valets et femmes de chambre des clients de la 1ère classe ? il est impossible de s'habiller seul de manière conforme à la classe supérieure à cette époque, aussi bien pour un homme que pour une femme.
La scène du mari qui tente de "jouir" avec sa femme dans une cabine est risible : le type essaie de pénétrer sa femme en position de missionnaire et tous les deux sont complètement habillés. Si la femme n'aurait qu'à relever ses jupons, détacher ses portes-jaretelles et sa culotte, puis la baisser, ce qui fait qu'il est impossible pour elle de se "rhabiller" comme elle le fait à l'écran, l'homme lui doit ouvrir complètement le devant de son pantalon, déboutonner plusieurs boutons son caleçon long et pour cela sortir sa chemise, donc défaire au moins le bas de son gilet. Impossible de se rhabiller comme le montre la conclusion de la scène : il doit reboutonner le caleçon long, replacer sa chemise à l'intérieur du pantalon, reboutonner le bas du gilet, reboutonner la braguette et réajuster le pantalon debout, vérifier que les portes-chaussettes et autres accessoires (montre à gousset etc.) sont bien à leur place.
Le plus grand danger avec les habits d'époque, c'était bien sûr de se la coincer ou de se l'écorcher, il paraît impensable que dans une cabine fermée un mari et une femme aient tenté de le faire tout habillé. Plus cela n'aurait pas été tenté en pleine journée à cause du personnel et des passagers qui arpentent les couloirs et ne dorment pas dans les cabines voisines, tout s'entendant parfaitement bien à travers les cloisons. J'ai d'ailleurs trouvé les grincements et les chocs des montants du lit drôlement discrets pour n'importe quel époque : un mari et sa femme pèsent leur poids.
Ce qui aurait dû se passer, c'est que les époux se seraient "habillés" pour la nuit : chemise de nuit et bonnet, puis ils auraient éteint les lumières et procédé autant que faire ce peut. La société victorienne est présentée comme guindée mais dans la réalité elle était complètement p.rn.graphiques avec des romans, des tableaux, des photos, des statuts dits érotiques.
L'homme qui n'arrive pas à jouir et le reproche à sa femme (qui attend que ça lui passe) est un motif woke qui arrive exactement dans le premier quart d'heure du tour de cirque de l'héroïne wokette qui sait tout, qui réussit tout, entourés d'hommes faibles, brutes, incapables de réussir quoi que ce soit. Vu qu'incidemment ce sont les hommes et pas les femmes qui font tout le boulot à bord, sûr que le bateau va couler, plus on peut se demander comment il a réussi à quitter son premier port si les hommes sont si nuls et stupides que ça.
Comment par tous les dieux la wokette en chef a-t-elle été admise à monter à bord de l'épave flottante ?
Pourquoi au nom de tous les dieux le capitaine irait-il lui-même à bord au lieu d'y envoyer son second, ou en fait seulement un petit détachement de son équipage ?
Comment sait-il qu'il n'y a pas eu une épidémie de peste noir, choléra ou je ne sais quelle maladie hautement contagieuse qui implique une quarantaine et des précautions très démonstratives pour protéger qui monte à bord ?
Pourquoi ce paquebot est-il le seul à se porter au secours du Prometheus ? Tous les bateaux à proximité auraient dû être prévenus par radio, d'autant qu'il parait improbable que le premier paquebot puisse embarquer tous les passagers du second sans rencontrer un problème de vivres.
Je trouve que les ouvriers chargés d'approvisionner les chaudières ont beaucoup de temps pour bavarder, et que la chaleur et la poussière ne semblent vraiment pas les gêner dans leurs conversations prolongées.
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...d'un G qui veut dire Greenheart !
