Cosmos 1999 S01E19: En désarroi (1976)

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Cosmos 1999 S01E19: En désarroi (1976)

Messagepar Greenheart » Mer 19 Juil 2023 14:25

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Space 1999 S01E19: The Troubled Spirit (1976)
Traduction du titre original : L'esprit troublé / Le fantôme agité.

Diffusé le 5 février 1976 sur ITV 1 UK.
Diffusé le 29 janvier 1977 sur TF1 FR.
Sorti en blu-ray anglais le 1er novembre 2010 chez Network (lisible en France, pas de version française ni de sous-titres français).

De Gerry Anderson et Sylvia Anderson ; réalisé par Ray Austin sur un scenario de Johnny Byrne ; Avec Martin Landau, Barbara Bain, Barry Morse, Prentis Hancock, Zienia Merton, Anton Phillips, Nick Tate, Giancarlo Prete, Hilary Dwyer, Anthony Nicholls.

Pour adultes et adolescents.

Dans une salle décorée de quelques plantes vertes, une partie du personnel de la Base Alpha assiste à un récital psychédélique pour guitare électrique. Les spectateurs semblent être à différents stades de l'apathie, avec au premier rang Sandra à la limite de la position fœtale, et Kano qui se ronge les ongles, jambes croisées - et plus on recule dans les rangs, plus l'on semble comater. Le professeur Bergman est carrément renversé sur son siège et fixe le plafond, yeux fermés, pour mieux écouter, sans doute. Certains sont cependant restés alertes, comme ce technicien qui profite de la stupéfaction de sa voisine pour lui passer son bras autour des épaules, ou encore Carter, resté droit et concentré, mais qui cependant tient son programme musical presque à l'envers.

Au dernier rang, le commandant Koenig comme à son habitude fait la grimace et croise les bras, en ignorant superbement la doctoresse Héléna Russell, qui prend comme à son habitude elle-aussi la pose et l'expression parfaite en la circonstance. Héléna Russell semble être la seule à avoir lu le programme, puisqu'elle le tient ouvert au contraire de tous les autres membres du public.

Après le dernier rang, c'est la porte grande ouverte sur le couloir, et beaucoup plus loin la zone d'isolation, une colonne de communication et l'unité 2 hydroponique, ou si vous préférez la serre artificielle, à la large porte grande ouverte également. Certes, il est dit que les plantes aiment la musique, mais plutôt Vivaldi, Mozart et autres classiques, une question de fréquences qui détruisent leurs parasites et aussi parce que ça leur rappelle le chant des oiseaux qui doit drôlement leur manquer sur la Lune.

Et au hasard des allées numérotées au sol vert entre les serres et les parterres feuillus, nous découvrons à travers la baie vitrée d'un laboratoire qui lui, est hermétiquement fermé, que tout le personnel n'apprécie pas les concerts de guitare électrique psychédélique : deux hommes et deux femmes se tiennent les mains assis au tour d'une table ronde, et préfèrent apparemment s'adonner au spiritisme, mais plutôt que de faire tourner la table, il sembleraient qu'ils tentent de communiquer avec une plante verte dont l'expression est à peu près aussi intelligente et interloquée que la leur.

Dans la salle de concert, le guitariste soudain s'excite et lance un rythme rappelant Bollywood. Tous les spectateurs se mettent à sourire et hocher la tête, certains plus convaincus que d'autres cependant, la doctoresse Héléna Russel semblant particulièrement animée d'un mouvement de va-et-vient. Un autre spectateur en profite pour agripper l'épaule de sa voisine.

Cependant, l'animation dans la salle de concert n'est rien en comparaison des frissons qui parcourent désormais les plantes vertes de l'unité d'hydroponique, et au moins l'un des techniciens (Dan Mateo) ruisselle de sueur. Si son regard n'est pas plus brillant que précédemment, son expression est plus ouvertes, bien qu'il n'ait pas détendu son triangle de tristesse. Sur les écrans du laboratoire, les ondes se trémoussent elles aussi et une aiguille d'un cadrant allant de 0 à 10 flirte désormais avec le niveau 7.

Dans la salle de concert, le commandant Koenig découvre ses dents. Autour de la table de spiritisme, personne ne transpire autant que le premier technicien et il y a comme un doute qui s'installe chez les trois autres. Entre alors dans l'unité un vieil homme (Warren) chauve moustachu en blouse beige, qui d'un pas vif suit l'allée jusqu'à la baie vitrée. Il aperçoit Dan Mateo en transe et en nage, et voit que sa voisine semble implorer son aide. Il ouvre la porte et semble poser des questions, mais nous n'entendons que solo de guitare psychédélique.

Le vieil homme arrache alors l'équipement électronique qui reliait les spiritistes à la plante, et les autres plantes du laboratoire hydroponique semblent le prendre très mal : elles secouent violemment leurs branches et leur tronc comme c'était tempête. Ou alors un vent surnaturel s'est levé, et souffle désormais jusque dans les couloirs de la base, pour faire voler les papiers du centre de commandement et les programmes dans la salle de concert, où les spectateurs se lèvent tous et le solo de guitare psychédélique est enfin stoppé.

Quant à Dan Mateo, il semble être tombé dans le coma.

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Re: Cosmos 1999 S01E19: En désarroi (1976)

Messagepar Greenheart » Mer 19 Juil 2023 15:34

L'épisode m'avait impressionné quand j'étais beaucoup plus jeune, mais désormais les trous de scénarios, les jeux de c.ns et les maladresses de réalisation me sautent aux yeux.

D'abord, l'idée du technicien hanté est une redite, et il y en aura encore du même genre, mais les autres épisodes tenaient debout.
Tandis que dans celui-ci, il y a à la fois paradoxe temporel et jeu de cons, et pas un petit.
Spoiler : :
Pourquoi un fantôme irait-il accuser l'équipage de l'avoir tué, puis il irait tenter de s'étrangler lui-même encore vivant ?


Ensuite, l'approche du problème est tout simplement inepte : entendre Bergman suggérer d'utiliser un pentagramme, et Koenig un exorcisme
Spoiler : :
tandis que la doctoresse Héléna Russel n'hésite pas une seule seconde à mettre en danger la vie de son patient et ne bronche pas avant qu'il ne soit trop tard,
c'est du n'importe quoi, ou plus exactement du scénariste qui tire et pousse lamentablement ses personnages et ses actions pour que le récit avance du point A au point B sans aucune raison pour se faire, scientifique ou fantastique.

Tout le point de départ de l'épisode est très bon :
Spoiler : :
communiquer avec les plantes, épauler des pouvoirs extrasensoriels (aka psionique) à l'aide de la science, transcender le temps, pourquoi pas.
Tous les obstacles sont de la redite, du copié collé, et servent juste de prétexte aux scènes de crimes, à la manière de ces épisodes de série policière où vous pouvez prédire la découverte de chaque nouveau cadavre en fonction de la pause publicitaire prévue habituellement un peu après ou du minutage de l'épisode (les fameux "actes").

Et c'est encore un épisode qui confond le film d'horreur et la science-fiction (et le fantastique et la science, pour faire bon poids, mais la production fera pire à la seconde saison). Cependant, en s'en tenant seulement à l'épouvante, l'épisode est une réussite, du genre plus ou moins un épisode supplémentaire à la série Hammer House Of Horror ou un ratage supplémentaire à la série Black Mirror dans sa plus récente version, celle qui fait de la fausse prospective.

L'acteur qui joue Mateo (oui, avec un seul T, c'est le nom de famille du personnage) a de faux airs de Brandon Routh. Un autre regret incidemment est que la production ait considéré les personnages des acteurs invités systématiquement comme jetables (tués dans l'épisode) dès lorsqu'ils faisaient partie du personnel : c'est complètement prévisible, et peu importait que les épisodes soient diffusés dans le désordre. Je ne vois pas d'ailleurs en quoi cela aurait coûté plus cher de les faire revenir, et au moins les héros auraient été bons à sauver quelqu'un à un moment.

Après j'ai bien compris que traumatisé par son enfance et son adolescence à cause des abus de ses parents, Gene Roddenberry avait un problème avec les épisodes et les films qui se terminent bien dès lors que le public était aussi adulte. Et c'est précisément ce qui a fait chuter les taux d'audiences d'UFO - des épisodes inutilement trop sombres sur la fin de la saison.

Enfin, la production arrive à faire jouer faux Barbara Bain (et possiblement les autres) à cause de la technique qui consiste à tourner les champs contre-champs sans apparemment répéter la bonne ligne de dialogue au moment où l'actrice fait ses mimiques. Si c'est une habitude des productions auxquels le couple Bain Landau participaient, je comprends qu'ils aient pu se comporter de manière aussi blasée aussi bien devant une caméra qu'au naturel : trop professionnels.

Et probablement c'est aussi la fausse bonne raison pour laquelle Sylvia Anderson était clairement furieuse contre le couple - elle a tout juste dans ses critiques, mais toutes relèvent de la direction d'acteurs : Alfred Hitcock avait pourtant obtenu un jeu parfait de Martin Landau dans la mort au trousse et Barbara Bain sait parfaitement jouer de la moindre de ses expressions ou postures.

En conclusion un épisode impressionnant au premier abord, visuellement recherché, mais frustrant tant il a été mal développé et répétant plusieurs clichés de la série.

***
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