Premières impressions.
Le film est très beau, les acteurs principaux correspondent sans problème aux rôles.
Après il y a de (très) gros problèmes.
Ce n'est pas Valérian, mais plutôt un gros mélange, avec d'énormes clashs avec l'univers d'origine : Point Central n'est certainement pas né l'amour de la Terre pour la Paix et la Prospérité, c'est exactement le contraire.
Ce ne sont pas Valérian ni Laureline qui sont mis en scène : le problème n'est pas physique ou expressif, mais le fait de n'avoir tenu aucun compte des bandes dessinées, de l'histoire original des personnages.
L'action est systématiquement interrompu par des disputes écrites au kilomètre entre Valérian et Laureline, qui ne servent à rien et détruisent l'émerveillement.
Quant à la suite de l'action, c'est en gros une suite de "gags" futuristes, qui tourne (rame) à vide en comparaison des formidables premiers albums de la série bande dessinée : il est bien trop tard quand à coup de scènes - piqués de l'Ambassadeur des Ombres plaquées sur une intrigue qui oublie d'expliquer le principal et emprunte aux militaires de pacotilles du Cinquième élément - on arrive enfin à une espèce d'histoire, qui a des bonnes intentions mais bien trop détournées pour porter.
Plus à trop vouloir mettre en avant Laureline comme la seule compétente, ils font passer Valérian pour un gros nul. Autrement dit, un exemple de pseudo féminisme toxique, qui a besoin d'enfoncer les autres pour faire la belle tandis que dans les faits, il n'y a aucun mérite à l'ingéniosité, puisqu'il n'y a pas d'intrigue et que la progression dans le récit ne tient qu'au bon vouloir du scénariste (mâle). Plus la méthode de drague de Valérian ("t'es super belle, j't'épouse quand tu veux, on commence par la Lune de Miel ?" tient du harcèlement sexuel lourdingue mettant en danger la mission des (pseudo) agents.
...à chaque instant, la bande dessinée original me manque énormément : le cinéma que je me faisais dans la tête à partir des albums était mille fois plus génial.
Hâte que les droits reviennent à quelqu'un de plus respectueux des récits qu'il adapte, et déçu que Luc Besson ait joué à George Lukas au lieu de livrer un vrai film, une vraie adaptation, sans aucune excuse puisque cette fois, les moyens de recréer à l'écran les bandes dessinées étaient là, et bien là.