Simulacron 3, le roman de 1964

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Simulacron 3, le roman de 1964

Messagepar Greenheart » Ven 15 Avr 2016 21:21

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Simulacron-3 (1964)
Autres titres : Simulacron Three, Counterfeit World
Traduction des titres : Simulacron trois, le monde contrefait.

Sorti aux USA en 1964 chez BANTAM BOOKS US.
Traduit en français par Frank Straschitz le 30 août 1968 chez OPTA FR (collection Galaxie Bis, spécial 8, numéro 52, 252 pages, 6 F.) ;
Réédité en poche chez J’ai Lu (poche) 1970, 1985, 1992 ;
Traduction de Frank Straschitz revue par Julie Pujos chez Folio SF le 30 avril 2010.

Adapté en mini-série allemande Le Monde sur le fil (1973, Welt am Draht).
Adapté au cinéma dans Passé virtuel (1999, The Thirteenth Floor).

De Daniel Galouye.

Pour adultes et adolescents.

(Mystère cyberpunk) Doug Hall est contacté par Morton Lynch le chef de la sécurité intérieure de la REACO : il prétend que Hannon Fuller, qui dirigeait un projet de simulation totale d'environnement, le Simulacron 3, n'est pas mort accidentellement. Or, Doug Hall a remplacé Fuller et Lynch a disparu deux semaines après l'accident.

*

Spoiler : :
Une idée vertigineuse parfaitement exploitée pour un roman qui s’imprime dans l’imagination du lecteur toute sa vie. Les adaptations n’ont pas encore rendu justice au récit d’origine : la première, de rien moins que Rainer Werner Fassbinder, est très maladroite tout en s’évertuant à avoir l’air intelligente, le réalisateur allant jusqu’à troubler l’image avec de l’air chaud au moment de filmer pour prétendre que la scène était virtuelle, alors que la définition standard des écrans de télévision, tout comme l’échec total de l’effet ne pouvait être pris que comme de l’incompétence ou un problème de développement de la prise : irrattrapable à la restauration HD, et tout le reste de sa mini-série est du même bois.

La seconde adaptation tente de vulgariser le concept en transportant l’action dans le présent (les années 1990), se prenant immédiatement le pied dans le tapis via l’affiche et le titre français qui divulgâchent tant qu’ils peuvent. Les acteurs n’ont pas de charisme, la réalisation est sans imagination, et rien du vertige du roman n’y survit, alors que The Matrix, qui met en scène strictement la même idée — alors que les auteurs de Matrix prétendent être originaux et se référer à des concepts religieux millénaires — à la sauce Kung Fu horrifique et avec des effets spéciaux dernier ci et tape-à-l’œil — sort la même année, en premier aux USA. Autrement dit, si vous avez la chance d’avoir échappé à ces trois adaptations dont une déguisée, lisez d’abord le roman.


*

Le texte original de Daniel Galouye, publié en 1964 BANTAM USA.

1

From the outset, it was apparent that the evening's activities weren't going to detract a whit from Horace P. Siskin's reputation as an extraordinary host.

On the basis of the Tycho Tumbling Trio alone, he had already provided the year's most fascinating entertainment. But when he unveiled the first hypnostone from Mars' Syrtis Major region, it was clear he had planted his distinction upon a new pinnacle.

As for myself, the trio and the stone, though intriguing on their own merits, sank to the level of the commonplace before the party was over. For I speak with exclusive authority when I say there is nothing as bizarre as watching a man just disappear.

Which, incidentally, was not part of the entertainment.

As commentary on Siskin's lavish excesses, I might point out that the Tycho Tumblers had to have lunar-equivalent gravity. The G-suppressor platform, bulky and anomalous in its lush setting, dominated one of the rooms of the penthouse suite while its generators cluttered the roof garden outside.

The hypnostone presentation was a full production in itself, complete with two doctors in attendance. Without any inkling of the incongruous developments the evening held in futurity, I watched the proceedings with detached interest.

There was a slim young brunette whose piercing, dark eyes clouded and rained tears freely as one of the stone facets bathed her face with soft azure reflections.
Ever so slowly, the crystal rotated on its turntable, sending shafts of polychromatic light sweeping across the darkened room like the spokes of a great wheel. The radial movement stopped and a crimson beam fell upon the somewhat cautious face of one of Siskin's elderly business associates.

"No!" He reacted instantly. "I've never smoked in my life! I won't now!"

Laughter brimmed the room and the stone resumed rotation.

Perhaps concerned that I might be the next subject, I withdrew across plush carpeting to the refreshment alcove.

At the bar, I dialed the autotender for a Scotch-asteroid and stood staring through the window at the sparkling city below.

*

La traduction au plus proche

1

Dès le numéro d'ouverture, il fut apparent que les activités de la soirée n’allaient pas réduire d’un iota la réputation d'Horace P. Siskin en tant qu'hôte extraordinaire.

Rien qu'avec le Trio Cascadeur de Tycho, il avait déjà fourni le spectacle le plus fascinant de l'année. Mais lorsqu'il dévoila la première hypno-pierre de la région de Syrtis Major sur Mars, il fut clair qu'il avait placé son originalité sur un nouveau pinacle.

Quant à moi, le trio et la pierre, bien qu'intrigants en soi, sombrèrent au niveau du lieu commun avant que la fête ne s’achève. Et je parle d’autorité exclusive quand j’affirme qu'il n'y a rien de plus bizarre que de voir un homme disparaître sous vos yeux.

Ce qui, incidemment, ne faisait pas partie du spectacle.

En guise de commentaire sur les excès somptueux de Siskin, je pourrais faire remarquer que les Cascadeurs de Tycho devaient jouir une gravité équivalente à celle de la Lune. La plate-forme de suppression de la gravité, encombrante et incongrue dans son environnement luxueux, dominait l'une des pièces de la suite penthouse, tandis que ses générateurs encombraient le jardin en terrasse.

La présentation de l'hypno-pierre était un numéro à part entière, avec deux médecins de service. Sans le moindre indice des développements futurs incongrus que la soirée réservait, j’observais les résultats avec un intérêt détaché.

Il y avait une jeune femme brune et mince dont les yeux sombres et perçants s'assombrissaient et faisaient pleuvoir des larmes sans retenue tandis qu'une des facettes de la pierre baignait son visage de doux reflets caustiques azur.

Tout doucement, le cristal tournait sur son plateau, envoyant des faisceaux de lumière polychrome qui balayaient la pièce sombre comme les rayons d'une grande roue. Le mouvement radial s'arrêta et un rayon cramoisi tomba sur le visage quelque peu prudent de l'un des vieux associés de Siskin.

"Non !" Il a réagi instantanément. "Je n'ai jamais fumé de ma vie ! Je ne le ferai pas maintenant !"

Les rires fusèrent dans la pièce et la pierre reprit sa rotation.

Sans doute inquiet à l’idée d'être le prochain sujet, je pris la tangente sur la moquette opulente jusqu’à l'alcôve des rafraîchissements.

Au bar, je composais un numéro au barman automatique pour un scotch-astéroïde et je restais à contempler à travers la baie vitrée la ville étincelante en contre-bas.

*

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La traduction de Frank Straschitz de 1968 pour Galaxy Bis n°52 aux éditions OPTA

1

Dès le début, il fut évident que la soirée allait confirmer l’extraordinaire réputation d’hôte de Horace P. Siskin.

Avec le Trio des Culbuteurs de Tycho, il avait déjà offert le spectacle le plus fascinant de l’année. Mais en dévoilant le premier hypnocristal de Syrtis Major, il atteignait manifestement des sommets inégalés.

Quant à moi, je dois dire que le trio et le cristal, malgré leurs mérites, allaient m’apparaître d’une parfaite banalité avant que la réception ne tire à sa fin. Car je puis affirmer qu’il n’y a rien d’aussi bizarre que de voir un homme tout simplement disparaître…

Ce qui, soit dit en passant, ne faisait pas partie du programme.

Pour illustrer les extravagances de Siskin, qu’il me suffise de faire remarquer que le numéro des Culbuteur nécessitait une gravité simili-lunaire. L’encombrante et décorative plate-forme anti-G dominait une des pièces du spacieux duplex, tandis que les générateurs occupaient presque toute la terrasse.

*

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La traduction de revue Frank Straschitz revue par Julie Pujos de 2010 pour FOLIO SF.

... à venir.

***
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