Le Silmarillion, le roman de 1977

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Le Silmarillion, le roman de 1977

Messagepar Greenheart » Lun 12 Fév 2024 10:16

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The Silmarillion (1977)

Notez bien que la parution de ce roman ou les corrections apporté par ses auteurs aux notes originales n’ont pas été approuvées par l’auteur original J.R.R. Tolkien et que l’auteur adaptateur Christopher Tolkien a toujours refusé la publication des notes originales.

Sorti en Angleterre le 9 septembre 1977 chez Allen & Unwill.
Traduit en français par Pierre Alien chez Christian Bourgeois en juin 1978, 1998, 2004, 2005, 14 octobre 2021 ;
réédité chez Pocket Littérature en octobre 1984, juillet 1986, août 1988, mars 1989, mars 1992, novembre 1999, novembre 2001, mars 2012, mai 2013.

De Christopher Tolkien assisté de Guy Gavriel Kay, d’après les notes de son père John Ronald Reuel Tolkien.

Pour adultes et adolescents.

(Fantasy allégorique) L’auteur raconte qu’il s’est perdu dans une forêt, et voulant s’en échapper par un col, en fut empêché par une (trois ?) bête féroce. Reculant il chute, et se réveille dans un lieu désert où il implore un premier fantôme de l’aider, celui du poète antique Virgile. Puis c’est au fantôme d’une jeune femme qu’il a aimé de le guider. Seulement pour survivre, il faudra passer par les Enfers, puis le Purgatoire, puis le Paradis, cercle après cercle.

*

Spoiler : :
Après Bilbo le Hobbit et le Seigneur des Anneaux, tous les lecteurs auraient voulu revenir s’immerger dans l’univers de fantasy tissé, défait et retissé par Tolkien, qui altéra lui-même Bilbo le Hobbit pour forcer une continuité avec le Seigneur des Anneaux. Mais les quelques contes de Tolkien lui-même n’y suffisaient pas, et il faut croire que l’universitaire avait bien mieux à faire — ou tout simplement était trop affligé par les traumatismes de sa vie — pour continuer de chanter les elfes et autres peuples d’un pays magique, ce qui est notoirement plus facile à faire quand on n’a pas été envoyé se faire massacrer avec ses meilleurs amis poètes dans les tranchées.

Le succès toujours renouvellé des deux romans de Tolkien a permis la publication posthume à une large échelle des travaux sur les contes et légendes, tels Beowulf — et le Silmarillion, ce qui combla les lecteurs qui auraient voulu une vision plus complète d’un univers. Par ailleurs le Silmarillion servirait de base au partage de cet univers avec des recueils de nouvelles et autres récits « autorisés ».

En pratique, c’est un pastiche des textes de création et récits généalogiques et épiques nordiques, saupoudré d’emprunts à d’autres mythes et légendes, ce qui était déjà le cas des poèmes d’origine. Un premier problème est que Tolkien lui-même voulait rédiger le Silmarillion et y renonça découragé par son éditeur. Cependant la culture du père à la fois spécialiste dans la lettre des sagas et contes, et auteur original du Hobbit et du Seigneur des Anneaux, parait impossible à émuler, sauf à trouver dans les notes de Tolkien un matériel explicite. Or ces notes n’ont jamais été intégralement ouvertes au publilc, et selon les interviews, présentaient des contractions. L’article de la Wikipédia mentionne :

Scholars have noted that Tolkien intended the work to be a mythology, penned by many hands, and redacted by a fictional editor, whether Ælfwine or Bilbo Baggins. As such, the scholar Gergely Nagy considers that the fact that the work has indeed been edited actually realises Tolkien's intention. Traduction : Les spécialistes ont noté que Tolkien voulait que l'œuvre soit une mythologie, écrite par de nombreuses mains, et rédigée par un éditeur fictif, qu'il s'agisse d'Ælfwine ou de Bilbo Baggins. À ce titre, l'universitaire Gergely Nagy considère que le fait que l'œuvre ait effectivement été éditée concrétise l'intention de Tolkien.

Ce qui est se tirer une balle dans le pied : si l’intention de Tolkien était de présenter le Silmarillion comme une compilation de plusieurs narrateurs, comme pour le Hobbit et le Seigneur des Anneaux, traduit de langues anciennes, le roman aujourd’hui se présente comme la seule narration de Christopher Tolkien, rédigée à l’origine en anglais. Et la déception des lecteurs vient d’abord du fait qu’il ne s’agisse pas du même genre de récit, avec narrateur, avec point de vue, avec les détails épiques de l’action et des dialogues — que les sagas nordiques qui inspirent le Silmarillion : tout reste à faire, et c’est le même travail à accomplir que celui de Tolkien lui-même sur le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux, avec les mêmes compétences linguistiques et littéraire, et c’est d’abord pour cette raison que personne n’arrive aujourd’hui à adapter correctement Tolkien et raconter des récits de n’importe quel âge. Mais Christopher Tolkien le fils pour qui Tolkien a créé le Hobbit et sa suite restait cependant le meilleur choix pour raconter quelque chose d’approchant. Impossible cependant de juger de son travail sans consulter les notes du père, interdites de consultation par le fils et les héritiers.

Christopher Tolkien était très regardant sur les tentatives de piratages : ainsi le mot Hobbit, fut interdit d’utilisation aussi bien dans le jeu de rôles sur table Donjons & Dragons qui le remplaça par « semi-hommes » « halflings », ou plus récemment dans le titre d’un nième faux films pastichant le succès du moment — dans ce cas le Hobbit de Peter Jackson. « Hobbit » désigne en réalité des sortent de gnomes ou si vous préférez, des gobelins — et provient en réalité du mot anglais Rabbit — lapin, qui ont effectivement les pieds velus, gros mangeurs et vivent dans des terriers sous les collines, et portent à l’occasion un gilet et une montre dans certains contes anglais très populaires.

Maintenir « hobbit » dans les traductions françaises était de la pure incompétence, car il est l’usage en littérature, bande dessinées etc. pour la jeunesse de remplacer les mots qui seraient trop facilement compris comme pornographiques ou insultants, et Bilbo en version française commence littéralement par « Dans un trou vivait un hobbit », censé traduire « Dans un terrier vivait un hobbin », hob désignant en anglais le capuchon de Robin des bois, des esprits de la forêt et du paysan de la campagne anglais, bit signifiant « bout », un diminutif rapport à la demi-taille du hobbit par rapport au paysan humain. Terrier est la traduction logique — et surtout officielle et populaire de l’expression Rabbit Hole (trou à / de Lapin) donc de Hobbit Hole (trou à / de Hobbit).

Et voilà pourquoi Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux furent très longtemps méprisés par le public français à la seule lecture de la première ligne de Bilbo, la préface mal traduire du Seigneur des Anneaux suffisant à faire barrage au lecteur commun — et les lecteurs persévérants se sont alors pris pour une élite alors qu’ils devenaient au fil des années des cibles à choix multiples, comme le reste du troupeau.

Mais même avec une traduction bourrée d’erreurs grossières et incohérentes, le pastiche des sagas nordiques de Tolkien gagna toujours plus de lecteurs, et à partir des années 1980, ses imitateurs colonisèrent les rayons de librairies, avec l’aide substantiel de la vogue des jeux de rôles sur Table de Fantasy et surtout des Livres dont Vous êtes le Héros, plus faciles à lire mais à l’imagination et aux possibilités de récits considérablement limités en comparaison.

La suite de l’histoire, vous la connaissez certainement : les deux romans de Tolkien et ses contes furent partiellement adaptés en dessin animé pour la télévision puis pour le cinéma, avec des vrais acteurs en film pirate russe, puis par Peter Jackson escroqué de ses droits dérivés par le patron de la New Line et ses copains qui se les mettaient dans la poche et prétendaient mettre Peter Jackson sur « liste noire » et l’interdire de tourner de nouveaux films. Ce sombre individu parvint cependant à écarter Peter Jackson de tout contrôle des rééditions du Seigneur des Anneaux après les somptueux coffrets DVD, dont les riches bonus sont pour l’instant inclus dans les éditions blu-rays. Peter Jackson s’épuisa une fois de trop à tourner dans l’urgence et bâcler le Hobbit, obligé d’en faire une bien trop longue trilogie et de laisser partir Guillermo del Toro qui l’aidait avec compétence, et au final aucune des versions jusqu’alors ne restitue encore l’expérience fantastique de lire le Hobbit ou le Seigneur des Anneaux dans le texte.

Christopher Tolkien ayant pris sa retraite, tout le monde espérait de nouvelles adaptations, bien sûr compétentes, respectueuses, et brillantes. Amazon Prime acheta les droits à milliards aux héritiers avides qui restaient — passé les 50 ans de droits d’auteurs, la durée d’origine de cette protection, les ayant-droits qui restent sont rarement autre chose que des parasites avides méprisant l’auteur et son œuvre, puis les très riches vampires qui prétendent avoir le monopole de la création mondiale et font mourir dans la misère les vrais auteurs pour ne pas avoir à les payer.

Eh bien tout le monde a été servi avec le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir, la série de Fantasy pour achever toutes les autres adaptations de Tolkien, qualifiée d’instrument de torture que Sauron lui-même n’aurait jamais osé utiliser sur ses pires ennemis, et qui me rappelle aujourd’hui un gag de la bande dessinée Les Petits Hommes où, pour faire parler un des héros miniatures capturé et enfermé dans une cage à oiseau, un dictateur sud-américain ou l’un de ses séïdes se contentait d’allumer la télévision diffusant les programmes locaux.

La suite au prochain épisode où l’adaptation suivante sera très probablement écrite, tournée et truquée par une « intelligence artificielle » commentée et critiquée par des bots.


*

Le texte original de Christopher Tolkien de 1977.

Chapter 20
Of the Fifth Battle:
Nirnaeth Arnoediad


It is said that Beren and Lúthien returned to the northern lands of Middle-earth, and dwelt together for a time as living man and woman; and they took up again their mortal form in Doriath. Those that saw them were both glad and fearful; and Lúthien went to Menegroth and healed the winter of Thingol with the touch of her hand. But Melian looked in her eyes and read the doom that was written there, and turned away; for she knew that a parting beyond the end of the world had come between them, and no grief of loss has been heavier than the grief of Melian the Maia in that hour.

Then Beren and Lúthien went forth alone, fearing neither thirst nor hunger; and they passed beyond the River Gelion into Ossiriand, and dwelt there in Tol Galen the green isle, in the midst of Adurant, until all tidings of them ceased. The Eldar afterwards called that country Dor Firn-i-Guinar, the Land of the Dead that Live; and there was born Dior Aranel the beautiful, who was after known as Dior Eluchíl, which is Thingol's Heir. No mortal man spoke ever again with Beren son of Barahir; and none saw Beren or Lúthien leave the world, or marked where at last their bodies lay.

In those days Maedhros son of Fëanor lifted up his heart, perceiving that Morgoth was not unassailable; for the deeds of Beren and Lúthien were sung in many songs throughout Beleriand. Yet Morgoth would destroy them all, one by one, if they could not again unite, and make new league and common council; and he began those counsels for the raising of the fortunes of the Eldar that are called the Union of Maedhros.

Yet the oath of Fëanor and the evil deeds that it had wrought did injury to the design of Maedhros, and he had less aid than should have been. Orodreth would not march forth at the word of any son of Fëanor, because of the deeds of Celegorm and Curufin; and the Elves of Nargothrond trusted still to defend their hidden stronghold by secrecy and stealth. Thence came only a small company, following Gwindor son of Guilin, a very valiant prince; and against the will of Orodreth he went to the northern war, because he grieved for the loss of Gelmir his brother in the Dagor Bragollach. They took the badge of the house of Fingolfin, and marched beneath the banners of Fingon; and they came never back, save one.

From Doriath came little help. For Maedhros and his brothers, being constrained by their oath, had before sent to Thingol and reminded him with haughty words of their claim, summoning him to yield the Silmaril, or become their enemy. Melian counselled him to surrender it; but the words of the sons of Fëanor were proud and threatening, and Thingol was filled with anger, thinking of the anguish of Lúthien and the blood of Beren whereby the jewel had been won, despite the malice of Celegorm and Curufin. And every day that he looked upon the Silmaril the more he desired to keep it for ever; for such was its power.

*

La traduction au plus proche.

Chapitre 20
De la cinquième bataille :
Nirnaeth Arnoediad


On raconte que Beren et Lúthien retournèrent dans les terres septentrionales de la Terre du Milieu, et qu'ils s’installèrent ensemble pour un temps comme un homme et une femme vivants ; et ils reprirent à nouveau leur forme mortelle à Doriath. Ceux qui les virent furent à la fois heureux et effrayés ; Lúthien se rendit à Menegroth et guérit l'hiver de Thingol du contact de sa main. Mais Melian regarda dans ses yeux et lut le destin qui y était écrit, et se détourna ; car elle savait qu'une séparation dépassant la fin du monde s'était produite entre eux, et aucun deuil n'aura été plus lourd que le chagrin de Melian la Maia alors.

Alors Beren et Lúthien allèrent seuls de l’avant, ne craignant ni la soif ni la faim ; ils passèrent la rivière Gelion en Ossiriand, et habitèrent Tol Galen, l'île verte, au milieu de l'Adurant, jusqu'à ce que toutes nouvelles d'eux aient cessé. Les Eldars appelèrent ensuite ce pays Dor Firn-i-Guinar, le pays des morts qui vivent ; et c'est là que naquit le beau Dior Aranel, qui fut ensuite connue sous le nom de Dior Eluchíl, c'est-à-dire l'héritier de Thingol. Aucun mortel ne parla jamais plus à Beren fils de Barahir, et aucun ne vit Beren ou Lúthien quitter le monde, ni ne marqua l'endroit où reposaient enfin leurs corps.

En ces jours-là, Maedhros, fils de Fëanor, allégea son cœur, en percevant que Morgoth n'était pas inattaquable, car les exploits de Beren et Lúthien étaient chantés dans de nombreuses chansons à travers Beleriand. Cependant Morgoth les détruirait tous, un par un, s'ils ne s'unissaient pas à nouveau, et ne formaient pas une nouvelle ligue et un nouveau conseil en commun ; et il commença à convoquer ces conseils pour améliorer le sort des Eldars, conseils désormais appelés l'Union de Maedhros.

Cependant, le serment de Fëanor et les méfaits que ce serment avait engendrés nuisèrent au projet de Maedhros, et il reçut moins de secours qu'il n'aurait dû. Orodreth ne voulait pas se mettre en marche aux ordres d'un fils de Fëanor, à cause des actes commis par Celegorm et Curufin ; et les Elfes de Nargothrond présentaient encore défendre leur forteresse par le secret et la discrétion. De là, n’arriva qu'une petite compagnie, menée par Gwindor, fils de Guilin, un prince très vaillant ; contre la volonté d'Orodreth, il partit à la guerre du Nord, car il souffrait de la perte de Gelmir, son frère, dans le Dagor Bragollach. Ils prirent l'insigne de la maison de Fingolfin, et marchèrent sous les bannières de Fingon ; et ils ne revenèrent jamais, sauf un.

De Doriath, ne vint que bien peu d'aide. Car Maedhros et ses frères, contraints par leur serment, avaient auparavant envoyé un message à Thingol et lui avaient rappelé avec des mots hautains leur revendication, le sommant de céder le Silmaril, ou de devenir leur ennemi. Melian lui conseilla de céder, mais les paroles des fils de Fëanor étaient fières et menaçantes, et Thingol fut rempli de colère, pensant à l'angoisse de Lúthien et au sang de Beren par lesquels le joyau avait été gagné, en dépit de la malice de Celegorm et Curufin. Et chaque jour qu'il regardait le Silmaril, il souhaitait davantage le garder à jamais, car tel était le pouvoir de celui-là.

*

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La traduction de Pierre Alien de 2010.

20
LA CINQUIEME BATAILLE :
NIRNAETH ARNOEDIAD


On dit que Beren et Lúthien revinrent dans les régions septentrionales des Terres du Milieu et qu’ils vécurent quelques temps comme de simples mortels avant de rentrer à Doriath. Ils y trouvè-rent un accueil fait de joie et de crainte mêlées. Lúthien vint à Menegroth et chassa l’hiver qui courbait Thingol en le touchant simplement de sa main. Mais Melian regarda ses yeux, y lut le sort qui l’attendait et se détourna. Elle comprit quel abîme les séparait désoàrmais, venu d’au-delà du monde et de sa vie, elle ne connut de douleur ni de perte aussi lourde qu’à cette heure.

Puis Beren et Lúthien s’en allèrent seuls et, ne craignant ni la faim ni la soif, ils passèrent le Gelion pour se rendre en Ossiriand où ils vécurent sur Tol Galen, l’île verte au milieu de l’Adurant, et on ne sut plus rien d’eux. Plus tard les Eldar appelèrent cette région Dor Firn-i-Guinar, le Pays des Morts-Vivants. Un enfant naquit, le beau Dior Aranel, appelé ensuite Dior Eluchil, l’héritier de Thingol. Nul mortel ne parla plus jamais avec Beren, fils de Barahir, et nul ne vit Beren ou Lúthien quitter ce monde ni ne put savoir où reposaient enfin leurs corps.

En ce temps-là, il arriva que Maedhros, un des fils de Fëanor, reprit courage et comprit que Morgoth n’était pas invulnérable car de nombreux chants célébraient à Beleriand les exploits de Beren et de Lúthien. Certes, Morgoth les détruiraient tous, les uns après les autres, s’ils restaient incapables de s’unir, de former une alliance nouvelle avec un conseil unique, et il entreprit de réunir ce conseil destiné à relever la fortune des Eldar, ce qu’on appela l’Union de Maedhros.

Mais le serment de Fëanor et ses conséquences maléfiques vinrent miner le projet de Maedhros, qui ne reçut pas toute l’aide qu’il avait escomptée. Orodreth ne voulait suivre aucun des fils de Fëanor, à cause de ce qu’avaient fait Celegorm et Curufin, et le sElfes de Nargothrond se fiaient encore à la ruse et au secret pour défendre leur forteresse cachée. Ils n’envoyèrent qu’un petit détachement, conduit par Gwindor, le fils de Guilin, un prince des plus vaillants. Il s’en vint à la guerre du nord contre le gré d’Orodreth, car il pleurait depuis Dagor Bragollach la perte de son frère Gelmir. Ils prirent le fanion de la maison de Fingolfin et s’avancèrent sous les bannières de Fingon pour ne jamais revenir, sauf un.

Rien ne vint de Doriath, ou presque. Maedhros et ses frères, tenus par leur serment, l’avaient pris de très haut avec Thingol, lui rappelant leurs exigences et lui ordonnant de leur rendre le Silmaril sous peine d’être leur ennemi. Melian lui conseilla de céder, mais les mots des fils de Fëanor étaient si pleins d’orgueil et de menace que Thingol fut pris de colère, se rappelant les souffrances de Lúthien et le sang de Beren dont le Silmaril avait été payé, malgré les crimes de Celegorm et de Curufin. Et chaque fois qu’il regardait le Silmaril, son désir grandissait de le garder toujours car, tel était le pouvoir du joyau.
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