Soleil vert, le roman de 1966

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Soleil vert, le roman de 1966

Messagepar Greenheart » Ven 1 Mar 2024 12:45

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Make Room! Make Room! (1966)
Traduction du titre : Faites place ! faites de place !
Titre français : Soleil vert.

Sorti le 17 juin 1966 aux USA chez DOUBLE DAY.
Sorti en trois parties en Angleterre dans le magazine SF IMPULSE, vol. 1 numéro 6, 7 et 8 octobre 1966,
Traduit en français par Emmanuel DE MORATI en mai 1974 aux PRESSES DE LA CITE FR,
Réédité en juillet 1988 chez POCKET.
Compilé en décembre 2005 dans Catastrophes, chez OMNIBUS FR.
Retraduit par Sébastien Guillot en Juin 2014 pour J'AI LU FR collection Millénaires (grand format).
Réédité en poche chez J'AI LU FR en juin 2016, puis en mai 2020.

De Harry Harrison.

Pour adultes.

(presse, dystopie, prospective) New York City en 1999 (soit 33 ans après l'année de parution du roman). Andy Rusch, inspecteur de police de 30 ans, vit dans une demi-pièce qu'il partage avec Sol, un ingénieur à la retraite qui a adapté un vélo pour produire de l'énergie pour un vieux téléviseur et un réfrigérateur. Lorsqu'Andy fait la queue pour leur ration d'eau qui ne cesse de diminuer, il assiste à un discours public des "Eldsters", des personnes âgées mises à la retraite de force. Une émeute éclate lorsqu'un magasin d'alimentation voisin propose une vente surprise de steaks "soylent" (soja et lentilles). Le magasin est pillé par la foule. Billy Chung, un Taïwanais américain de 18 ans, s'empare d'une boîte de steaks. Il en mange une partie et vend le reste afin de réunir assez d'argent pour trouver un emploi de coursier de la Western Union.

Sa première livraison le conduit dans un immeuble d'habitation fortifié, doté des rares luxes de la climatisation et de l'eau courante pour les douches. Il livre son message à un riche racketteur nommé "Big Mike" O'Brien et voit Shirl, la maîtresse de Mike, âgée de 23 ans. Billy quitte l'appartement, mais le répare pour pouvoir revenir dans l'immeuble plus tard. Il s'introduit chez Mike, mais lorsque celui-ci le surprend en flagrant délit, Billy le tue accidentellement et s'enfuit, les mains vides. Une preuve peut relier un patron du crime de l'extérieur de la ville qui pourrait essayer de s'étendre à New York, une menace pour les associés de Mike. Ils veillent à ce qu'Andy continue à travailler sur cette affaire, en plus de ses tâches habituelles.

*

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Le texte original de Harry Harrison pour l'éditeur américain DOUBLEDAY en juillet 1966 et pour le magazine anglais SF Impulse d’août 1966

MAKE ROOM!
MAKE ROOM!


PROLOGUE

In December, 1959, the President of the United States, Dwight D. Eisenhower, said: “This government . . . will not ... as long as I am here, have a positive political doctrine in its programme that has to do with this problem of birth control. That is not our business.” It has not been the business of any American government since that time.

In 1950 the United States—with just nine and a half per cent of the world’s population—was consuming fifty per cent of the world's raw materials. This percentage keeps getting bigger and within fifteen years, at the present rate of growth, the United States will be consuming eighty-three per cent of the annual output of the earth’s materials. By the end of the century, should the American population continue to increase at the same rate, this single country will need more than one hundred per cent of the planet’s resources to maintain its current living standards. This is a mathematical impossibility—aside from the fact that there will be about seven billion people on this earth at that time and—perhaps—they would like to have some of the raw materials too.

In which case, what will the world be like?

PART ONE

MONDAY, AUGUST 9th, 1999

NEW YORK CITY—
— stolen from the trusting Indians by the wily Dutch, taken from the law-abiding Dutch by the warlike British, then wrested in turn from the peaceful British by the revolutionary Colonials. Its trees were burnt decades ago, its hills levelled arid the fresh ponds drained and filled, while the crystal springs have been imprisoned underground and spill their pure waters directly into the sewers. Reaching out urbanizing tentacles from its island home, the city has become a megalopolis with four of its five boroughs blanketing half of one island over a hundred miles long, engulfing another island, and sprawling up the Hudson River onto the mainland of North America. The fifth and original borough is Manhattan ; a slab of primordial granite and metamorphic rock bounded on all sides by water, squatting like a steel and stone spider in the midst of its web of bridges, tunnels, tubes, cables and ferries. Unable to expand outward Manhattan has writhed upwards, feeding on its own flesh as it tears down the old buildings to replace them with the new, rising higher and still higher—yet never high enough, for there seems to be no limit to the people crowding here. They press in from the outside and raise their families, and their children and their children’s children raise families, until this city is populated as no other city has ever been in the history of the world.

*

Traduction au plus proche

FAITES PLACE !
FAITES PLACE !


PROLOGUE

En décembre 1959, le président des États-Unis, Dwight D. Eisenhower, déclara : « Ce gouvernement... ... n'aura pas... tant que je serai ici, une doctrine politique positive dans son programme qui ait à voir avec ce problème du contrôle des naissances. Ce n'est pas notre affaire. »

Depuis lors, ce n'est l'affaire d'aucun gouvernement américain.

En 1950, les États-Unis — avec seulement neuf pour cent et demi de la population mondiale — consommaient cinquante pour cent des matières premières du monde. Ce pourcentage ne cesse d'augmenter et d'ici quinze ans, au rythme de croissance actuel, les États-Unis consommeront quatre-vingt-trois pour cent de la production annuelle de matières premières de la planète. À la fin du siècle, si la population américaine continue à augmenter au même rythme, ce seul pays aura besoin de plus de cent pour cent des ressources de la planète pour maintenir son niveau de vie actuel. Il s'agit d'une impossibilité mathématique, outre le fait qu'il y aura environ sept milliards d'habitants sur la terre à ce moment-là et qu'ils voudront peut-être aussi avoir une partie des matières premières.

Dans ce cas, à quoi ressemblera le monde ?

PREMIÈRE PARTIE

LUNDI 9 AOÛT 1999

NEW YORK —
— volée aux Indiens confiants par les Hollandais rusés, prise aux Hollandais respectueux des lois par les Britanniques belliqueux, puis arrachée à son tour aux Britanniques pacifiques par les Colons révolutionnaires. Ses arbres ont été brûlés il y a des dizaines d'années, ses collines nivelées et ses étangs frais drainés et remplis, tandis que les sources de cristal ont été emprisonnées sous terre et déversent leurs eaux pures directement dans les égouts. En étendant ses tentacules urbanisantes à partir de son île natale, la ville est devenue une mégalopole dont quatre des cinq arrondissements couvrent la moitié d'une île de plus de 160 km de long, engloutissent une autre île et s'étendent le long du fleuve Hudson jusqu'au continent de l'Amérique du Nord. Le cinquième et premier arrondissement est Manhattan, une dalle de granit primordial et de roche métamorphique bordée d'eau de tous côtés, qui se dresse comme une araignée d'acier et de pierre au milieu de sa toile de ponts, de tunnels, de tubes, de câbles et de ferries. Incapable de s'étendre vers l'extérieur, Manhattan s'est tordue vers le haut, se nourrissant de sa propre chair tandis qu'elle démolit les anciens bâtiments pour les remplacer par les nouveaux, s'élevant toujours plus haut, mais jamais assez haut, car il semble n'y avoir aucune limite aux personnes qui s'entassent ici. Ils se pressent de l'extérieur et élèvent leurs familles, et leurs enfants et les enfants de leurs enfants élèvent des familles, jusqu'à ce que cette ville soit peuplée comme aucune autre ville ne l'a jamais été dans l'histoire du monde.

*

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La traduction française de Sébastien Guillot pour J’ai-Lu Millénaires.

SOLEIL VERT

Prologue

En décembre 1959, le président des Etats-Unis, Dwight D. Eisenhower, disait : « Aussi longtemps que je serai ici […] ce gouvernement […] n’aura dans son programme […] aucune politique de contrôle des naissances. Ce n’est pas notre affaire. » Et ce n’a été celle d’aucun gouvernement américain depuis cette époque.

En 1950, les Etats-Unis — avec tout juste 9,5 % de la population mondiale — consommaient 50% des matières premières de la planète. Ce pourcentage ne cesse de s’accroître, et d’ici quinze ans, au rythme de croissance actuel, ils en consommeront plus de 83% par an. D’ici la fin du siècle, si notre population devait continuer à augmenter au même rythme, ce pays aura besoin de plus de 100% des ressources de notre monde pour conserver notre niveau de vie présent. C’est une impossibilité mathématique — sans compter le fait qu’il y aura environ sept milliards de personnes sur cette Terre à ce moment-là, des personnes qui, peut-être, auront aussi envie de profiter un peu de ces matières premières.
Dès lors, à quoi le monde ressemblera-t-il ?

Lundi 9 août 1999

New York


… volée à des Indiens confiants par de fourbes Néerlandais, prise aux Néerlandais légalistes par des Britanniques belliqueux, pour qu’en suite les colons révolutionnaires viennent l’arracher à de paisibles britannique. Ses arbres ont été brûlés des décennies plus tôt, ses collines nivelées, ses étangs asséchés et remblayés, tandis que ses sources cristallines emprisonnées sous terre déversaient leurs eaux pures directement dans les égouts. En étendant ses tentacules de béton depuis l’île originelle, la ville est devenue une mégalopole dont quatre de ses cinq arrondissements englobent la moitié d’une île de plus de cent soixante kilomètres de long, et en engloutissant au passage une autre pour s’étirer ensuite jusqu’à l’Hudson River. L’arrondissement restant historiquement le premier de tous, Manhattan est un bloc de granit primordial et de roche métamorphique entouré de tous côtés par l’eau, tapi telle une araignée de pierre et d’acier au milieu de sa toile de ponts, de tunnels, de métros, de câbles et de ferrys. Incapable de s’étendre vers l’extérieur, Manhattan s’est développée en hauteur, en se nourrissant de sa propre chair — les vieux bâtiments étant détruits pour être remplacés par de nouveaux. Elle se dresse toujours plus haut, même si cela ne semble jamais suffire, comme s’il n’y avait aucune limite au nombre d’habitants décidés à venir s’y entasser. Il s’y pressent depuis l’extérieur pour y élever leurs enfants, qui eux-mêmes y fonderont une famille, qui elle-même… jusqu’à faire de cette cité la plus peuplée de l’histoire du monde.

*

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La nouvelle traduction de Sébastien Guillot de juin 2014 pour J'AI LU FR.

... à venir.

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