Elric des dragons, le roman de 1972

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Elric des dragons, le roman de 1972

Messagepar Greenheart » Mar 2 Avr 2024 06:35

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Elric of Melniboné (1972)
Traduction : Elric de Melniboné.
Autre titre : The Dreaming City (version coupée), la cité qui rêve.
Titre français : Elric des dragons.

Publié pour la première fois en Angleterre le 4 septembre 1972 chez Hutchinson ;
Traduit en français par Daphné Halin en avril 1975 sous le titre Elric des dragons, chez Opta Temps Futurs (grand format relié) ;
Réédité en novembre 1983 chez Temps Futurs en deux parties sous le titre La jeunesse d'Elric 1: Elric des dragons (grand format relié) .
Réédité en décembre 1987 chez Pocket (poche), réédité en août 1989, juin 1990, février 1991, février 1992, août 1992, décembre 1993, février 1996, février 1999, septembre 2000, novembre 2005, novembre 2006, octobre 2007, janvier 2009.
Compilé en août 2006 chez Omnibus sous le titre Le cycle d'Elric, réédité en octobre 2010.
Compilé en mai 2013 chez Pocket sous le titre Elric - intégrale 1, réédité en août 2014.

De Michael Moorcock.

(presse, fantasy) Après avoir dominé le monde pendant des millénaires grâce à sa sorcellerie et à sa cruauté, l’Empire de Menilboné s'est refermé sur lui-même. Elric, albinos, sorcier et fin bretteur, en est l’empereur en titre ; cependant il est de santé fragile : sans les drogues qu'il absorbe à longueur de journée, il ne pourrait tenir debout.

*

Spoiler : :
Michael Moorcock s’est spécialisé dans des descriptions luxuriantes, et des drames de la débauche et de la guerre, et cultive une fantasy pour adultes frappant les imaginations tout en laissant un arrière-goût que l’on peut qualifier d’amer. Cependant, les aventures d’Elric sont à tout point de vue moins efficaces et moins drôles que celles de Fafhr et le souriciers gris de Fritz Leiber, ou les premiers récits de Jack Vance quand ils sont correctement traduits, bien sûr. La première aventure d’Elric, La cité qui rêve (The Dreaming City) parait en juin 1961 dans le numéro 47 de Science Fantasy.

C’est bien sûr de l’albinos sorcier Elric dont s’inspire Bashki pour rotoscoper en 1983 Tygra la glace et le feu dans le style de Frazetta, et c’est bien sûr de Tygra 1983 dont s’inspire Philip Gelatt et Morgan Galen King pour gâcher entre autre les talents de Lucy Lawless (aka Xena, dans la série éponyme, Lucretia dans Spartacus et l’immortelle Madame Vabdersexxx dans Eurotrip). Vous constaterez qu’à chaque adaptation, l’ambiance et les idées des récits de Michael Moorcock ont perdu en détails, considérablement.


*

Le texte original de Michaël Moorcock Orbit.

ELRIC OF MENILBONE

1: A Melancholy King: A Court Strives to Honour Him


IT IS THE colour of a bleached skull, his flesh; and the long hair which flows below his shoulders is milk-white. From the tapering, beautiful head stare two slanting eyes, crimson and moody, and from the loose sleeves of his yellow gown emerge two slender hands, also the colour of bone, resting on each arm of a seat which has been carved from a single, massive ruby.

The crimson eyes are troubled and sometimes one hand will rise to finger the light helm which sits upon the white locks: a helm made from some dark, greenish alloy and exquisitely moulded into the likeness of a dragon about to take wing. And on the hand which absently caresses the crown there is a ring in which is set a single rare Actorios stone whose core sometimes shifts sluggishly and reshapes itself, as if it were sentient smoke and as restless in its jeweled prison as the young albino on his Ruby Throne.

He looks down the long flight of quartz steps to where his court disports itself, dancing with such delicacy and whispering grace that it might be a court of ghosts. Mentally he debates moral issues and in itself this activity divides him from the great majority of his subjects, for these people are not human.

These are the people of Melnibone, the Dragon Isle, which ruled the world for ten thousand years and has ceased to rule it for less than five hundred years. And they are cruel and clever and to them 'morality' means little more than a proper respect for the traditions of a hundred centuries.

La traduction au plus proche

ELRIC DE MENILBONE

1 : Un roi mélancolique : Une cour s'efforce de l'honorer


ELLE EST DE LA couleur d'un crâne blanchi, sa chair ; et les longs cheveux qui cascadent jusque plus bas que ses épaules sont laiteux. De sa belle tête effilée fixent deux yeux obliques, pourpres et sombres, et des manches amples de sa robe jaune émergent deux mains longues et fines, également de la couleur de l'os, reposant sur chaque accoudoir d'un siège sculpté dans un rubis unique et massif.

Les yeux cramoisis sont troublés et parfois une main se lève pour toucher du doigt le casque léger enfoncé sur les cheveux blancs : un casque fait d'un alliage sombre et verdâtre et moulé de façon exquise à l'image d'un dragon prêt à s'envoler. Et à la main qui en caresse distraitement cette couronne, il y a une bague dans laquelle est sertie une seule pierre d'Actorios rare, dont le cœur change parfois de forme, somnolente, et parfois se retransforme de lui-même, comme s'il s'agissait d'une fumée intelligente, aussi impatiente dans son joyau prison que le jeune albinos pouvait l’être sur son trône de rubis.

Il regarde la longue volée de marches de quartz qui mène là où sa cour s’amuse, dansant avec une telle délicatesse et une telle grâce frémissante qu'elle aurait pu être une cour de fantômes. Mentalement, il débat de questions morales et, en soi, cette activité le sépare de la grande majorité de ses sujets, car ces gens ne sont pas humains.
Ce sont les gens de Menilboné, l'île du Dragon, qui a régné sur le monde pendant dix mille ans et qui n’a cessé de le gouverner que depuis moins de cinq cents ans. Et ces gens sont cruels et intelligents et pour eux, la ‘moralité’ ne signifie guère plus qu'un respect convenu de traditions vieilles de centaines de siècles.

*

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La traduction de Daphné Halin de 1975 pour les éditions OPTA de 1975 et rééditions suivantes chez POCKET.

ELRIC DES DRAGONS

1 : Un roi mélancolique : Une cour s’évertue à divertir


Un teint d’une pâleur mortelle. De longs cheveux d’une blancheur laiteuse, qui tombent plus bas que les épaules. Des yeux en amande, de tristes yeux couleur de rubis, dans un beau et long visage. Deux fines mains de cette même blancheur cadavérique, qui émergent des manches vagues d’une robe jaune pour reposer sur les bras d’un fauteuil en rubis massif.

Les yeux pourpres sont inquiets. Parfois une main se lève pour palper le heaume léger qui recouvre les boucles blanches : un heaume fait d’un alliage verdâtre moulé, dans l’attitude d’un dragon qui prend son envol. Cette main qui caresse distraitement la couronne impériale s’orne d’un anneau sur lequel est montée cette pierre rare d’Actorios, dont le noyau parfois s’esquisse puis s’estompe, aussi insaisissable que la volute de fumée, aussi impétueux dans sa prison de pierre que le jeune albinos sur son Trône de Rubis.

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