La 4ème dimension S01E30: Arrêt à Willoughby (1960)

Les séries commencées entre 1961 et 1970.

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La 4ème dimension S01E30: Arrêt à Willoughby (1960)

Messagepar Greenheart » Dim 19 Fév 2017 17:53

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The Twilight Zone S01E30: A Stop At Willoughby (1960)

Diffusé aux USA le 6 mai 1960 sur CBS US.
Diffusé en France le 13 avril 1985 sur TF1 FR.
Sortie en blu-ray américain de la saison 1 le 14 septembre 2010 (région A seulement).
Sorti en blu-ray français de la saison 1 le 25 octobre 2011 (région B seulement, plus compressé que l'américain, bonus manquants).

De Rod Sterling (également scénariste) ; réalisé par Ron Winston ; avec Ivan Dixon, Steven Perry, Kim Hamilton.

Pour adultes et adolescents.

Une réunion au sommet d’un immeuble d’affaire. Williams s’y ennuie ferme et tapote fébrilement du bout d’un crayon le dos de sa main tandis que les autres prennent des notes – sous le regard du président de la société. N’y tenant plus, Williams se lève et marche vers le téléphone et décroche le combiné, réclamant le secrétariat de Jake Ross au standard. Le président de la société, Misrell, interpelle Williams : ils attendent toujours que son Monsieur Ross se montre. Avec un sourire forcé, William répond qu’il essaie de joindre Ross à cet instant même. Puis il obtient Joanie, la secrétaire de Ross – il sait que ce dernier était sorti manger mains ils avaient une réunion à 14 heures et il est 14 heures trente alors où est Ross ? Joanie répond qu’elle va poser la question autour d’elle. William soupire et lui suggère d’appeler certains restaurants, et surtout de dire à Ross de rappliquer et de se presser.

Williams raccroche et grimace douloureusement à cause d’une aigreur d’estomac – il essuie son front et va se rasseoir. Le président Misrell lui demande où se trouve Ross, qu’il qualifie de protégé de Williams, et son budget publicitaire automobile de trois millions de dollars. Williams sourit en retour, affirmant que Ross sera là d’un moment à l’autre, probablement trop de monde au restaurant. Misrell rétorque que Ross est un idiot – c’est un martini ou plutôt trois ou quatre qui sont en cause. Ross était trop jeune pour être mis à la tête de ce budget, Misrell l’avait bien dit à Williams – et maintenant il le hurle : trop jeune.

On frappe à la porte : c’est la secrétaire qui apporte un pli. Williams ouvre le pli. Misrell remarque que cela fait désormais 34 minutes qu’ils attendent. Williams annonce alors que la lettre est un message de Jack Ross. Misrell demande alors si Williams sera assez aimable pour leur en communiquer la teneur. Williams répond qu’il peut en faire un compte-rendu très rapide : c’est la lettre de démission de Jack Ross – il vient de passer à une autre agence et emmène le budget publicitaire automobile avec lui.

Williams déclare alors que c’est autant un choc pour lui que pour Misrell, mais comme il revient pour s’asseoir à la table de conférence, Misrell le lui interdit : c’est le projet personnel de Williams qui s’est envolé et a quitté les lieux – Williams porte à nouveau douloureusement la main à son estomac tandis que Misrell, tirant une bouffée de son cigare, poursuit ses récriminations : il ne leur reste plus qu’une profonde et irréparable défiance quant à la capacité à Williams de porter un jugement correct sur les gens. Et de ponctuer ses mots de coups de poings contre la table – leur métier consiste à bousculer, bousculer, bousculer – et mener. Mais à titre personnel, Williams n’a pas à déléguer des responsabilités à de petits garçons – Williams devrait le savoir – bousculer, bousculer, bousculer, tout le chemin, tout le temps, bousculer, bousculer, bousculer jusqu’à la ligne d’arrivée.

Grimaçant, Williams finit par répondre : traitant Misrell de gros garçon, il lui ordonne de fermer sa bouche. Misrell ouvre de gros yeux, Williams se précipite hors de la salle de conférence et se retrouve devant les secrétaires médusées. Puis comme il va pour sortir du bureau des secrétaires, la sienne l’interpelle : les messages sont sur son bureau et il y a du café chaud – elle peut lui en apporter dans son bureau. Williams refuse : la seule chose dont il pourrait vouloir c’est un rasoir affûté et une planche anatomique indiquant la position de toutes les artères.

Williams referme derrière lui la porte de son bureau – voilà Gart Williams, 38 ans, se protégeant d’une armure ne tenant qu’à un boulon. Ce boulon a sauté juste un instant auparavant, et la défense de Monsieur Williams s’est écroulée, faisant de lui une cible complètement exposée – tous les ennemis de sa vie viennent de lui tirer dessus à boulets rouges – son insécurité l’a mitraillé, sa sensibilité l’a harnaché d’humiliation ; ses doutes profonds quant à sa valeur personnelle l’ont pris dans leur collimateur, lui sont tombés droit dessus et l’on fait explosé en mille morceaux. Monsieur Gart Williams, cadre d’une agence publicitaire, dans juste un instant, va entrer dans la Zone Crépusculaire, dans une quête désespérée de survie.

Williams prend le train – il neige à gros flocons dehors, comme le contrôleur le salue. Williams prétend être dans une excellente humeur, et comme le contrôleur fait remarquer qu’il fera froid, Williams répond que c’est ainsi que va le monde : les riches deviennent plus riches et les jours se raccourcissent. Le contrôleur prend la réponse comme une plaisanterie et s’en va, tandis que Williams ferme douloureusement les yeux : bousculer, bousculer, bousculer et mener – les mots de Misrell raisonnent encore dans sa tête. Tout le chemin, tout le temps, jusqu’à la ligne d’arrivée. Williams crie alors que cela suffit, surprenant le passager du fauteuil devant lui.

Williams tire alors le rideau vers le bas et ferme à nouveau les yeux. Quand il les rouvrent, il est seul dans un vieux wagon de train encore éclairé au pétrole, et quand il relève le rideau, il constate que le train s’est arrêté à Willougby – une ville où la vie semble s’être arrêtée en 1900 : un grand bi, les femmes en robes longues, les enfants marchent pieds-nus. Et un contrôleur annonce que c’est l’arrêt de Willougby – mais où est Willougby, demande Williams : juste dehors, lui répond le contrôleur avec un grand sourire.

Williams se lève : d’abord il n’y a pas d’arrêt de ce nom sur la ligne et il fait grand soleil et chaud alors qu’ils sont en novembre. Le contrôleur répond qu’ils sont en juin 1888 et que Willougby est un charmant petit village, paisible et reposant, que Williams ferait bien d’essayer : un homme peut s’y promener en marchant et vivre pleinement sa vie. Le contrôleur s’en va. Williams se met à courir, et passant de wagon en wagon, Williams perd l’équilibre et se cognant la tête – se réveille sur sa banquette : ce n’était qu’un rêve idiot, et le contrôleur le lui confirme : l’arrêt Willougby n’existe pas.

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Re: La 4ème dimension S01E30: Arrêt à Willoughby (1960)

Messagepar Greenheart » Dim 19 Fév 2017 18:02

C'est le même thème que S01E23 un monde différent, mais bien en plus cruel. Presque une horrible auto-parodie avec une terrible chute.

Belle démonstration de la gestion de personne incompétente par la pression et du Burn out, on sent du vécu et cela rappellera des mauvais souvenirs à tout ceux qui ont vécu ce genre de pression : et depuis 1960, aucun progrès n'a été fait, nous sommes même en régression. Plus l'horreur des mariages d'intérêt qui revient encore et encore dans la Quatrième dimension, pas mieux que les mariages forcés de la violée au violeur, puisqu'ils mènent à la même extrémité.
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