Là encore, réalisé avec sérieux, mais se contentant de suivre une recette des plus basiques (La petite boutique des horreurs ?) et sans aucune imagination ou réflexion, juste du "et voilà, fumez c'est du gore", avec des personnages atones ou pas sympathiques ou distants, donc pas de quoi s'identifier ou ressentir la moindre empathie, beaucoup d'obscurité, comme si personne ne tirait les leçons des meilleurs films d'horreurs depuis, euh, que le cinéma existe.
La Nuée, film d'horreur plus que d'anticipation joue la montre en prétendant servir la cause des agriculteurs à bout (mais la victimisation ne fait pas des héros et n'aidera certainement pas à résoudre, d'autant que le film ne s'intéresse absolument pas aux banquiers, aux politiques et autres institutionnels et chasses à courre) et les auteurs choisissent de limiter la catastrophe à la plus petite échelle alors que franchement, dans la réalité, les sauterelles bouffent déjà facilement les stocks de nourriture et la végétation à l'échelle d'un pays entier.
En conclusion, si les auteurs français pouvaient arrêter avec le nombrilisme et non seulement faire leurs devoirs, mais aussi se renseigner sur ce que c'est que d'avoir une vision créative, peu importe le budget dont on dispose, si c'est vraiment ce qui leur manque. Les Parasites l'ont fait aussi bien avec leurs courts qu'avec leur série L'effondrement, donc tous les autres peuvent le faire, même si je me doutes bien que vu le genre de gogo qui décident quels films ont le droit d'être produits ou pas, un autre problème pourrait bien être ceux qui ont le pouvoir d'enfoncer le nez des français dans leur m.rde et de les noyer dans une médiocrité qui n'est même pas leur réalité et encore moins leur nature.