Nowhere Boys, entre deux mondes : Le livre des Ombres (2016)

Les séries commencées de 2011 à 2020.

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Nowhere Boys, entre deux mondes : Le livre des Ombres (2016)

Messagepar Greenheart » Dim 10 Avr 2016 18:35

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Nowhere Boys: The Book Of Shadows (2016)

Sorti au cinéma en Australie le 1er janvier 2016.
Diffusé à la télévision en Australie le 16 mars 2016.
Sorti en DVD australien (lisible en France, anglais DD 2.0 et DD 5.1, sous-titré anglais).

De David Caesar ; sur un scénario de Tony Ayres, Rhys Graham ; avec Dougie Baldwin, Joel Lok, Rahart Adams, Matt Testro, Sean Rees-Wemyss, Darci McDonald, Angourie Rice, Ben Keller, Michala Banas, Tamala Shelton, Victoria Thaine, Lester Ellis Jr., Michelle Gerster, Tamala Shelton.

Tout public.

Spoiler : :
OK. Voilà comment tout a commencé : quatre gamins avec rien en commun se sont perdus dans une forêt, et se sont retrouvés dans un univers alternatifs où ils n’étaient jamais nés. Ça craint, non ? ça, c’était la faute de Félix, mon frère. Il avait découvert que, caché à l’intérieur de certaines personnes, il y avait des forces élémentaires, qui pouvaient être jointes et utilisées pour produire une magie puissante. Félix est un élément de Feu : il contrôle la flamme vive. Andy est la grosse tête du groupe ; son élément est l’Eau. Sam est l’Air, à la fois côté élément, et côté naturel. Jake est la Terre : solide, fiable et ordinaire – enfin, façon de parler. Et puis il y a moi, Oscar, l’élément Esprit qui maintient tout ensemble. J’ai des sortes de visions. En affrontant les démons, et en s’affrontant entre eux, ils ont finalement retrouvé le chemin de la maison, ramenant avec eux un talisman magique, et découvrant un repaire secret caché dans le lycée de Bremin. Mais qui l’a construit ? Et pourquoi faire ?


Douze mois après la découverte de la salle secrète mystique. Félix n’en finit plus de compulser les livres accumulés dans le repaire, avec l’aide de son petit frère Oscar et de sa meilleure amie Ellen. Ellen finit par lui demander s’il finira un jour par abandonner. Mais Félix répond qu’il doit y avoir forcément un indice quelque part. Oscar plaisante alors en déclarant que c’est trop triste que l’ancien propriétaire de tous ces livres n’ait pas pensé à leur coller une étiquette à son nom. Felix soupire : comment quelqu’un peut-il laisser tout cela derrière lui et ne laisser aucun indice quant à son identité ?

Puis, comme la lumière de la boule de feu qu’il fait léviter dans la paume de sa main ne lui suffit plus, Félix déclare qu’il a besoin de davantage de lumière – et envoie sa boule de feu allumer la bougie voisine. Dans le même élan, la boule de feu enflamme les pages du livre ouvert qui était posé à côté sur la table. Oscar lui crie de faire attention, mais c’est surtout Ellen qui réagit, en matérialisant un petit nuage qui se met à pleuvoir au-dessus du début d’incendie – et qui l’éteint. Ellen remarque alors qu’ils ont de la chance qu’elle soit un élément de l’Eau, et qu’ils ont intérêt à ce que les sortilèges qu’ils viennent de brûler ne soient pas indispensables à la survie de l’Univers. Ce à quoi Félix répond, toujours aussi optimiste, qu’avec la chance qu’il a…

Puis le regard de Félix tombe sur les coupures de presse qu’il a affiché sur un mur à propos des quatre de Bremin. Félix remarque alors que même s’ils n’arrivent pas à retrouver le propriétaire des lieux, la salle secrète demeure un quartier général idéal. Oscar lui demande alors pourquoi faire ? Félix répond, pour le plus grand groupe magique de tous les temps, comme si c’était évident. Ellen intervient : pas sûr que Félix l’ait remarqué, mais Jake et Sam s’intéressent seulement à eux-mêmes ces derniers temps. Oscar renchérit : Et Andy est en pleine quête ultra-secrète d’intello – et qu’il se montre à peine à l’école. Or, sans les quatre éléments réunis, pas de magie, conclut Ellen. Mais Félix préfère répondre que Jake, Sam et Andy sont juste occupés : il se débrouillera pour les ramener – après tout, ils sont une équipe.

Ellen et Oscar s’échangent un regard, et Oscar encourage muettement Ellen, qui finit par oser dire que le moment d’un changement est peut-être venu : Félix est le Feu, Ellen est l’Eau ; s’ils peuvent trouver un nouvel élément Terre, et un nouvel élément Air, ils peuvent former une nouvelle équipe. Félix est choqué : comment pourrait-il laisser tomber les autres ? Ce à quoi Oscar répond : techniquement, les autres ont déjà laissé tomber Félix. Mais Félix ne veut rien entendre : personne ne laissera tomber personne. C’est alors qu’ils remarquent le bruit des gouttes qui rebondissent sous le plancher : c’est l’eau qui s’écoule du livre dont Ellen avait éteint les flammes. Felix soulève un coin du tapis sous la table, examine le plancher, et en s’aidant d’un coupe papier, soulève deux morceaux de plancher sous lesquels se trouve un objet protégé par un linge. Félix déballe l’objet : c’est un livre des Ombres, et son propriétaire, pour l’avoir laissé là, doit être incroyablement bon en Magie. Mais pour l’ouvrir, il leur faut la Magie des quatre éléments – exactement le prétexte que Félix recherchait pour réunir l’ancienne équipe !

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Le prélude résumant la série (sans trop) spoiler : https://youtu.be/-tc4wgxxAc0

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La bande annonce officielle HD : https://youtu.be/UaRE3TSE60Q

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La seconde bande annonce officielle HD : https://youtu.be/W1n8y3rxJ_M

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Re: Nowhere Boys, entre deux mondes : Le livre des Ombres (2

Messagepar Greenheart » Dim 10 Avr 2016 19:16

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Nowhere Boys: The Book Of Shadows, le DVD australien de 2016

Sur le film : la suite de la saison 2 et la conclusion des aventures de la première génération des Nowhere Boys. Il y a du bon et du moins bon. D'abord, il faut dire qu'il est toujours triste de voir s'écrouler une équipe qui gagnait, et tout à l'honneur des scénaristes, il ne s'agit pas d'un conflit artificiel tiré par le bout du nez pour faire place nette aux nouveaux acteurs : les héros progressent comme dans la vraie vie, et déjà qu'ils n'étaient pas au départ une bande de potes mais plutôt le contraire, la vision du film est on ne peut plus réaliste - c'est bien l'égoïsme qui est le moteur des jeunes adultes que sont devenus les uns et les autres, et si le film n'était pas tout public, il est plus que probable que leurs choix respectifs leur aurait coûté beaucoup plus cher.

Un point fort du film est que le créateur prend soin de répondre à toutes les questions, boucler toutes les intrigues lancées depuis le début de la série, et comme à son habitude, sans crier garde. La dimension mythologique de la conclusion et en fait, de l'ensemble de la série, est aussi une surprise, mais tellement discrète, atténuée et vite étouffée que c'en est franchement dommage. En revanche, et sans doute pour des raisons de budget limité, les scénaristes se répètent terriblement : il y a très peu de choses que nous n'avons pas déjà vu dans les épisodes précédents. Certes, c'est économique et cohérent, mais où est le merveilleux ? D'autant que le moral prend un coup à voir consciencieusement démolir tout espoir de nouvelles aventures pour les héros.

Enfin le moins bon et là encore, c'est un choix scénaristique : alors que les garçons de Nulle Part, déjà ados, entrent dans l'âge adulte, il y a comme une infantilisation générale du récit, sans doute par crainte de la censure. Je peux comprendre la production après avoir lu l'avis d'un site censé guider les parents, pour lequel le moindre bisou, la moindre allusion à l'amitié est déjà trop osée, et le moindre journal jeté à la tête d'un personnage est déjà trop violent. Il y a une limite au réalisme d'un récit de passage à l'âge adulte quand on se force à régresser au pays des bisounours ("Deux enfants jettent une poubelle par terre ! C'est la fin du monde, l'avènement du Chaos sur la Terre !!!") - et comprenez-moi bien, je n'aurais pas demandé plus que la liberté de ton des premiers épisodes (d'ailleurs censurés en France) où les héros osaient se raconter des histoires qui pouvaient vraiment faire peur, et se retrouvaient à faire les poubelles et à voler.

Et puis, il y a les problèmes de réalisation et de direction artistique que ne saurait excuser la censure ou le scénario : à en croire la production, pour faire du cinéma, il suffit d'ajouter quelques plans en hauteur filmés avec un drone (qui a quand même bien inquiété les acteurs, à raison, car les accidents de drones sont vite arrivés et ne sont pas beau à voir du tout). En fait non : toute la réalisation est à la peine - composition des plans, éclairage, enchaînement. Le film manque d'air, il manque de détails fins, il manque d'envergure. Plus il manque aussi du rythme - et ce en comparaison des épisodes des saisons précédentes, menés tambour battant et avec de nombreuses choses qui se passaient en même temps à l'écran, au dialogue comme à l'arrière-plan et dans l'imagination du spectateur. Ici, ce n'est pas qu'il se passe rien, mais tout est en berne. Alors oui, c'est bien meilleur que par exemple l'affreux Star Wars 7 ou l'abominable Prométhéus, parce que le scénario existe, que l'action est cohérente et bien jouée, et qu'il se passe toujours quelque chose et que l'on progresse en permanence dans l'aventure - ce n'est pas du remplissage, le spectateur est respecté.

C'est aussi meilleur que le film Serenity qui achevait à tous les sens du terme la série Firefly mais il y a le même défaut : l'univers n'est pas en expansion, les héros ne sont pas en train de se surpasser et s'incarner encore davantage pour briller encore davantage. Alors oui, l'argent manque, et c'est déjà beau d'avoir pu ramener presque tout le monde pour un dernier tour de piste et quelques révélations bien amenées. Maintenant, un détail me revient en mémoire : le premier titre du film, l'Avènement de l'Ours (Rise Of The Bear) : s'agissait-il de la même histoire que Le Livre des Ombres, ou bien y avait-il plus d'ambition au départ, et que des idées plus intéressantes ont pu être écartées faute d'aval de la chaîne commanditaire, faute d'ambition, faute de budget, faute d'acteurs ? Peu importe : faute de révéler quoi que ce soit de l'univers de la troisième saison, les compteurs sont remis à zéro, et la production, et les nouveaux acteurs, vont avoir tout à prouver, à nouveau. Une seconde chance est toujours mieux que d'être purement et simplement annulée, et de sombrer dans l'oubli aussi sec, comme c'est trop souvent le sort des séries télévisée originales pour la jeunesse.

Image : correcte. Pour un film de cinéma, le DVD fait grise mine. Une majorité de scène sont filmées je suppose par mauvais temps, et la colorimétrie est encore malmenée pour faire genre "je fais un film de cinéma" alors que je tourne en numérique et je ne veux pas faire "vidéo en direct". Aucun détail fin alors que les DVD d'après un master HD peuvent offrir des couleurs et un piqué remarquable, que la source soit une série télévisée ou un film de cinéma récent ou remontant aux années 1900. Ce n'est pas assez, et un cran inférieur aux DVD des deux saisons de la série, il me semble - en clair, même le transfert est fauché.

Son : bon. Il y a de nombreux passages immersifs, avec la limite que le son n'est pas incompressé, donc adieu l'hyper-réalisme, et si la musique (orchestrale et synthés) est efficace, elle est trop simple pour offrir du détails, et d'allure trop synthétique pour offrir des sensations tout azimut. Et où sont passé les solos de goth-métal ? Parce qu'avec une bonne prise de son, la batterie, les grattes, la basse, les effets, tout cela aurait pu assurer au-delà de l'anecdote. Là encore, pas assez de budget ? Aucun talent disponible pour balancer davantage de passion dans le mix ?

Les bonus : correct, mais trop courts. Là aussi, on sent tout le monde sur le départ. Chaque reportage est court de chez court (quatre minutes au plus). Les acteurs sont toujours en forme, mais ils n'ont peut-être plus vraiment le temps de se lâcher. Et il y a la répétition (le reportage sur les cascades) ou le fait que certains aspects (les ombres) ne représentent pas de tour de force assez spectaculaire. La réalité étant sans doute que tout cela a été produit et tourné vite fait bien fait : c'est à saluer parce que tout le monde n'arrive pas à faire cela (et moi j'en serai bien incapable), et c'est fait avec suffisamment de passion et de respect, mais il n'y a pas volonté au-départ de faire plus, de marquer des points, d'inspirer ou de se dépasser. Heureusement, il reste l'humour des acteurs. Étonnamment, toujours pas de bêtisier (gag reel) au programme. La production voudrait-elle prouver son sérieux et sa capacité à ne jamais gaspiller le temps de tournage en censurant les moments cocasses, alors qu'il y en a toujours ? Ou bien ils n'avaient simplement rien de suffisamment intéressant ou drôle à montrer, et c'est encore dommage.

En conclusion, le Livre des Ombres est une demi-réussite, soignée mais artistiquement et budgétairement limité, qui effectivement ne fait pas assez "film de cinéma", mais remplit cependant très bien son office de téléfilm concluant les saisons 1 et 2 des Nowhere Boys en répondant à toutes les questions, sauf peut-être une seule : qu'est devenue l'autre Alice, la sœur de la Phoebe du Second Monde ? Un grand merci pour ce dernier moment avec l'ancienne génération, en espérant que la nouvelle génération fera aussi bien - et, on peut toujours rêver, possiblement mieux ?

***

(article en cours de rédaction)
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